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Adresse à la nation de S.E.M. Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République, Chef de l’Etat du Mali, suite à la catastrophe survenue le 24 septembre 2015 à Mina, en Arabie Saoudite (Koulouba, le 30 septembre 2015)
Publié le samedi 3 octobre 2015  |  Info Matin
Discours
© aBamako.com par A.S
Discours de condoléance de IBK
Bamako, le 30 septembre 2015 le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita a tenu un discours de condoléance pour les victimes du pèlerinage




« Accepter le verdict divin, nous unir dans la douleur »

Mes Chers Compatriotes,
A chaque instant de notre existence, le Seigneur dans Son infinie Bonté et dans Son Omnipotence, nous rappelle notre condition humaine, faite d’absolue résignation et soumission à Sa Volonté. Ce rappel divin, malheureusement, se manifeste, par moments, sous la forme d’épreuves subies que notre condition humaine a du mal à comprendre et à accepter.
Oui, quand nous perdons des êtres chers, il est humain de souffrir. Il est humain de souffrir et surtout humain d’adresser une supplique à Dieu ; Dieu qui est Amour et Miséricorde.
Aujourd’hui, ce Dieu d’Amour et de Miséricorde nous accable.
Lui-Seul sait pourquoi il nous a pris, le Jour de l’Aïd Al Adha, les nôtres qui, dans un acte de foi, s’étaient rendus à Mina, pour lapider Satan, au lieu dit «Jammarath ».
Lui-Seul sait pourquoi les pèlerins maliens et leurs coreligionnaires du Monde entier, partis accomplir le Hadj en Terre Sainte de l’islam, en Arabie Saoudite, y auront effectué leur ultime voyage.
Lui-Seul sait pourquoi la quête de Sa grâce et de Sa miséricorde par nos frères et sœurs se sera transformée en drame, en tragédie et en douleur indicible.
Nous rendons Grâce à Dieu dont la Volonté s’accomplit dût-Il, pour ce faire, éprouver les pauvres mortels que nous sommes.
Chaque Malienne, chaque Malien, quelles que soient son origine, ses conditions socio-économiques, ses convictions et sa confession, est frappé(e) par la tristesse, la douleur et parfois la colère.
Allah, Soub’Hana Wat’Allah ! Encore une fois, nous nous soumettons à Ta Volonté et nous acceptons Ta décision qui reste sans appel.

Mes chers compatriotes,
En ces heures d’une rare gravité pour la nation malienne, nous compatissons à la douleur de toutes les familles affligées. Par-delà, nous avons une pensée émue pour les musulmans du monde entier dont la foi est très éprouvée par les évènements qui nous endeuillent tous.
Dans cette tragédie, il n’échappera à personne que le fait d’avoir pris suffisamment de temps pour annoncer un bilan, n’était dicté que par notre seule volonté de disposer d’informations recoupées, donc fiables, à communiquer à notre peuple.
De la survenue du drame à cet instant, nous n’avons jamais perdu de vue l’immensité de la peine de la nation, l’intensité de son angoisse et son inquiétude qui n’a cessé de croître au fur et à mesure que des informations, parfois loin de la réalité, étaient diffusées par des canaux non officiels.
Par la Grâce de Dieu, à partir d’informations qui nous ont été communiquées ce jour par nos représentants, nous avons l’immense douleur d’annoncer à la nation que soixante (60) de nos compatriotes ont été rappelés à Dieu. Ce chiffre concerne les victimes effectivement et formellement identifiées.
Aussi, nos représentants déployés sur place nous assurent-ils que le nombre de blessés est de trente (30) personnes dont la plupart sont déjà sorties des formations sanitaires.
Nous nourrissons l’immense espoir que ces chiffres soient définitifs. Si qu’à Dieu ne plaise, i y avait une évolution malheureuse, elle serait immédiatement et en toute responsabilité, portée à la connaissance de nos concitoyens, par respect scrupuleux de notre Peuple.

Mes chers compatriotes,
Notre peuple est en deuil. Ce deuil est porté par l’ensemble de la communauté nationale dont la mobilisation n’a pas faibli et dont l’ultime but est d’apporter un peu de réconfort aux familles affligées.
Depuis New York, où nous étions en mission au siège des Nations Unies, et en coordination avec le Premier ministre, Chef du Gouvernement, nous avons décrété un deuil national de trois (03) jours. A ce titre, les drapeaux ont été mis en berne sur toute l’étendue du territoire national. En outre, des prêches magnifiant la grandeur de Dieu ont occupé le programme des médias publics et privés dont je salue le sens du service public.
Aujourd’hui, que nous reste-t-il à faire ? Accepter le verdict divin, nous unir dans la douleur et, tous ensemble, prier pour le repos de l’âme des disparus et pour le prompt rétablissement des blessés. Le respect – j’allais dire la vénération – dû à nos disparus, à ceux qui nous ont précédés, commande que le front uni que nous constituons pour affronter les épreuves du moment ne se fissure pas.

Face à la mort tragique de nos concitoyens et de nos coreligionnaires, il sied de se recueillir, de prier et d’implorer le Pardon du Seigneur qui, comme je le répétais, Seul sait pourquoi il Lui a plu de nous éprouver. Nous serons tout à fait disponibles pour participer, nous-mêmes, à une grande prière collective dont les modalités seront précisées après concertation avec les Hauts responsables musulmans.
Une fois le deuil terminé, nous nous intéresserons aux modalités d’accomplissement du Hadj dans la perspective, non pas de contrarier le dessein d’Allah, mais d’entourer nos pèlerins de précautions supplémentaires à même d’anticiper ou d’éviter des drames tels que nous venons de le connaître.

Je voudrais encore, Mes chers compatriotes, en votre nom, en celui du Gouvernement, des institutions de la République et en le mien propre, présenter nos condoléances les plus émues aux familles endeuillées et à la Umma islamique.
Gloire à Dieu, le Tout Puissant, le Miséricordieux !
Qu’Il protège et bénisse le Mali
Je vous remercie.
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