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Gouvernement Modibo Kéïta II: Du résultat, rien que du résultat !
Publié le mardi 29 septembre 2015  |  Le Tjikan
Primature:
© aBamako.com par mouhamar
Primature: La passation de pouvoirs entre le PM sortant Moussa Mara et le PM entrant, Modibo Keita
Bamako, le 09 janvier 2015. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Moussa Mara et le Premier ministre entrant, Modibo Keita a eu lieu ce vendredi à la Primature.  




N’est-ce pas de lapalissade que dire que le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, est un homme politique avisé, un fin stratège, qui sait prendre par surprise l’opinion. Attendu depuis belle lurette, le gouvernement Modibo Kéïta II a finalement accouché dans la plus grande facilité, mais en catimini à un moment où on s’y attendait le moins. Il est évident, qu’habituellement, la fête n’est pas rose pour tout le monde. Elle peut arriver quand d’autre pleure leur mort. C’est ce jour de larme et de rire qu’IBK et son ainé Premier ministre Modibo Keita ont choisi pour faire rire les uns et faire pleurer d’autres. Si le départ de Sada Samaké était attendu, par contre, c’est celui de l’ex- patron de la Justice et des Droits de l’Homme, Mahamadou Diarra qui a surpris plus d’un. Qu’a-t-il fait pour qu’il soit débarqué comme un mal propre le jour, où il devrait normalement passer en communion et dans l’allégresse avec sa famille la fête de Tabaski? Seuls les deux patrons peuvent donner des réponses à cette question.
Quoiqu’il en soit, la composition de la nouvelle équipe lève le voile sur les ambitions du président IBK. Qui a décidé de mettre toutes ses forces dans la bataille en vue de réaliser des résultats tangibles dans des secteurs stratégiques lui permettant d’avoir des arguments qui militeront en sa faveur au moment venu. Car, ses ambitions pour se succéder à lui-même en 2018 ne souffrent plus de doute. Il lui reste à travailler pour mériter de ses concitoyens un second mandat dans la douceur. On peut donc dire sans le risque de se tromper que la récréation est terminée.
C’est désormais un gouvernement de combat qui a été porté sur les fonts baptismaux. Au regard de sa configuration, force est de reconnaître que les critères de compétence ont prévalu aux choix des femmes et des hommes promus. En tout cas, c’est l’un des enseignements qu’on peut tirer de la formation de cette équipe.
Le colonel-major, Salif Traoré à la Sécurité, Marie Madeleine Togo à la Santé et de l'Hygiène Publique, Sanogo Aminata Mallé à la Justice et des Droits de l'Homme, Garde des Sceaux et Sambel Bana Diallo à l’Aménagement du Territoire et de la Population sont les quatre professionnels nommés à la tête de leurs départements respectifs. Avant leur nomination, tous les quatre étaient des praticiens confirmés, qui ont fait leurs preuves ailleurs.
Les choix des permutations obéissent également à des critères bien réfléchis. Mohamed Ag Erlaf, à la Décentralisation et des réformes de l’Etat, est non seulement un praticien du droit public, mais la nouvelle mission qui lui a été confiée tient compte de son expérience de ministre de la Fonction Publique et des Réformes de l’Etat dans le gouvernement, d’Alpha Oumar Konaré, alors dirigé par Ibrahim Boubacar Kéita.
Il a, alors, été l’artisan de l’intégration des anciens combattants de la rébellion des années 89 et 92 au sein de l’Administration d’Etat ainsi que des forces de Défense et de Sécurité. C’est également lui, qui jusqu’à sa nomination dirigeait l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales (ANICT). Durant les dix dernières années, il n’y a pas un centime qui a été investis dans une commune si ce n’est accordé par cet organisme financier.
Il s’agit donc pour lui de capitaliser toutes ces expériences pour donner corps aux réformes institutionnelles prévues par le nouvel accord de paix et de réconciliation nationale. C’est dire qu’en partie, la réussite et l’échec de ce nouvel instrument de la paix dépend de sa sagesse. Comme les occidentaux, notamment les « pyromanes » français, font porter la responsabilité de l’échec des accords précédents aux seules autorités Bamako.
Cette fois, il appartient à Ag Erlaf et son frère, Abdoulaye Idrissa Maïga, de l’Administration Territoriale, lui aussi issu des rangs du Ganda koï des années 90, de travailler main dans la main pour réussir les réformes attendues afin de démentir l’accusation fallacieuse dénouée de tout jugement objectif.
Il est également attendu de Sambel Bana Diallo de l’Aménagement du Territoire et de la Population une forte implication dans la gestion du dossier du nord pour apporter son expertise de spécialiste en aménagement et des questions de populations. Il a un double avantage à tirer de la reconfiguration de l’Etat, tel que demandé dans l’accord. D’abord en sa qualité de membre de l’équipe gouvernementale et en tant que ressortissant du terroir.
Une zone, revendiquée par des rebelles du MNLA en qualité de peuple autochtone, jouissant des Droits y afférent au détriment des autres occupants. Sambel Bana Diallo est un peulh, originaire de Gabero dans la région de Gao sur la route d’Ansogo.
Les ministres Marie Madeleine Togo et Sanogo Aminata Mallé sont également en terrain connu. Et leur qualité de professionnelles, elles se doivent de relever les défis liés à la spécificité de leurs départements respectifs. C’est dire que même si ces hommes et ces femmes font de la politique à visage couvert, comme bon nombre de cadres au Mali, force est de reconnaître, qu’ils méritent leur poste. Le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita ainsi que le Premier ministre Modibo Keita sont en droit d’attendre d’eux des résultats de bonne facture.

M. A. Diakité
Source: Tjikan
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