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Mali: les mausolées de saints musulmans à Tombouctou (ENCADRE)
Publié le lundi 28 septembre 2015  |  AFP




Bamako - Les mausolées de saints musulmans à Tombouctou (nord du Mali) sont perçus par la population comme des protecteurs contre les dangers dans cette ville mythique, classée par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité en péril.

Selon l’Unesco, Tombouctou compte "16 cimetières et mausolées qui étaient des composantes essentielles du système religieux dans la mesure où, selon la croyance populaire, ils étaient le rempart qui protégeait la ville de tous les dangers".

Ces mausolées se trouvent en ville ou dans des cimetières en périphérie de la cité avec des tombes portant des stèles et autres insignes funéraires.
Parmi ces cimetières, figurent ceux de Sidi Mahmoud, Diamane Hamane, Sidi Moctar (ou Sidi el Moctar), Alpha Moya (ou Alpha Moya Idjé Tjina Sare) et Sidi El Wafi.

Le mausolée le plus ancien est celui de Cheikh Abul Kassim Attouaty, mort vers 1530 et enterré à l’ouest de la ville, avec 50 oulémas et saints hommes. De la même période, les tombeaux du savant Sidi Mahmoud et celui de l’imam Al-Aqib, le restaurateur des mosquées, présentent également un grand intérêt, selon l’Unesco.

Fondée entre le XIe et le XIIe siècles par des tribus touareg, la ville est surnommée notamment "la cité des 333 saints" qui, selon un muséologue malien, sont les équivalents de saints patrons chez les chrétiens. Elle a été un grand centre intellectuel de l’islam et une ancienne cité marchande prospère des caravanes.

La cité compte trois grandes mosquées historiques (Djingareyber, Sankoré et Sidi Yahia), la prestigieuse université coranique de Sankoré et d’autres madrassa, témoins de son rayonnement spirituel d’antan.

Elle est également célèbre pour ses dizaines de milliers de manuscrits, dont certains remontent au XIIe siècle, et d’autres de l’ère pré-islamique.

Samedi, Ahmad Al Faqi Al Mahdi, un des chefs d’un groupe islamiste malien lié à Al-Qaïda, a été remis à la Cour pénale internationale (CPI) aux Pays-Bas, soupçonné d’avoir pris part à la destruction en 2012 de mausolées de Tombouctou.

L’Unesco a lancé en 2014 un vaste programme de reconstruction des mausolées, confiée à un groupe de maçons locaux sous la supervision de l’imam de la grande mosquée de Djingareyber. En juillet, huit mausolées avaient ainsi été reconstruits, et selon l’Unesco, les travaux de réhabilitation seront terminés d’ici la fin de l’année.

Ces dernières semaines, le groupe extrémiste Etat islamique a réduit en poussière plusieurs tours funéraires et certaines des beaux temples de la cité antique de Palmyre, en Syrie. En Afrique de l’Est, les islamistes somaliens shebab avaient détruit de nombreux mausolées de mystiques soufis dont la mémoire était vénérée par les populations locales.

bur-fra/fal
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