Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage

 Autres articles


Comment

Politique

Situation au Mali : Ansar dine et le Mnla prêts à cesser toute hostilité et à dialoguer avec Bamako
Publié le vendredi 28 decembre 2012  |  Sidwaya


Première
© AFP
Première rencontre de la rébellion malienne du MNLA avec le médiateur Compaoré
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (R), leader d`une équipe du Mouvement de libération nationale de l`Azawad (MNLA) parle a un meeting avec les délégués touareg Ibrahim Ag Mohamed rebelles Asseley (C) et Hassane Ag Mehdy (L) à Ouagadougou


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) et les islamistes d’Ansar dine se disent prêts à cesser toute hostilité et à négocier avec Bamako.

Cette volonté a été exprimée à Alger (Algérie), à l’issue d’une déclaration de partenariat signée entre les deux groupes, d’après un communiqué transmis à des journalistes.

Au lendemain du feu vert du Conseil de sécurité de l’Onu à l’envoi d’une force internationale au Nord du Mali pour chasser les islamistes, Ansar dine (défenseurs de l’islam) et le Mnla font un pas vers l’apaisement et les négociations. Dans un accord de partenariat conclu sous l’égide de l’Algérie, les deux groupes se disent prêts au dialogue avec les autorités de transition de Bamako. L’engagement d’Ansar dine et du Mnla intervient après que le Conseil de sécurité des Nations-unies eut approuvé une résolution pour le déploiement d’une mission internationale de soutien au Mali (Misma). Mais, le Conseil a surtout insisté sur la nécessité de dialoguer avec les groupes armés du Nord qui rejettent le terrorisme et la partition du Mali. Les experts militaires restent divisés sur le calendrier du déploiement de la force. La remise en marche de l’armée malienne défaite et humiliée par les islamistes armés, sera nécessaire, repoussant une éventuelle offensive à septembre 2013.

L’accord conclu à Alger le 21 décembre dernier, a été entériné par Baye Ag Dikname et Mohamed Ahrib,,,,, au nom respectivement du Mnla et d’Ansar dine. Les deux groupes s’engagent à cesser toute hostilité et à collaborer pour assurer une assistance humanitaire d’urgence à la population en besoin. Le Mnla et Ansar dine s’abstiennent en outre, de toute action susceptible d’engendrer des situations de confrontations ou toute forme d’hostilité dans les zones sous leur contrôle, tout en œuvrant à réaliser la libre circulation des personnes et des biens et la relance des activités politiques, économiques et administratives, précise le document parvenu à des journalistes. Le texte dit que le Mnla et Ansar dine s’engagent par ailleurs, à sécuriser les zones sous leur contrôle, à travers la mise en place de forces de sécurité composées d’éléments des deux groupes. Ils promettent également d’agir de manière à permettre la libération des otages détenus par Aqmi et le Mujao. Au moins dix Européens dont sept Français et trois Algériens sont retenus par des groupes terroristes dans le Sahel. Contrôlant entièrement le Nord malien depuis six mois, ils y ont instauré la charia (loi islamique) commettant des exactions sur les populations et s’adonnant au trafic de tout genre et surtout à l’enlèvement d’Occidentaux. A Gao, ville du Nord-Est sous contrôle, des islamistes ont amputé deux personnes vendredi et déclaré que huit autres allaient subir bientôt le même sort en application de la charia. Depuis août dernier, plusieurs amputations ont été commises par les islamistes dans différentes localités du Nord.

C’est le Mnla qui avait lancé début de cette année dans le septentrion malien, une offensive, avant d’être chassé à son tour, par des groupuscules armés proches d’Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), du Mouvement pour l’unicité du Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et d’Ansar dine. Des dissensions profondes sont apparues ces derniers temps, entre les leaders de ces mouvements, en l’occurrence Moktar Bel Mokhar et le terroriste Abdelmalek Droukdel alias Abou Moussaâb Abdelwadoub, chef d’Aqmi. Le divorce avec les mouvements contrôlant le Nord malien a donné lieu à des affrontements répétés ayant opposé leurs éléments.

Les deux groupes, qui avaient entamé début décembre une amorce de dialogue à Ouagadougou sous la houlette du médiateur de la Cedeao, ont aussi promis de conjuguer et de coordonner leurs actions dans le cadre d’une démarche visant la recherche d’une solution pacifique et durable avec les autorités de transition. Enfin, la déclaration qui renseigne sur la volonté des deux parties de cesser toute hostilité et de lutter contre le terrorisme et le crime organisé, stipule qu’elles mettront à la disposition de l’Etat malien leurs moyens, en vue de rétablir la sécurité et de garantir l’intégrité territoriale du pays.

Saturnin N. COULIBALY

 Commentaires