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Interminables vanités de Soumaïla Cissé : le fiasco politique d’un opposant en perte de repère !
Publié le jeudi 15 octobre 2015  |  Sirène
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 30 juillet 2015. Le chef de file de l’opposition malienne, honorable Soumaila Cissé était face à la presse à la Maison de la presse. Objectif : échanger avec les hommes de media sur le statut de l’opposition, le rôle du chef de file et donner son point de vue sur l’actualité au Mali




Les dernières déclarations de Soumaïla Cissé, tant sur les médias nationaux qu’internationaux, ont substantiellement fait cas de l’insouciance morale des autorités publiques, la myopie d’un gouvernement politiquement inconsistant et l’insécurité grandissante ainsi que l’insuffisance des moyens dont disposent les FAMas, d’où l’inaptitude de celles-ci à remplir correctement leur mission de défense. Des institutions dont le président de l’URD critique, avec sévérité, le « manque de leadership » et l’absence réelle de vision politique. Toute chose qui, en définitive, l’amènera à conclure que le bilan des deux ans du Président IBK, n’en a été autre, qu’une bien grosse « désillusion ».



En effet, durant toute une campagne de dénigrement, (œuvre dans laquelle, il semble exceller, le mieux), l’Honorable Soumaïla Cissé n’a point cessé de mettre en évidence la « grande déception » du peuple malien, causée par le régime en place dont il s’acharne à fustiger les maladresses, les actes de corruption, et le manque de créativité, sans toutefois jamais mentionner l’hypocrisie notoire de la communauté internationale, incarnée notamment par la MINUSMA et la France. Manque de clairvoyance ou mauvaise foi intellectuelle ? Lui seul saurait mieux y répondre ! En effet, ces unièmes critiques du Chef de file de l’Opposition, n’ont eu point d’autre substance que de nous témoigner l’imposture caractérisée de l’homme. Un politicien en perte de légitimité, qui, comme plein d’autres de son espèce, cache mal son degré de responsabilité dans tous ces malheurs qui continuent de faire «baver» le pays au point où la politique avait, un certain moment, fini par être perçue par bon nombre de maliens comme étant l’un des métiers les plus répugnants au monde. Le régime IBK, a certes été responsable de multiples dérives depuis son avènement à nos jours. Mais en quoi, Soumaïla Cissé aurait-il réussi à faire mieux ? A-t-il de bien meilleures solutions ? Si tel est le cas, comment ont-ils pu laisser le pays aller à l’égout, jusqu’à faire subir au peuple malien, les pires humiliations de sa vie de nation, quand ils étaient encore aux commandes de la République ? Les maliens sont loin d’être amnésiques autant que Soumaïla Cissé l’aurait pensé. Sans quoi, l’on se rappelle encore fraîchement, certaines de ses « sales » manœuvres, notamment, après le putsch qui a très facilement renversé un régime aussi incompétent que fantaisiste : celui d’Amadou Toumani Touré. Certainement, Soumaïla Cissé et ses suppôts n’avaient aucune conscience du calvaire qu’ils pourraient faire vivre aux populations maliennes lorsqu’ils demandèrent expressément à la communauté (dite) internationale, principalement la CEDEAO, de bloquer systématiquement la « respiration » à l’économie malienne pour, soi-disant, couper « l’oxygène » aux putschistes. Si, quasiment, l’essentiel des principaux auteurs du putsch du 22 Mars 2012, restent jusque-là incarcérés sans aucun procès, comment devrait-on alors comprendre ou même accepter, que ceux qui ont été à l’origine du contrecoup d’Etat du 30 Avril 2012, ayant fait de nombreuses victimes civiles et militaires et accentuant dangereusement l’inimitié entre les frères d’armes, soient encore en totale liberté et sans une moindre perspective de poursuite ? Un évènement des plus lâches, funestement orchestré par une coalition d’«apatrides », n’ayant d’yeux que pour leurs lugubres intérêts.



Que peut véritablement valoir Soumaïla Cissé, quand on sait déjà qui il est ?



Les maliens semblent bien savoir, désormais, comment traiter des personnalités de la trempe de Soumaïla Cissé dont le populisme et la « boulimie » du pouvoir restent bien connus de tous. Si, malheureusement, au Mali, nous n’avions pas eu une justice aussi aphone et moribonde, longtemps instrumentalisée à des fins strictement politiciennes, des cadres ayant pleinement pris part à la chute de notre nation, jouiraient difficilement d’autant de liberté. Le leadership de l’Elite dirigeante, aujourd’hui critiqué par l’opposant Cissé, avait, fort longtemps, été « démoli » par la mise en place d’un système de gestion qui était très loin de servir l’intérêt général. L’opportunisme presque « maladif » de plusieurs hauts cadres d’Etat, tant civils que militaires, qui ne se souciaient fondamentalement que de leurs avantages et privilèges, n’était aucunement de nature à favoriser l’expression d’un leadership conscient et responsable. Le Pouvoir ATT qui reste tristement réputé pour être le régime le plus honteux de toute l’histoire récente de notre pays, a largement contribué à désagréger un leadership politique et diplomatique dont le Mali pouvait relativement se vanter avant qu’il n’eût été gouverné par un Général qui finira, plutôt, par l’entraîner au fond de l’abîme, sans non plus hésiter à s’enfuir dès les premiers coups de feu d’une poignée de jeunes mutins, aux portes de son régime. Dans une atmosphère politique aussi « nauséabonde » que cela pût paraître, quelles franches déclarations ou actes patriotiques sincères, le président de l’URD eût-il le courage de faire ou poser, avant que le pays ne pût être plongé dans un tel gouffre ? Des mensonges ignobles et fanfarons, ayant presque réussi à présenter la démocratie au Mali comme un « bel exemple » aux yeux du monde entier, n’étaient autres que l’apanage de tous ces « malhonnêtes » individus qui n’ont véritablement cherché qu’à mieux profiter de la manne publique pour ensuite, vouloir tenter désespérément de s’auto-blanchir. L’extrême « pourrissement » du paysage politique et institutionnel du pays, la dégradation de l’appareil sécuritaire d’Etat, à un degré inexcusable, des malversations financières à grande échelle donnant lieu à de vastes opérations économiques privées au détriment des caisses de l’Etat, la dépersonnalisation pure et simple du citoyen malien à travers l’engloutissement de ses véritables repères politiques et même identitaires, l’infantilisation de la République, menant tout droit vers l’effondrement de l’Etat etc., sont entre autres ingrédients majeurs d’une démocratie de façade, ayant été « impudiquement » servie par une race infâme d’hommes politiques, au préjudice d’un peuple qu’ils ont littéralement fini par contraindre à l’homicide. Des processus politiques profondément mafieux dont l’actuel Député de Nianfunké (Soumaïla Cissé) fait bel et bien partie des principaux responsables.

L’homme se trouve, en dernière analyse, dans une posture moralement inappropriée pour prétendre donner quelque leçon que ce soit, à plus forte raison, inspirer un modèle quelconque à la Jeunesse malienne : une nouvelle conscience, dorénavant résolue à faire échec à des imposteurs d’une telle galaxie.



Modibo Kane DIALLO
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