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Dr. Oumar Mariko : «Le général Gilbert Diendéré est un danger mortel pour le Mali»
Publié le mercredi 23 septembre 2015  |  Le Reporter
Oumar
© Autre presse par DR
Oumar Mariko




Suite à la prise du pouvoir par le général Gilbert Diendéré au Burkina Faso, mettant ainsi fin au processus de transition, le parti Sadi a animé une conférence de presse pour condamner ce coup d’Etat et soutenir le peuple burkinabè. Selon Dr. Oumar Mariko, «ce coup d’Etat au Burkina peut favoriser le renforcement de la position de ceux qui prévalent des idées françaises de séparation de la République du Mali».

Cette conférence de presse était animée par Dr. Oumar Mariko, président du parti Sadi, Nouhoum Kéïta, secrétaire administratif, Yéhia Mohamed Ali, membre du bureau et Bakary Boré, commission scientifique. C’était le vendredi 18 septembre 2015 au siège du parti à Djélibougou.

Dans son propos introductif, Oumar Mariko a rappelé que le Mali et le Burkina Faso sont liés par le voisinage. Et de poursuivre : «Ce qui est arrivé au Burkina Faso, c’est quelque chose qui peut arriver au Mali. C’est pourquoi le parti Sadi, comme il l’a fait auparavant pour la Libye, la Côte d’Ivoire et pour d’autres pays, ne peut pas rester sans apporter son soutien au peuple burkinabè».

Le conférencier a une fois encore dénoncé l’impérialisme français en Afrique. Selon Dr. Oumar Mariko, «l’impérialisme français, qui est encore là au Mali, vient une fois de plus de frapper le peuple burkinabè». En faisant un parallèle entre ce qui se passe au Burkina et au Mali, le président du Sadi estime que l’élan insurrectionnel militaire soutenu par le peuple du Mali a été stoppé dans sa marche et a cassé tout élan de dialogue entre ceux qui ont pris les armes au Nord et ceux qui ont pris les armes en tant que forces loyalistes contre le régime en place. Il a indiqué que le parti Sadi soutient aujourd’hui le peuple burkinabè contre le coup d’Etat rétrograde qui se passe aujourd’hui au Burkina Faso. Avant de souligner que son parti avait à l’époque attiré l’attention du gouvernement de la transition du Burkina sur le danger qui le guettait.

Selon Oumar Mariko, toute révolution qui ne brise pas l’appareil d’Etat est compromise à terme. Toute chose, dira-t-il, qui n’a pas été faite au Burkina et au Mali en 1991 et 2012. À l’en croire, «les conséquences de ce coup d’Etat peuvent favoriser le renforcement de la position de ceux qui prévalent des idées françaises de séparation de la République du Mali et le renforcement de tous groupes armés, de toutes forces politiques au Mali». Pour Oumar Mariko, «le général Gilbert Diendéré, qui est en train de prendre le pouvoir au Burkina Faso, est un danger mortel pour le Mali. Il est venu par effraction pendre le pouvoir. Le Mali et le Burkina Faso sont liés. Qui a intervenu pour sauver les blessés du Mnla à Gao ? Ce sont le général Gilbert Diendéré et son clan. Si, les Maliens doivent prendre conscience de cela.»

Au sujet de l’exclusion de certains candidats de l’élection présidentielle, le secrétaire administratif du parti Sadi, Nouhoum Keïta, a rappelé que la charte africaine est très claire. Selon lui, «tout tripatouillage constitutionnel doit être condamné. On ne peut pas accepter que ceux qui ont travaillé à tripatouiller la constitution au Burkina Faso puissent se présenter pour la prise du pouvoir. La décision qui a été prise par la transition d’écarter ces éléments était une décision conforme aux aspirations du peuple burkinabè», a-t-il déclaré.

À la question de savoir pourquoi Sadi a condamné ce coup d’Etat alors qu’il soutient chaque fois des coups d’Etat, Yéhia Mohamed Ali explique que leur position peut paraître incompréhensible, mais qu’ils ne sont pas pour tous les coups d’Etat et contre tous les coups d’Etat. Selon lui, «le coup d’Etat au Mali est un processus révolutionnaire qui cherchait à mettre fin à un système qui avait pris en otage tout le Mali, et le coup d’Etat au Burkina, c’est un coup d’Etat pour préserver des privilèges d’une minorité».

Diango COULIBALY
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