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Communication gouvernementale : Des occasions ratées
Publié le vendredi 16 octobre 2015  |  Le Prétoire
Point
© aBamako.com par Androuicha
Point de presse du ministre Choguel Maiga sur l`actualité gouvernementale
Bamako, le 13 mars 2015. Le Ministre de de l’Economie numérique, de L‘Information et de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, M. Choguel Kokala MAIGA était devant la presse nationale et internationale pour éclairer la lanterne sur l`étape actuelle de l`enquête en cours sur l`attentat perpétré le 6 mars 2015 au restaurant "La Terrasse``.




Décidément, la communication gouvernementale est en panne, c’est le moins que l’on puisse dire. Malgré l’atelier de validation d’une stratégie de communication gouvernementale, force est de reconnaitre qu’elle est en deçà de ce qu’on attend d’elle.

Le « One man show » gouvernemental, on nous l’impose chaque jour. Les antennes des médias d’Etat sont envahies permanemment par des discours, des communiqués laconiques, les audiences du président de la République, des Présidents des institutions et du gouvernement, mais l’essentiel même n’est pas là. Toutes les occasions sont bonnes pour le « perroquet » du gouvernement, le ministre porte-parole, pour s’octroyer une bonne dizaine de minutes à lui seul, pour essayer de faire passer un message parfois inaudible. C’est de bonne guerre, car il est politique et profite de son statut pour faire un coucou à ses militants. C’est normal.

Mais, en place depuis deux ans, le peuple Malien se demande ce que le régime a réalisé depuis. L’Ortm, la boite nationale à image ne montre rien de concret, que de visites à Koulouba, que de séminaires, etc. aujourd’hui plus que jamais le Président de la République a besoin de visibilité, même s’il n’a rien ou presque à son actif, il peut faire semblant de communiquer. Mais il n’a pas les hommes qu’il faut. Il l’a reconnu lui-même dans les colonnes de nos confrères de Jeune Afrique. IBK reconnait que sa communication est lamentable. Peut-être que c’est pour cette raison qu’il a changé la mouture du service de communication. Mais même là, la solution n’y ait pas.

On ne va pas s’étendre sur les tares de la communication gouvernementale, mais on va s’arrêter juste sur deux faits majeurs qui auraient mérité un meilleur sort en termes de communication. Le premier fait, c’est la remise des 1 000 tracteurs que le Président a offerts au monde rural. C’est une promesse qui se concrétise, on n’a pas trop relayé cela comme ça se doit. Mieux, ces tracteurs sont subventionnés à 50% par le Président de la République. Cela est passé inaperçu. Ou encore, on aurait pu amener ces tracteurs sur le terrain et que la remise se fasse dans les localités du monde paysan. Cela aurait été un grand coup de com. On aurait quand même fait semblant de travailler et de montrer que malgré tout, il y a un secteur dans lequel, il y a eu des avancées significatives.

Le deuxième coup raté, c’est la mission gouvernementale actuellement en tournée dans les régions du nord et particulièrement dans la région de Kidal. Le gouvernement ne pipe mot. Or, c’est un acte majeur dans le processus de paix et de réconciliation. Cela méritait son pesant de communication pour montrer au Peuple que la situation se normalise et que l’administration va bientôt retourner au nord. Mais cela passe inaperçu. L’opinion nationale et internationale aurait eu un tout autre regard du Mali et du sort de l’accord de paix. Ces deux actions sont des acquis réels du régime.

Au lieu de communiquer sur l’essentiel, on joue à un jeu de chiffonnier et de celui qui crie le plus fort avec l’opposition. Or, la communication gouvernementale, tout comme la communication politique, c’est de l’opportunisme, la réactivité et l’efficacité. Le choix des canaux est également très important. C’est normal que le régime donne l’impression d’être inerte, sa communication est dirigée par un ingénieur en télécommunication, qui multiplie les couacs et les bourdes et parfois torpille même la communication de ses collègues et un communicateur d’entreprise qui doit encore faire ses preuves en communication institutionnelle. IBK ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Il faut le dire, c’est la communication qui fait défaut à ce régime qui n’est pas mauvais pour autant. Mais quel gâchis !

Harber MAIGA
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