Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Réaménagement de l’attelage gouvernemental: le cas Sada Samaké et autres : IBK trahi par l’ex «ministre des bois»… Le VEGAL et le pôle économique saisis !
Publié le mardi 29 septembre 2015  |  Le Sphinx
Session
© aBamako.com par mouhamar
Session du Comité de Pilotage du PAPEM
Bamako, le 28 Août 2014.MIS. Le ministre de l`Intérieur et Sécurité, gal Sada Samaké a présidé la session du Comité de Pilotage du PAPEM.




Si la décision du Président IBK de se débarrasser de deux de ses ministres, le jour de la fête du Pardon et de la Réconciliation a paru cruelle aux yeux de nombre de ses compatriotes, le mensonge, et surtout la vérité dans toute sa cruauté qu’il a découverts dans le sillage de M. Sada Samaké en l’occurrence justifie amplement son humeur et sa sentence.

Les courroux du président n’étaient pas feints, nous enseigne-t-on. C’est un homme sujet en une juste colère et blessé au plus profond de son être que les proches ont aperçu le week-end dernier. «Sa colère fut-elle, qu’il n’a pas souhaité rencontré le Ministre Sada Samaké sur son chemin, notamment à la Mosquée à l’heure de la grande prière d’Aïd El Kabîr» le jeudi dernier. Ceci expliquerait donc l’absence du désormais ex-ministre à l’événement auquel, excepté lui, ont pris part tous les autres membres du gouvernement. «Les tentatives des proches et amis, arguant le jour de fête, n’ont rien changé à sa décision», précisent nos sources. «Il n’a accepté aucune tentative de conciliation et d’intercession…».

Mais qu’est-ce qui peut donc irriter autant cet homme jugé fidèle et constant dans ses relations humaines surtout avec les siens ? Le sentiment de trahison, tout simplement ! Nos sources, généralement bien informées, attestent en effet que l’homme s’est senti trahi au plus haut niveau par les siens, en l’occurrence, par celui-là même qu’il a fait «sortir du bois», élevé au grade supérieur à titre exceptionnel, bichonné, toiletté…, et que sais-je encore ? Mais enfin, de quelle trahison s’agit-il ? Il en a deux, en tout cas, en ce qui concerne l’ex Ministre de la Sécurité Intérieure. Se peut-il que ce dernier ait été, à son tour, trahi ? Ceci est une autre histoire.

L’affaire des tenues de parades des policiers

C’est presqu’en haillons que les policiers retenus pour le défilé du 22 Septembre s’apprêtaient à défiler devant le président de la République et ses invités de marque dont les diplomates accrédités au Mali. Fort heureusement, des observateurs avertis étaient présents. Ils anticipèrent donc. Mais pourquoi diantre ces policiers s’apprêtaient à parader avec des uniformes démodés et rapiécés alors qu’ils sont censés avoir reçu une importante dotation pour les besoins de la cause ? Le président IBK ne s’en est-il pas d’ailleurs enorgueilli? Interrogés, les appelés affirmèrent n’avoir rien reçu du tout. Et patatras !

Dans les faits, un budget conséquent a bel et bien été mis à la disposition des autorités compétentes dont le Ministre de tutelle. Il était initialement destiné à doter tous les éléments, sans exception et sur toute l’étendue du territoire. Mais selon toute évidence, les fonds n’ont pas été utilisés à bon escient.

C’est seulement un groupuscule d’éléments, triés sur le volet qui reçurent la fameuse dotation au détriment de la grande majorité. Et seuls ces élus étaient appelés à parader devant le patron et ses invités. Le coup était bien monté, mais c’était mal connaître les policiers déjà exacerbés par les cas d’abus et d’injustice de la part de la hiérarchie. Les éléments ainsi dotés, s’abstinrent tout simplement de porter les uniformes qui leur furent remis. Bien entendu, ce fut de commun accord, après tout, dit-on, à la police, en si tu éventres un policier, c’est un autre policier que tu trouveras dans les entrailles du premier. Enfin… Informé des faits, le président décida séance tenante de faire ouvrir une enquête Et les investigations permirent de découvrir d’autres énormités.

