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Ministere de la sante et de l’hygiene publique: Hôpital Gabriel Touré, quand le service d’urgence méprise les patients au bord de l’agonie
Publié le lundi 5 octobre 2015  |  L’Agora
L`atmosphère
© aBamako.com par A S
L`atmosphère dans quelques services publics pendant la grève de l`UNTM
L`atmosphère dans certains services publics durant les deux jours de grève de l`UNTM (21 et 22 Août 2014)




Créé en 1951 et érigé en hôpital le 17 janvier 1959, le Centre Hospitalier Universitaire « Gabriel Touré » de Bamako demeure, aujourd’hui encore, l’un des hôpitaux les plus sollicités en République du Mali. Mais hélas ! Situé dans le centre névralgique de la capitale aux abords des rails dans la commune III, à quelques encablures de l’École Nationale des Ingénieurs (ENI), l’hôpital Gabriel Touré n’a plus rien de ses valeurs du passé. Un petit tour dans la cour, permet au visiteur de dresser un tableau noir pétri d’immondices, de vol, d’horreur. Les patients, au cœur de la pire peine sont livrés à leur triste sort. La gestion au CHU Gabriel Touré de Bamako, laisse à désirer et suscite beaucoup d’interrogations.
Comment comprendre que le Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré qui, jouissait pendant plusieurs décennies d’une bonne réputation dans la sous région, puisse tomber plus bas ? Une chute qui perturbe naturellement la conscience de plus d’un. Le fait que le chu Gabriel Touré demeure aujourd’hui encore, le plus sollicité parmi les hôpitaux en République du Mali ne s’explique pas forcément par la qualité du service. Mais par sa proximité et surtout l’accès facile aux populations, car situé dans le centre névralgique de Bamako.
A l’hôpital Gabriel Touré, la réalité est d’une autre époque. Elle est à la fois mélancolique et sadique. En effet, les patients dans la pire peine sont livrés à leur triste sort dans un environnement malsain et nauséabond. Ici et là, l’horreur. Le cadre insalubre empêche même aux visiteurs de respirer à pleins poumons.
L’autre paire de manche, c’est que les patients sont souvent victimes de mépris, de vols de médicaments, de magouilles.
Même s’il ne manque pas de personnel chevronné, l’éthique et la déontologie de la médecine font défaut. Pas plus tard que la semaine dernière, le service d’urgence du chu Gabriel toure a refusé la prise en charge du sous-préfet de Diema, ville située dans la région de Kayes.
En effet, le sous-préfet de Djema, Lassi Diarra a été victime d’un accident de circulation en quittant Kati pour Djema. L’accident a lieu la nuit du mardi 22 septembre dernier entre 22 et 23 heures, à quelques kilomètres de Diéma. Heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, mais un blessé grave qui était le sous-préfet.
Il a été évacué à l’hôpital de Djema pour les premiers soins. Après le constat de plusieurs fractures au niveau des jambes, la victime a été dépêchée à l’hôpital de Kati qui avait à son tour évacué la malade au Chu Gabriel Toure. L’argument avancé par Kati est que ‘’le bloc qui s’occupe de ces cas n’est pas fonctionnel depuis plus de quatre mois’’. Pour cause, le bloc serait en chantier.
Alors la victime admise au Chu Gabriel Touré pour sa prise en charge n’avait pas encore trouvé la solution. Le sous-préfet et sa famille se sont vus catégoriquement rejeter par un responsable du service d’urgence de l’établissement, un certain professeur Django. ‘’ Quand nous sommes arrivés au Gabriel Touré, le responsable de service nous a posé quelques questions. On lui a fait savoir que le malade a été transféré de l’hôpital Kati avec tous les détails. Après tout, le médecin nous a demandé de retourner à l’hôpital de Kati. On n’avait pas d’autres choix que d’insister en le suppliant. Mais, il est resté sur sa décision, même lorsque nous lui avons porté à sa connaissance que le blessé est le sous-préfet de Diéma. Finalement, ce dernier ordonne à la sécurité de nous faire évacuer. Il a fallu l’intervention d’un lieutenant médecin pour que le service d’urgence accepte la prise en charge du malade’’, nous a confié un témoin. Au moment où la scène se déroulait, le patient était toujours en coma. Pour qui se prennent-ils ?
Ces actes sadiques à l’hôpital Gabriel Touré méritent une attention toute particulière de la part des plus hautes autorités. Des hommes assermentés qui se conduisent au XXIème siècle en de vulgaires fonctionnaires n’ont plus de places dans nos hôpitaux. Savent-ils réellement le devoir d’un médecin ? Non mille fois ! Se comporteraient-ils de la même manière même dans leurs cliniques privées ? Non.

B.COULIBALY
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