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Après Moussa, Alpha et Att : Comment va le Mali ?
Publié le mardi 25 decembre 2012  |  L'Inter de Bamako


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© AFP

Photo: Alpha Omar Konare


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Le président déchu ATT avait déclaré avoir reçu des services de contrôle de juin 2002 au 31 août 2007, sept cent vingt deux (722) rapports dont 138 pouvant connaître des poursuites judiciaires. Selon le général, les dossiers liés à la délinquance financière seront traités sans complaisance. Mais il avait averti qu’il n’y aura pas de chasse aux sorcières. Dès lors, on comprend alors le refus de Dioncounda Traoré à tenir la concertation nationale.


Comment se porte le Mali ?

Mal, mal et mal. Le chômage, l’absence de perspectives d’avenir, la précarité des pouvoirs, la pauvreté, etc. ont tué tout espoir chez les citoyens. L’apparente accalmie politique et syndicale n’est que la conséquence de la corruption par le régime de certains syndicalistes, journalistes et leaders politiques qui étaient dans les bonnes grâces des régimes Alpha et ATT.

Suite à la déception créée par les leaders politiques, nous invitons la jeunesse malienne à jeter les bases du renouvellement de la classe politique d’une autre époque qui craint la compétition politique. Cette classe politique qui préfère la politique du tube digestif au combat courageux et noble pour la conquête et l’exercice du pouvoir.

Nous invitons tous les militaires qui ne sont pas compromis et qui refusent la délation tout en restant des hommes d’honneur, les policiers, gendarmes, enseignants, magistrats, opérateurs économiques privés, les exclus, les frustrés, les déçus du système Alpha- ATT, tous les hommes et femmes compétents, patriotes et incorruptibles à se mobiliser pour l’avènement d’un autre Mali.

Majoritaires, nous n’avions pas le droit d’abdiquer pour l’amour de notre pays et par devoir de génération. S’il est vrai qu’en 2002 l’élection du général Amadou Toumani Touré, président de la République, était perçue comme une libération du clientélisme politique, il est aussi vrai que son départ forcé donnera un nouveau souffle à la démocratie malienne qui ne mérite plus d’être prise en otage par des méthodes dignes d’un régime stalinien.



Malade des partis politiques

A quelques encablures de l’élection présidentielle de 2007, les présidents de quatorze (14) partis politiques créent l’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) pour soutenir la candidature du général Amadou Toumani Touré en 2007.

Ces formations politiques décident dans une plate-forme de rallier le camp présidentiel: ADEMA, BDIA-FASO JIGUI, CNID, MIRIA, MPR, PCR, UDD, UMP, PSP, RND, URD, US-RDA, PIDS. Ils seront suivis plus tard de trente (30) autres partis politiques.

Décidément, les démocrates n’ont plus honte de perdre leur honneur en politique. ATT avait dit haut et fort qu’il n’avait pas besoin de parti politique, celui qui veut se faire élire, passe par les partis politiques. C’est le contraire qui s’est passé. C’est lui Amadou, qui, pour se faire réélire, fait appel aux partis politiques et cela à travers une plate-forme dans laquelle quarante quatre (44) formations se sabordent pour soutenir le candidat indépendant. Et cela, dans un pays cité bel exemple de démocratie en Afrique.

Cette plate-forme, conclue le vendredi 8 décembre 2006, a signé l’acte de décès de la démocratie au Mali. Ses obsèques eurent lieu au domicile du parrain ATT à l’ex-base aérienne. L’oraison funèbre a été prononcée par le président de l’ADP Younoussy Touré.

Dès lors, le retour des militaires au pouvoir était prévisible. Il faut le dire : quand le politique échoue, c’est le militaire qui assure la transition pour remettre le pays sur les rails.



A cet effet, lisez les propos tenus le 8 décembre 2006 du porte-parole de l’ADP lors de la signature de la plate-forme, président par intérim de l’Assemblée nationale du Mali

L’Alliance (ADP) partage des valeurs avec le président Amadou Toumani Touré qui a joué un rôle historique dans l’avènement de la démocratie pluraliste au Mali. Depuis le 8 juin 2002, ATT a obtenu des acquis indéniables dans la gestion consensuelle des affaires publiques. Cette gestion a permis de maintenir la stabilité politique, la paix sociale, et de favoriser la réalisation des projets économiques d’importance vitale pour le Mali.

Pour le porte-parole de l’ADP, ces résultats largement positifs sont obtenus malgré une nature hostile, et un environnement régional et international défavorable. Il ajoutait que les populations maliennes apprécient tout ce qui a été mis en œuvre pour faire face à leur besoin. Et quant aux partenaires extérieurs, Younoussi Touré dira qu’ils ne se sont pas trompés dans leur jugement en accordant à notre pays des ressources financières exceptionnelles.

Etant associé à la gestion des affaires publiques, le président de l’URD déclare que les partis signataires de l’Alliance pour la démocratie et le progrès ont décidé d’apporter leur soutien politique et électoral au président Amadou Toumani Touré et se sont engagés à le concrétiser de manière sincère et loyale.

L’ADP, a-t-il affirmé, s’emploiera à l’émergence de majorités politiques stables au sein des institutions représentatives. Il a ensuite ajouté que son alliance a pour mission essentielle d’organiser la convergence des positions des partis membres et d’assurer l’interface entre ces derniers et le président de la République.

C’est le président du Parti citoyen pour le renouveau (PCR) qui a lu le texte intégral de la plate-forme. ATT, très ému, dira que le développement du Mali incombe à nous tous.

Yoro SOW

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