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L’honorable Soumaila Cissé face à la presse : « Le Mali est devenu un pays où l’intégrité morale et les valeurs importent peu »
Publié le mercredi 23 septembre 2015  |  L’Indicateur Renouveau
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de l’URD
Bamako, le 19 novembre 2014. L`URD a organisé une conférence de presse sur les principales questions d’intérêt national au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), la cérémonie était présidée par son parrain M. Soumaila CISSE.




Le Chef de file de l’opposition, le président de l’Union pour République et de la démocratie (URD), Soumaila Cissé a fait le bilan des deux ans du président Ibrahim Boubacar Keïta. Il a dressé un état des lieux alarmants « qui risque de faire manquer le Mali le rendez-vous de l’émergence ». C’était au cours d’une conférence de presse le Samedi 19 septembre 2015 à la Maison des aînés de Bamako.

Selon le chef de file de l’opposition, « les défis à relever sont si essentiels pour la survie du pays que je ne peux plus supporter le mensonge, le maquillage médiatique et la fuite en avant ». « La situation actuelle urge une alternative pour créer les conditions d’une bonne gouvernance au service du peuple et traduire les généreuses promesses d’hier en acte aujourd’hui », a fait avoir Soumaila Cissé.

« Le Mali est devenu un pays où l’intégrité morale et les valeurs importent peu. La corruption et la concussion se propagent. Le népotisme, le clientélisme et le favoritisme s’accélèrent. La gabegie financière et le gaspillage des ressources se prospèrent et la spirale des malversations en tous genres semblent cyclonale », s’est indigné M Cissé.

Pour le président de l’URD, « les problèmes et crises s’accumulent et les drames couvrent sournoisement minant plus encore le pays. Le 4 septembre 2013, le président prêtait serment devant la Cour suprême pour un mandat de cinq années, avec un atout majeur, le retour de l’armée et l’administration sur toute l’étendue du territoire national. Tous les partenaires techniques et financiers étaient de retour et avaient déjà fait preuve d’une grande solidarité pour une relance durable de notre économie, mais aussi et surtout le pré accord de Ouagadougou avait balisé le terrain en fixant un calendrier précis devant aboutir à une paix et une réconciliation durables dans des délais raisonnables. Mais de cette date à nos jours, un seul mot résume le bilan du président : scandales. Scandales relatifs à l’achat de l’avion présidentiel, à l’achat d’équipement de l’armée, aux engrais frelatés, aux marchés surfacturés, aux logements sociaux, à l’insécurité, à l’impunité, à l’éducation, à la cherté de la vie… »

Selon l’honorable Cissé, le président a fini par donner raison à l’opposition, à l’occasion de la présentation des vœux pour la fête du ramadan il déclarait: “il y a trop de dérives, trop de retro commissions, ça suffit”.

« Dès lors, l’opposition et tous les compatriotes soucieux du devenir de notre pays ont pensé que le président IBK avait compris le bien-fondé des critiques de l’opposition et que la forme de sa communication changerait désormais. Mais que ne fut la déception, en écoutant l’interview télévisée du président à l’occasion du 2e anniversaire de son investiture. Une interview en décalage total par rapport aux préoccupations des Maliens. Une interview “incolore, inodore et sans saveur” n’ayant aucune portée réelle sur le vivre au quotidien des Maliens. Le président a raté l’occasion d’un rendez-vous historique avec le peuple », a dénoncé Soumaila Cissé. Pour lui, « une telle déclaration n’est pas de nature à rassurer les Maliens au regard de l’insécurité exacerbée et insupportable qui s’est installée dans leur quotidien ».

« Tout cela s’explique aisément par l’absence de leadership, de programme et de vision. Les résultats catastrophiques obtenus ça et là ne sont que l’illustration parfaite de la politique de mal gouvernance mise en place. Toutes les questions pertinentes de l’heure sont passées sous silence. Les dérives, les rétros commissions, ce n’est pas important c’est du passé… »

Bréhima Sogoba
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