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Tiébilé drame face a la presse : « une cellule noire est installée à Koulouba pour insulter »
Publié le jeudi 15 octobre 2015  |  Delta News
Cloture
© aBamako.com par as
Cloture des assises de la Coalition pour le Mali
Vendredi 5 octobre 2012. Bamako. Hotel Laico Amitie. Tiebile Drame, vice-president de la Coalition pour le Mali.




Après l’URD de Soumaïla Cissé, la deuxième grosse pointure de l’opposition, le Parti pour la renaissance nationale (Parena), s’est prononcée sur les deux ans d’exercice du pouvoir du président Ibrahim Boubacar Kéïta, mais aussi sur d’autres questions brûlantes de l’heure. C’était lors d’une conférence de presse tenue le vendredi 9 octobre 2015 à la Maison de la presse et animée par Tièbilé Dramé, le patron de cette formation politique, en présence des militants venus nombreux.
Tiébilé Dramé a d’abord fait observer une minute de silence à la mémoire des pèlerins décédés à la Mecque, mais aussi de les civils et militaires disparus pour la défense de l’intégrité de notre pays.
Le président du Parena a d’entrée de jeu expliqué que notre pays ressemble de nos jours à ‘’ un balafon crevé’’, entre doute, désillusion et désespoir. Les Maliens dans leur écrasante majorité tirent le diable par la queue. Un marasme financier sans précédent affecte la quasi-totalité des ménages. Pendant ce temps, la nouvelle gouvernance instaurée par IBK est émaillée de scandales et d’atteintes répétées à la morale.
« Pendant ce temps, la personnalisation et la personnification du pouvoir ont atteint des proportions jamais égalées dans l’histoire contemporaine du pays avec une implication sans précédent de la famille dans tous les échelons du pouvoir d’Etat : attribution de marchés publics, nomination et promotion dans l’administration où le mérité est foulé aux pieds ».
Parlant de l’Accords d’Alger, le patron du Parena pense que s’il est appliqué tel qu’il est, il fera du Mali un Etat fédéral. Il a demandé à ce que des concertations nationales inter-maliennes se tiennent pour une appropriation nationale de cet Accord et explorer les possibilités de l’améliorer.
En ce qui concerne la situation sécuritaire, Tiébilé Dramé a indiqué qu’environ 300 personnes ont trouvé la mort dans notre pays pendant les 9 derniers mois. Il propose à ce titre, l’élaboration à la faveur des concertations nationales inter-maliennes d’une politique nationale de sécurisation et de stabilisation du territoire, en envisageant de parler avec les jihadistes maliens.
S’agissant des FAMa, il dit ne pas comprendre pourquoi elles ne sont bien armées. Pourtant, en 2013, le budget affecté à la défense était de 168 milliards FCFA, contre 199 milliards FCAF en 2014 et 281 milliards FCFA pour 2015. « Malgré ces immenses sacrifices du peuple malien pour sa défense et sa sécurité, les pouvoirs publics n’ont jusqu’ici mis l’accent que sur des uniformes, les chaussures et les chaussettes acquises dans les conditions de surfacturations et de détournements connus de tous ».
Le conférencier dit avoir constaté que 10 jours après la révélation du scandale des tracteurs, le gouvernement reste silencieux. Il a invité le bureau du vérificateur général à ouvrir une enquête impartiale pour faire toute la lumière sur cette affaire afin que les tracteurs soient payés par l’Etat à leur juste prix.
Tiébilé Dramé de conclure que malgré les menaces et les injures orchestrées par la cellule noire installée à Koulouba à coup d’argent public, son parti, le Parena ne se laissera pas intimider.
Bandiougou Bouaré
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Affaire des 1000 tracteurs : ce que Tiébilé Dramé ne sait pas !
Dans notre parution de la semaine dernière, on écrivait « Affaire des 1000 tracteurs : Quand le Parena se fourvoie ». On croyait que le parti du bélier blanc allait avoir l’humilité de reconnaitre son tort de s’être planté, mais que non. Au contraire, Tiébilié Dramé qui a animé une conférence de presse le vendredi 9 octobre 2015 a persisté dans son entêtement. Nous lui opposons aujourd’hui d’autres arguments.
Dans un mémorandum de 11 pages, Tiébilé Dramé revient sur «l’affaire des 1 000 tracteurs des paysans», et soutient qu’il s’agit ‘’d’un marché à gré à gré déguisé effectué en violation flagrante de toutes les règles régissant les marchés publics’’.
Ensuite, le même Tiébilé Dramé écrit : «d’ailleurs, le rapport de dépouillement est formel : au chapitre publicité, est écrit néant ! S’il y a eu appel d’offres, il n’a pas été rendu public… ». Une grande contradiction donc ! On ne peut soutenir qu’il y a eu marché de gré à gré et parler ensuite de rapport de la commission de dépouillement. Ce qui prouve une fois de plus que le Parena s’est planté en parlant de gré à gré.
Le fait qu’il n’y ait pas eu de publicité prouve l’ignorance des textes par ce parti. En effet, il s’agit d’un appel d’offres international restreint. Ce qui, il faut le savoir, ne nécessite pas de publicité, conformément à l’article 46 du Décret n°08-485 /P-RM du 11 août 2008, modifié, portant procédures de passation, d’exécution et de règlement des marchés publics et des délégations de service public.
Le Parena doit savoir que le mot «restreint» se suffit à lui-même. Tout est très légal. Le Directeur général des marchés publics, Boncano Sidi Maïga, avait, conformément à ce décret, donné son accord pour un appel d’offres international restreint le 30 avril 2015. Ce qui prouve qu’il n’y a pas eu de gré à gré.
Pour preuve qu’il y a eu bel et bien appel d’offres, voici la liste des 17 entreprises qui ont concouru à ce marché : 1. Mali-tracteurs; 2. DTE SA; 3. DEM Group SA; 4. Groupe TOMOTA TECHNOLOGIE; 5. NORINCO MOTORS; 6. TOGUNA- SARL; 7. AGRIPRO; 8. CENTRALE AUTO; 9. AID SA; 10. COMICOM; 11. AFGRI; 12. Groupe Arc-en-ciel /SMIAS; 13. Struc Tools GMBH; 14. DAPEX; 15. Changling Deutz ; 16. SMC (Société Mondiale pour le Commerce); 17. Groupe SOSACO.
Il faut que le Parena se le tienne dit : un appel d’offres international restreint est une disposition de la loi. Elle offre cette possibilité et le recours à ce mode de passation se justifie par les spécificités techniques des tracteurs et les conditions de livraison, qui nécessitent une capacité technique et financière suffisamment solide pour le fournisseur, sans oublier les délais de livraison et les exigences du service après-vente.
A. V. S. D.
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