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Economie en Afrique subsaharienne : Le taux de croissance de l’année 2015 est en deçà des attentes selon la Banque mondiale.
Publié le mardi 6 octobre 2015  |  aBamako.com
Vidéoconférence
© aBamako.com par Androuicha
Vidéoconférence de presse de la Banque mondiale
Bamako, le 05 octobre 2015 au siège de la Banque mondiale. L`Institution financière mondiale a tenu depuis son siège à Washington une vidéoconférence de presse sur les conclusions de Africa`s Pulse.




Selon les dernières prévisions de la Banque Mondiale, la croissance économique dans les pays d’Afrique subsaharienne atteindra en 2015 3,7% au lieu de 4,6 % affichés en 2014 soit le taux de croissance le plus faible depuis 2009. Telles sont les conclusions de la dernière édition d’Africa’s Pulse, la publication semestrielle de la Banque mondiale qui analyse les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne.

Pour rendre publiques ces conclusions afin de donner quelques tendances de la région, la Banque mondiale a animé le lundi 5 octobre 2015 une vidéoconférence de presse depuis son siège à Washington ; une vidéoconférence de presse à laquelle la presse de certains pays concernés par Africa’s Pulse a participé à partir de leur capitale. A Bamako, l’évènement a réuni un parterre de journalistes autour de M. Arsène Richmond Kaho et M. Moussa Diarra respectivement économiste principal et chargé de communication au siège de la Banque mondiale. Des questions ont donc fusé depuis les sièges de la Banque mondiale de Bamako Ouagadougou, Dakar, Brazzaville, Yaoundé et N’Djamena en direction de Washinton ou Mme Punam Chuhan-Pole, économiste en chef par intérim de la Banque mondiale pour l’Afrique, se battait pour éclairer la lanterne des uns et des autres sur les raisons qui justifient la faiblesse du taux de croissance de cette année 2015.

Ainsi selon Mme Punam Chuhan-Pole, le ralentissement de la croissance s’explique par la chute brutale des cours du pétrole et des autres matières premières. Africa’s Pulse souligne d’après son auteur que d’autres facteurs exogènes ont pesé sur les performances économiques de l’Afrique comme le ralentissement de l’économie chinoise et le durcissement des conditions financières au niveau mondial. « L’insuffisante production d’électricité dans de nombreux pays africains a accentué des facteurs négatifs qui entravent la croissance économique en 2015 » a expliqué Mme Punam. Makhtar DIOP, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique subsaharienne dira à cet effet que la fin du super-cycle des matières premières constitue une opportunité pour les pays africains de relancer leurs reformes afin de moderniser leur économie et de diversifier leurs sources de croissance. Selon lui, la mise en œuvre de bonnes politiques pour stimuler la productivité agricole et réduire les couts de l’électricité tout en augmentant l’accès permettra d’accroitre la compétitivité et de soutenir la croissance de l’industrie légère.

Au niveau de la lutte contre la pauvreté, Africa’s Pulse révèle à travers Mme Punam Chuhan-Pole que la réduction de la pauvreté a été plus rapide qu’attendu en Afrique subsaharienne. Selon la Banque mondiale, la prévalence de la pauvreté sur le continent aurait en effet diminué, passant de 56% en 1990 à 43% en 2012. Au cours de la même période, la population africaine a vu ses conditions de vie s’améliorer, tout particulièrement au niveau de la santé (mortalité maternelle et infantile) et de la scolarisation dans le cycle primaire ou les inégalités basées sur le genre se sont fortement réduites.

André SEGBEDJI/abamako.com
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