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Gestion du pays: IBK ne reprend-il pas la main ?
Publié le samedi 10 octobre 2015  |  Le Zenith Bale
SEM
© Présidence par DR
SEM Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la Républiquedu Mali




Le mandé massa est connu pour sa fermeté, son gros cœur. Premier ministre, il était encore adulte et fougueux ; président, il a atteint l’âge de la sagesse qui doit le pousser à être plus tolérant, observateur mais très regardant. Après une période d’hibernation, de mélange de pédales, IBK semble reprendre la main. L’avenir peut donc être prometteur.
En 2013, le Mali se trouvait dans l’incertitude. Presqu’à genoux avec le septentrion sous le coup des terroristes djihadistes et narcotrafiquants ; et le sud par de jeunes putschistes non organisés qui semaient la terreur.
La République du Mali vient de très loin. Il a échappé à son déclin. Nous pouvons et devons nous en réjouir. C’est dans cette situation difficile que le président IBK a bénéficié du suffrage de plus de 77%. Dès lors, il devait se dire que rien ne sera facile, qu’il faut être au four et au moulin. Afin de pouvoir répondre aux attentes du peuple mais surtout à leur exigence, les Maliens sont très exigeants.
En homme averti, IBK a cru à certaines personnes pour l’aider en leur plaçant toute sa confiance. Malheureusement, aussi bien qu’au niveau du cabinet que dans des départements ministériels, il sera déçu. Ceux-ci furent ses premiers bourreaux. Il a été obligé d’encaisser les coups pour pouvoir mieux sauter. Ce qui va lui être préjudiciable aux yeux de l’opinion avec les scandales en cascade. Exécutant auparavant mais décideur aujourd’hui, IBK a raté ses débuts. Ce qui fait qu’il y a eu de nombreux dérapages souvent très compromettants.
APRES DEUX ANS DE GESTION
Pendant deux ans de pouvoir, le gros malinké a pataugé. Finalement, il a failli être étourdi. Son salut est venu du choix de Modibo Kéïta à la primature et au travail de sape entamé et soutenu par les services de renseignement. Son parti n’a rien apporté, il s’est plutôt empêtré dans des querelles de leadership, de positionnement et de chasse aux sorcières. Certains de ses alliés, pas tous, ont su prendre le pouls de la situation en jouant pleinement leur jeu de soutien au chef au détriment du jeu politique.
Deux ans après, IBK reprend du poil de la bête. Pour se libérer afin de pouvoir réaliser son rêve, il s’est battu pour la signature d’un accord de paix. Qui ne saurait être sans reproche.
Cependant, avec la signature de cet accord, IBK a ouvert ses yeux. Petit à petit, il a nettoyé son cabinet pour se faire entourer désormais d’hommes capables dédiés à relever le défi du renouveau. Et puis, il se débarrasse progressivement de ministres encombrants et incapables de répondre à ses exigences et à celui du peuple. Au fur et à mesure, il est en train de mettre les dossiers sulfureux à la disposition de la justice. Afin que celle-ci puisse mieux lutter contre la corruption, la délinquance financière, la gabegie et le népotisme.
Alors, en vieux sage, il va lentement mais sûrement vers l’atteinte de ses objectifs. La preuve, Kidal qui échappe au Mali depuis plus d’un an a accueilli des experts techniciens maliens pour préparer le retour progressif de l’administration. Ce retour va débuter par l’ouverture très prochaine des écoles, l’installation de groupes électrogènes pour la production de l’électricité, le rééquipement des centres de santé entre autres. Et au finish, la sécurisation par l’armée malienne de toutes les régions du septentrion de notre pays.
En attendant, sur le plan économique, il ressort que la croissance est au beau fixe. Les élèves ont repris le chemin des écoles sans heurt et les récoltes s’annoncent prometteuses. A ce niveau, il est urgent d’agir pour mettre fin à la spéculation des prix des denrées de premières nécessités.
En tout état de cause, il n’est pas aujourd’hui interdit d’affirmer que le mandé massa reprend la main. C’est de bonne guerre, car mieux vaut tard que jamais gros malinké.

Boubacar DABO
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