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Débat politique : Le Parena écrit au ministre de l’Administration territoriale
Publié le vendredi 16 octobre 2015  |  L’Indicateur Renouveau
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence des cadres du PARENA
Bamako, le 21 décembre 2014 au CICB. Les cadres du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA) ont animé une conférence sous la présidence du parti, M. Tiébilé Dramé.




Monsieur le Ministre, le PARENA est surpris de votre acharnement à tenir coûte que coûte ces fameuses élections, malgré le bon sens, bon sens qui aurait dû vous inspirer en avril 2015 à ne pas donner précipitamment de nouvelles dates. Et ce n’est pas faute de vous en avoir prévenu. On se demande finalement Monsieur le Ministre «quel est votre agenda caché face à la classe politique?» Quand je dis classe politique, je ne parle pas de cette multitude de partis qui se battaient pour le maintien du 25 octobre, tout en n’ayant aucun scrupule d’avouer qu’eux-mêmes n’avaient pas déposé de listes. Je ne parle pas de ces partis soupçonnés de n’exister que par la volonté du Ministre. Ici, est posé le libéralisme outrancier de notre pays en matière de création de partis politiques, qui permet à n’importe quel « Grin de thé » de s’ériger en parti pour venir narguer ceux qui ont dédié leur vie à leur pays par l’activité politique saine, salvatrice ! Pour la dignité des hommes politiques et pour la noblesse de la Politique, notre pays ne peut plus faire l’économie d’une relecture conséquente de nos textes afin de revoir les conditions de création et d’animation des partis politiques dans le Mali démocratique que la Révolution du 26 Mars a créé.

Revenant à l’agenda caché de M. le Ministre, j’ai de forts soupçons de liaisons dangereuses entre des hommes politiques et des composantes de la rébellion. Il nous revient en effet la tenue de réunions secrètes et discrètes entre des hommes politiques et des éléments de la rébellion pour figurer sur des listes de compromission. Une fois élus et drapés de la couverture de la légitimité qu’offre l’élection, il ne sera pas surprenant de les voir s’émanciper de ceux qui les auraient portés. Et quelle est la situation qui sera ainsi créée? Une minorité va diriger la majorité, et ça ne marchera pas.

Monsieur le Ministre, ne participez pas à la partition de votre pays par votre volonté de domination partisane. Pensez au Mali !



La situation rêvée de cet agenda caché va être plus difficile aujourd’hui avec ces retrouvailles CMA – PLATEFORME. L e Mali en sortira-t-il grandi ? Encore, attention M. le Ministre!

Pour terminer : cessez le déni de réalités, Monsieur le Ministre ! N’essayez pas de gérer le Mali comme un pays normal, le Mali est en crise ! Et la priorité des Maliens et de la classe politique, ce n’est absolument pas de tenir des élections dans 3 ou 6 mois. Tenez-vous en au fameux accord à deux dates! Accord de capitulation, il est l’enfant légitime du catastrophique voyage d’un Premier ministre à Kidal, prêt à marcher sur des cadavres pour tenir son agenda, qui n’est pas celui du Mali. Or, Monsieur le Ministre, vous avez dit le 6 octobre dernier, au Forum de la presse : « La loi nous donne l’opportunité d’organiser de façon séquentielle les élections. Notre entêtement (c’est vous-même qui dites notre entêtement) est seulement dans le dévouement à la cause, car notre rôle est de montrer qu’il y a un champ légal à respecter». D’abord la loi est faite par les hommes et pour les hommes, des circonstances peuvent nous amener à la changer. Ensuite, si d’aventure vous devez tenir ces élections, ne vous avisez surtout pas à les organiser d’abord au SUD, pour ensuite penser à un scrutin au NORD. C’est en effet donner caution à la partition du pays dont l’accord aux deux dates, l’accord des 15 mai et 20 juin a déjà préparé psychologiquement beaucoup de gens.

Le mémorandum de l’Opposition, totalement en phase avec la position de la Majorité engage, évidemment, le PARENA.

Je vous remercie

Bamako, le 15 octobre 2015

Pour le PARENA

Le Secrétaire Général



Djiguiba KEITA /PPR
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