Des hauts gradés, actionnaires de la société française Oberthurs Technologies, chargée de la confection du passeport malien

Nos lecteurs se souviennent certainement de cette autre rocambolesque affaire n’ayant pas encore fini de défrayer la chronique. Il s’agit de celle portant sur l’adjudication du marché des passeports maliens à une société française du nom de «OBERTHURS TECHNOLOGIES». Ledit marché a été littéralement arraché à la CANADIAN NATIONAL BANK, à laquelle le Mali était pourtant redevable, pour être octroyé à l’entreprise française aux relents pour le moins douteux (nous vous proposons cet article à la relecture : «LES PASSEPORTS MALIENS SERONT DÉSORMAIS CONÇUS ET, LES DONNÉES, SAUVEGARDÉES PAR UNE SOCIÉTÉ DE DROIT FRANÇAIS – Ils ont osé ! » (La Sentinelle N°147 du 07 Septembre 2015 ).

Il nous revient que de hauts gradés, dont nous tairons le nom pour l’instant, mais que tout le monde soupçonne, sont actionnaires de la société française «OBERTHURS TECHNOLOGIES». Ceci explique donc cela.

L’on se rend donc compte que tout a été, par eux, entrepris, en vue d’octroyer ledit marché à cette société française nonobstant les gros risques pour le pays (la haute trahison se justifie amplement ici – lire encadré). Tout a été planifié en vue de parvenir à ce résultat : pénurie artificielle de passeports et cartes d’identité nationales; mutations arbitraires des empêcheurs de tourner en rond ; déclarations mensongères ; faux rapports, etc.

Et comme s’il se réveillait d’un long sommeil, le président de la République se rend subitement compte, que ceux-là en qui il a plusieurs fois renouvelé sa confiance, se moquaient en fait de lui. D’où sa grande colère. L’homme est vraiment à plaindre (lire encadré : IBK : un homme à plaindre !).
B.S. Diarra

LA HAUTE TRAHISON

La haute trahison n’a pas été définie, ni par la constitution, ni par une quelconque loi organique ou ordinaire. Une infraction criminelle prévue aux articles 33 et suivants du CP et punie de mort.



A- Le code pénal malien et le crime de TRAHISON

En droit pénal, la trahison est une qualification générique donnée, lorsqu’elles sont commises par un malien ou un militaire au service du Mali, à diverses atteintes criminelles à la sureté extérieure de l’Etat, incriminées sous des noms spécifiques (sabotage, intelligence avec une puissance étrangère, livraison d’informations à une puissance étrangère, fourniture de fausses informations etc.), lorsqu’elles portent atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ou en tant qu’elles impliquent nécessairement une telle atteinte (ex : livraison à une puissance étrangère de tout ou partie du territoire national, de forces armées ou de matériels).

Plus spécifiquement, les articles 33 et 34 du CPM combinés sont ainsi libellés : sera coupable de trahison et puni de mort :

Tout malien qui portera les armes contre le Mali ;
2.Tout malien qui entretiendra des intelligences avec une puissance étrangère en vue de l’engager à entreprendre des hostilités contre le Mali ou lui en fournira les moyens, soit en facilitant la pénétration des forces étrangères sur le territoire malien, soit en portant atteinte au moral, ou en ébranlant la fidélité des Armées de terre ou de l’air, soit de toute autre manière ;

3.Tout Malien qui livrera à une puissance étrangère ou à ses agents des troupes maliennes, portion du territoire national, villes , forteresses, ouvrages, postes , magasins, arsenaux, matériels, munitions, bâtiments, ou appareils de navigation aérienne appartenant au Mali ou placés sous sa garde

tout malien qui aura participé sciemment à une entreprise de démoralisation de l’armée ayant pour but de nuire à la défense nationale.
de détérioration ou destruction volontaire, de matériels ou fourniture destinés à la défense nationale ou utilisés pour elle.
d’entrave à la circulation de ce matériel.
de participer en connaissance de cause à une entreprise de démoralisation de l’armée ayant pour objet de nuire à la défense nationale.
Plus loin l’article 36 du code pénal précise :

Seront réputés secrets de la défense nationale pour l’appréciation du présent code.

les renseignements d’ordre militaire, diplomatique, économique ou industriel qui par leur nature ne doivent être connus que des personnes qualifiées pour les détenir et doivent dans l’intérêt de la défense nationale être tenus secrets à l’égard de toute autre personne.
les objets, matériels, écrits, dossiers, plans, cartes, photographies ou autres reproductions et tous autres documents quelconques, qui par leur nature ne doivent être connus que des personnes qualifiées pour les manier ou les détenir et doivent être tenus secrets à l’égard de toute autre personne pouvant conduire à la découverte de renseignement appartenant à l’une des catégories visées à l’article précédent.


