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Remaniement ministériel : La classe politique partagée
Publié le dimanche 27 septembre 2015  |  studiotamani
Primature:
© aBamako.com par mouhamar
Primature: La passation de pouvoirs entre le PM sortant Moussa Mara et le PM entrant, Modibo Keita
Bamako, le 09 janvier 2015. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Moussa Mara et le Premier ministre entrant, Modibo Keita a eu lieu ce vendredi à la Primature.  




Le chef de l’état a procédé hier à un remaniement ministériel. Dans ce nouveau gouvernement de Modibo Keita, quatre nouvelles têtes, deux départs dont celui du ministre en charge de la sécurité intérieure et trois permutations.

Ce réaménagement voit aussi l’arrivée d’un proche de la plateforme des mouvements armés du Nord en la personne de Sambale Bana Diallo au ministère de l’Aménagement du territoire et de la Population. Selon le député Zoumana N’Tji Doumbia de la Majorité présidentielle, ce remaniement fait suite à un dysfonctionnement au sein du gouvernement. Zoumana N’Tji Doumbia président du groupe parlementaire Alliance pour le Mali de la Majorité Présidentielle. Il est joint au téléphone par Assetou Kanté

"Nous pensons que le Président de la République et le Premier ministre ont cette prérogative de voir à chaque fois des gens en qui ils peuvent avoir confiance. Des gens qui peuvent faire le travail gouvernemental. Nous pensons que c’est cela qu’il y a eu dans l’exercice d’hier. Sûrement que le Premier ministre a dû constater des dysfonctionnements dans le gouvernement et il a voulu quand même clouer. Nous pensons que c’est ce qui peut expliquer un peu ce remaniement. Les défis sont énormes, surtout l’insécurité qui est grandissante qui est galopante. Je pense que ce gouvernement doit en tout cas relever ce défi de l’insécurité, mais aussi l’épineuse question du Nord parce que nous savons que l’accord de paix a été signé par toutes les parties, mais arrive difficilement à être mis en œuvre. Donc nous osons espérer que ce nouveau gouvernement va prendre ce problème à bras le corps pour qu’il y ait la paix définitive au Mali".

Pour le chef de file de l’opposition ce nouveau gouvernement ne répond pas vraiment aux attentes des maliens. Selon lui, c’est un gouvernement incomplet et qui ne peut être que transitoire. Soumaila Cissé chef de file de l’opposition est joint par Assétou Kanté.

"Je m’attendais à un remaniement ministériel qui répond aux préoccupations actuelles du pays . Vous savez on a beaucoup décrié le gouvernement sur des faits de gestion et de gouvernance. Certains ministres étaient particulièrement visés et j’ai vu que malheureusement ils ont été confortés leur place. Il y a eu réaction par rapport à la sécurité, je pense que c’est une bonne réponse de ce côté là. Le gouvernement au lieu de diminuer le train de vie de l’état l’augmente, puisqu’il y a un peu plus de ministres. Ce gouvernement me paraît incomplet si vous voulez. Il ne répond pas concrètement aux attentes de la population. Et je crois que ça été un gouvernement surprise. Parce qu’en fait on a fondamentalement rien de changé. Il y a deux personnes qui sont sorties, il y en a quatre qui sont rentrées, il y a de nouveaux ministères qui sont là. Mais l’ossature du gouvernement n’a pas changée. Ce n’est pas le gouvernement en profondeur que la population attendait. Je pense qu’honnêtement ce gouvernement ne peut être que transitoire".

La plate forme a confirmé ce matin que le nouveau Ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population Sambel Bana Diallo est un proche. Selon le groupement, il a participé à de nombreux travaux de la Plateforme. Mohamed Ould Mataly député élu à Bourem, membre de la Plate forme joint au téléphone par Fatoumata Togola.

’’Sambel est un de nos acteurs, un de nos imminents cadres, qui a beaucoup participé à l’élaboration et au dialogue, et aux différents ateliers que la Plateforme a eu à organiser. Et je confirme qu’il est une personne ressource, une personne cadre qui et peut être à ce poste, pourra servir le Mali, pourra servir le pays parce que c’est quelqu’un qui connaît bien ses problèmes. Il est temps aujourd’hui, les populations ont besoin de décideurs, que les exécutifs aujourd’hui aillent sur le terrain travaillent et qu’on prenne à bras le corps les problèmes du pays. On ne doit pas nous dicter autre chose. Même la paix, si le gouvernement aujourd’hui le prend à deux bras, on arrivera à des solutions miraculeuse.’’

Beaucoup d’observateurs ont été surpris par le remaniement ministériel, car, il impliquait un certain nombre d’acteurs des accords de paix. L’une des grandes surprises de ce réaménagement du gouvernement est le départ du ministre de la justice et la division en deux du ministère des affaires étrangères. Me Amadou Tiéoulé Diarra, est chargé de cours à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Bamako. Il est joint au téléphone par Ayouba Sow.

«Cet aménagement technique était vraiment inattendu. Mais ça n’a pas été une surprise de voir certains ministres dépossédés de leur portefeuille comme le ministre de la sécurité et de l’intérieur. Mais par contre, la surprise a été la sortie du ministre de la justice garde des sceaux. Si on analyse la structure gouvernementale, on reconfirme que l’agriculture est la priorité. Parce qu’on a donné la priorité au développement agricole. Mais il y a une autre chose aussi dans le remaniement ; c’est qu’une personnalité de confiance du président de la république, qui est le ministre des affaires étrangères a vu son portefeuille scindé en deux. La coopération internationale a été confiée à Monsieur Diawara. Politiquement parlant, c’est un grand point d’interrogation dans la gestion du département des affaires étrangères et de la coopération internationale ».
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