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Insécurité à l’Hippodrome : De mal en pis, et rien n’est fait…
Publié le jeudi 8 octobre 2015  |  Le 22 Septembre




Décidément, on ne sait plus à quel saint se vouer à l’Hippodrome. L’insécurité y règne en maitre et il semble que le mot d’ordre des autorités de ce quartier, tous types confondus, face aux récriminations des résidents, soit «les chiens aboient, la caravane passe!».
Passer du statut de quartier résidentiel huppé à celui de repaire de criminels, c’est ce qui est en train d’arriver à l’Hippodrome, en Commune II du District de Bamako. Plus une semaine ne se passe sans que retentissent des coups de feu et que quelqu’un soit dépouillé de sa Djakarta ou de son argent, quand ce n’est pas un voleur qui est victime de la vindicte populaire et de son corollaire, l’autodéfense.
Dimanche 4 octobre dernier, aux alentours de 22 h 30, une jeune dame, en compagnie de l’un de ses amis, qu’elle raccompagnait, s’est retrouvée face à deux malfrats, l’un armé d’une machette et l’autre d’une arme à feu. Conséquence, sa moto quasi neuve lui a été enlevée, sans coup férir.
Ceci n’est que la suite d’une longue série de vols et autres agressions qui se sont tous déroulés dans ce qu’il faut appeler désormais «le Triangle des Bermudes» de l’Hippodrome, l’espace qui sépare le marché du terrain de sports.
On y trouve un parking à camions illégal, non éclairé et fournissant des cachettes insoupçonnables aux bandits de tous acabits, qui disparaissent comme par enchantement une fois leurs forfaits perpétrés, dans l’obscurité la plus totale.
Ces malfrats étant de plus en plus souvent armés, peu de gens s’aventurent à les poursuivre, et, lorsque les éléments du Commissariat de Police du 3ème Arrondissement arrivent sur les lieux, ce n’est que pour s’entendre raconter ce qui s’est passé et enregistrer les plaintes des malheureuses victimes.
Ce n’est pourtant pas une fatalité, nous l’avons déjà dénoncé dans ces colonnes. Si notre Mairie ne peut pas amener Energie du Mali à nous fournir l’éclairage public pour lequel elle prélève sa dîme à chaque facture, sans nous offrir ce service, elle peut à tout le moins débarrasser le site des camions qui le squattent, ainsi que des garages informels qui prolongent l’emplacement jusqu’à la rue Amilcar Cabral, dite Rue Princesse.
Cela dérangera certainement quelques belles de nuit, et plus encore les bandits, qui font de cette zone l’une des plus dangereuses du quartier, au même titre que la bande dite des vendeurs de bois qui s’étend des immeubles Djinè à la Direction de la Sotelma, et où il est également fortement déconseillé de déambuler la nuit tombée.
Il nous était revenu, il y a près de deux ans, qu’une décision de justice pour déloger les remorques avait été prise. Pourquoi n’est-elle pas encore mise à exécution? Quel est le statut de l’espace dévolu aux gros porteurs? Est-il loué ou occupé sans droit ni titre? Nous approcherons la Mairie pour avoir des réponses à ces questions et vous en informer.
Mais, en attendant, rappelons à nos autorités le grand bol d’air frais qu’à été pour les résidents de l’Hippodrome le démontage du mur de clôture du terrain, son remplacement et l’éclairage du lieu.
Pourquoi ne pas suivre cet exemple de restauration de la sécurité des biens et des personnes des plus frappants, en l’étendant aux abords immédiats du marché, de la mosquée, du Centre secondaire d’Etat-civil et du Centre de santé communautaire?
Ramata Diaouré
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