Encadré :

IBK : un homme à plaindre !
Si on l’accuse très généralement de jouer sur le registre de la victimisation à outrance, cette fois-ci, il s’avère bel et bien la victime expiatoire des siens.

C’est connu : l’on n’est trahi que par les siens. Un ennemi déclaré ne saurait être un traitre. C’est parce qu’IBK croyait en Sada qu’il pense être aujourd’hui par lui trahi. Nous ne saurons anticiper sur l’enquête déjà ouverte. Mais une chose est certaine : des proches de l’ex-ministre Sada Samaké disent à qui veut l’entendre que lui aussi (Sada Samaké) a été trahi. Et par qui donc ? Suivez mon regard.

Qu’importe ! Les deux hommes ont failli à leur devoir de vigilance. Les Maliens ont été nombreux à lancer des signaux avertisseurs, à dénoncer les mensonges, les abus et injustices, les montages grotesques, les faux rapports, les failles béantes du système sécuritaire, entre autres, sans susciter la moindre réaction de nos deux «victimes». Une enquête sérieuse était susceptible d’établir la vérité avant ce jour. Mais ils ont préféré se couvrir le visage et renouveler leur confiance au grand dam de leurs concitoyens meurtris et se sentant eux-aussi trahis. Vu sous ce prisme, ils ne peuvent donc que s’en prendre à eux-mêmes.

Mais être ainsi manipulé, trimbaler et ridiculisé par ceux-là en qui l’on se remet entièrement, est certainement la pire des choses pouvant arriver à un homme, par surcroit, à un gouvernant. IBK, sur ce plan est véritablement à plaindre. Sa colère et sa réaction ne sont que justes et méritent notre respect.

B.S. Diarra

Ce qu’ils ont dit

Le Ministre et le DG ont effectué deux visites à la Direction de l’Immigration au mois d’Avril dernier et une dans chacun des commissariats du District. Ils ont tenu de part et d’autres des discours discourtois et provocateurs. Morceaux choisis:

Sada Samaké:

«Je n’ai rien à perdre si je quittai aujourd’hui ce poste ministériel»

«Je n’ai pas demandé à devenir Ministre. On m’a fait appel… L’Assemblée Nationale m’embête par ses interpellations… C’est moi qui ai nommé Kansaye DG et c’est moi qui peux le limoger… Pour ma part, je n’ai rien à perdre si je quittai aujourd’hui ce poste ministériel».

Hamidou Kansaye

(S’adressant à ses subalternes à l’absence du ministre) :

Mon séjour en qualité de DG sera cité dans les annales de la police malienne»

«En tout cas, même si on me limogeait aujourd’hui, l’on dira que Kansaye a été Directeur Général de la Police nationale. Cela, personne ne peut l’effacer. Mon séjour en qualité de DG sera cité dans les annales de la police malienne».

Vrai !

Confidences

A l’annonce du limogeage de M. Sada Samaké, les langues se sont vite déliées au niveau de la Gendarmerie et surtout de la Police nationales. Chacun y est allé de ses commentaires et confidences. Nous avions tendu l’oreille. Voici le premier commentaire.

«Tant que je serai là, il n’y aura pas de coup d’Etat»

«IBK a finalement compris que son ami et ministre l’a toujours berné surtout lorsqu’il déclarait ceci à l’Assemblée Nationale à l’intention du Député Oumar Mariko: «Tant que je serai là, il n’y aura pas de coup d’Etat». C’était juste dans le but de se rendre incontournable aux yeux du Président lequel, suite aux événements de la semaine dernière, a finalement compris qu’il ne pouvait nullement compter sur lui». Confidence d’un élu bien aux faits des événements dans notre pays !

Le pôle économique et le Bureau du VEGAL chargés de l’enquête

Les choses risquent de s’accélérer courant cette semaine, en tout cas, à en croire des sources bien introduites. Il nous revient en effet que le Bureau du VEGAL et le Pôle Economique ont tous deux été saisis de l’affaire, ou du moins, des affaires relatives à la gestion du désormais ex-ministre et du DG de la Police. Les enquêteurs dont des gendarmes très futés, nous signalent-on, n’attendent que la levée de certains verrous administratifs.

