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Le nord du Mali dans la tourmente et la tyrannie : Des morts encore des morts et des morts….
Publié le lundi 19 octobre 2015  |  Le Pays
IBK
© aBamako.com par S.A
IBK a rendu hommage à Ghislaine Dupont et à Claude Verlon, des envoyés spéciaux de RFI tués près de Kidal
Lundi 04 novembre 2013. Aéroport de Bamako Senou. Le président de la république IBK a accueilli les corps de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon, deux envoyés spéciaux de RFI tués près de Kidal




Le constat est aberrant ! Le nord du Mali est devenu un fort-West dont les populations du nord du Mali n’ont pas encore fini de compter leurs morts (civils et militaires) et leurs blessés.
Ce mois d’octobre 2015 fut particulièrement sanglant. On aura dénombré beaucoup de morts (civils et militaires) en quelques jours. Et ce, malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation par les parties, les populations du nord du Mali sont toujours victimes de l’insécurité. Les attaques, embuscades et enlèvements se multiplient au quotidien dans le septentrion. Et la population civile paye le plus lourd tribut. Les morts se comptent désormais par dizaine. Dans la région de Gao, une attaque meurtrière a fait, le 7 octobre dernier, 10 morts et plusieurs blessés dans la localité de Tingueriffène (arrondissement de Djebok). Les assaillants étaient dans des véhicules 4×4 et sur des motos.

Le 11 octobre, un paysan du village de Kaneye (cercle de Goundam) a été sauvagement assassiné. L’homme a été froidement abattu par des bandits après avoir refusé de céder sa moto. Le 13 octobre 2015, aux environs de 7h30, un convoi de véhicules civils parti de Hombori, escorté par des éléments des forces armées et de sécurité nationale, est tombé dans une embuscade, à 105 kilomètres de Gao. L’attaque terroriste perpétrée à coups de lance-roquettes, a causé la mort de 6 personnes, des civils, et a fait 2 blessés dont un militaire, évacués sur l’hôpital régional de Gao. On déplore également des dégâts matériels.

Aussi, plusieurs civils sont assassinés dans des violences intercommunautaires. Ces violences n’épargnent ni enfants, ni femmes. Ceux-ci sont les principales victimes de cette violence qui sévit dans le septentrion malien. Du coup, la peur s’installe dans les cœurs et les esprits. Les populations ne savent plus à quel saint se vouer.

En tout cas, aujourd’hui, la tâche semble très difficile pour les forces armées et de sécurité du Mali(les FAMAS), qui ont du mal à faire la différence en terroristes et rebelles. La question qui taraude les esprits est de savoir : à quand la fin de cet enfer sur terre ?

Ce n’est pas, en tout cas, pour tout de suite, répond désespérément un diplomate malien.

A.Agmour
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