Les policiers en détention crient leur joie

C’est surtout au niveau de la Maison Centrale d’Arrêt (MCA) que la nouvelle relative au limogeage du Ministre Sada Samaké a trouvé un écho favorable. Cela se comprend aisément. L’endroit fourmille de policiers dont les fautes mêmes mineures, ont été lourdement sanctionnées par la hiérarchie. Le DG Kansaye se glorifiait ainsi devant son ministre: «J’ai fait déférer et radier plus de policier qu’aucun DG». Et au Ministre de rapporter les mêmes déclarations à l’Assemblée Nationale pour justifier l’efficacité de son DG. Mais selon toute évidence, les deux hommes n’ont réussi qu’à dresser toute la corporation contre eux. Et les conséquences sont là aujourd’hui. Et chaque cas de policier déféré, les magistrats disent avoir reçu des instructions de la hiérarchie judiciaire et de l’administration policière.

Environ 1,3 milliard F CFA: le montant initialement destiné à l’achat des tenues de parade des policiers

On le sait: toute l’affaire est partie des tenues de parade des policiers, à l’occasion de la célébration de la fête nationale. Le groupuscule d’éléments ayant reçu la dotation s’est abstenu d’en faire usage et a rallié la grande majorité. Il nous revient que le montant initial de la dotation pour toute la police soit environ, 1,3 milliard F CFA, a été bel et bien décaissé et attribué à qui de droit. Une chose est sûre : voilà maintenant 3 ans que nos flics n’ont pas reçu de dotation, ou du moins, la grande majorité.

Attribution du marché des passeports maliens: des coopérants étrangers impliqués

Des policiers coopérant d’une Ambassade au Mali ont participé à l’octroi du marché des Passeports à la société française Oberthurs Technologies, et dans des conditions pour le moins nébuleuses. Ledit marché était auparavant exécuté par une société Canadienne et préfinancé par la National Canadian Bank dans des conditions très favorables au Mali. Il s’avère aujourd’hui que des personnages, jusqu’à ce jour insoupçonnés, sont actionnaires de la société française en question.

Un véhicule du parc présidentiel aux mains d’un haut gradé de la police

Non, il ne s’agit nullement de celui du citoyen Niakaté. Cet autre véhicule 4X4, appartient au parc présidentiel. Il a disparu à la faveur du coup d’Etat de mars 2012. Et il a été vu en possession d’un haut gradé de la Police nationale.

Pour réhabiliter sa maison, un baron du régime fait appel aux mêmes constructeurs de la maison d’IBK à Sébénikoro et du Palais de Koulouba

En vue de réhabiliter sa maison sise au quartier Badalabougou, un baron (déchu) a fait appel à la même entreprise chinoise chargée de la réfection de la Maison d’IBK à Sébénikoro et du Palais présidentiel de Koulouba.



Le cas du Ministre de la Justice Mahamadou Diarra
Si l’éviction du désormais ex-Ministre Samaké est liée à l’insécurité ambiante et à la découverte de nombreux scandales, celle de Mahamadou Diarra serait du fait de certaines nominations, jugées controversées. Des magistrats, présumés proches de l’ancien président Amadou Toumani Touré ont été en effet nommés à des postes stratégiques et susceptibles d’influer sur la procédure contre le président déchu. Il nous revient que c’est un proche du président IBK qui lui aurait attiré l’attention sur le fait après coup. Il n’en fallait pas plus à l’homme pour penser à un coup fourré. D’où le limogeage de son Ministre. Une autre trahison ?
Voici le passage du communiqué du conseil des Ministres du 21 Septembre 2015 nommant lesdits personnages au titre du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme:
– Inspecteur en Chef Adjoint des Services Judiciaires : Monsieur Sombé THERA, Magistrat
– Directeur Général de l’Institut National de Formation Judiciaire : Monsieur Mohamed Sidda DICKO, Magistrat
– Directeur National de l’Administration de la Justice : Monsieur Abel DIARRA, Magistrat

– Directeur National de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée : Monsieur Yaya KONE, Magistrat

– Directeur National des Affaires Judiciaires et du Sceau : Monsieur Christian DIASSANA, Magistrat –
Commentaires