Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L'Indépendant N° 3174 du 28/12/2012

Voir la Titrologie

  Sondage

 Autres articles


Comment

Politique

Le ministre des Affaires étrangères, Tiéman H. Coulibaly hier face à la presse : « Il est indécent de parler d’élections quand notre pays est occupé »
Publié le vendredi 28 decembre 2012  |  L'Indépendant




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les contours précis de la résolution 2085 du Conseil de sécurité de l’ONU autorisant le déploiement d’une force militaire internationale au Mali, le dialogue avec le MNLA et Ançardine, la problématique de l’organisation des élections avant la reconquête du Nord, le calendrier éventuel d’une intervention militaire pour libérer le nord, les lignes infranchissables du Gouvernement malien dans un éventuel processus de négociation. Toutes ces questions ont été abordées hier jeudi 27 décembre, au cours d’une conférence de presse, par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly et son homologue de la communication et porte-parole du Gouvernement, Manga Dembélé. Pour le chef de la diplomatie malienne, il est simplement indécent de parler d’élections quand les populations du Nord croupissent dans la détresse que leur imposent les occupants.

Tieman Coulibaly, ministre des affaires étrangères lors de sa conférence de presse hier

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly a rappelé l’offensive diplomatique d’envergure qu’il a entamée depuis qu’il est au gouvernement pour donner au Mali, la place qui est la sienne dans le concert des nations. « Nous nous efforçons d’être partout où on parlera du Mali, car notre pays est un grand peuple. Comme je l’ai souvent souligné, notre pays vaut plus que le triste spectacle qu’il a offert ces derniers mois au monde entier », a-t-il indiqué.

Pour le chef de la diplomatie malienne, la dernière étape significative de cette intense activité diplomatique est l’adoption de la résolution 2085 par le Conseil de sécurité à l’unanimité de ses membres, le jeudi 20 décembre dernier. Il s’agit, a expliqué le ministre Tiéman Hubert Coulibaly, de la troisième résolution concernant la situation au Mali. Mais, cette résolution est de loin la plus significative en ce sens qu’elle autorise la constitution d’une force internationale pour reconquérir l’intégrité territoriale du Mali.

Et le ministre d’expliquer qu’à travers cette résolution, l’ONU, l’organisation multilatérale la plus importante au monde, autorise les pays qui se sentent intéressés à s’engager aux côtés du Mali pour reconquérir notre territoire, restaurer la souveraineté de notre Etat. En d’autres termes, l’ONU dit clairement qu’elle est d’accord pour que des pays se coalisent pour aider le Mali même à travers le déploiement d’une force militaire sous bannière internationale. Il est aussi question de sécréter un fonds spécial pour soutenir l’opération. C’est dans ce sens qu’une conférence des donateurs sera organisée bientôt pour un appui financier à l’intervention. La résolution comporte aussi une autorisation des Etats membres intéressés à passer des accords bilatéraux avec le Mali pour l’atteinte de l’objectif, la libération des 2/3 de son territoire occupés.

Selon le ministre Coulibaly, il n’est pas question de s’attendre à une quelconque divulgation des secrets de défense relatifs par exemple à la date de l’intervention ou aux localités par lesquelles elle sera entamée. « En matière militaire, il faut se garder de trop parler… Sauf à se mettre au service de nos ennemis, personne ne doit communiquer sur les dates, les effectifs, les moyens ou la stratégie militaire pour cette intervention. Ceux qui s’amuseront à donner ces détails s’exposeront à des sanctions, car ce serait une divulgation de secret de défense. Ces détails-là, nous ne les donnerons jamais ! « , a-t-il martelé.

A propos de l’injonction d’aller aux élections au plus tard en avril 2013, le conférencier dira que la résolution onusienne concède que ce scrutin ne soit organisé lorsqu’il sera « techniquement « faisable. Mais, comme le président de la République l’avait indiqué, a-t-il souligné, il n’est pas question d’aller aux élections lorsqu’un centimètre carré du territoire sera occupé. « Je l’avais déjà dit, je trouve même qu’il est indécent de parler d’élections lorsque notre pays est occupé, que les populations des zones occupées sont dans la détresse. Quelle est cette élection à laquelle des Maliens ne pourront pas prendre part… »

Par rapport à la voix pacifique de sortie de crise, les ministres Tiéman Coulibaly et Manga Dembélé ont mis un accent sur la volonté de dialogue avec seulement des Maliens, qui s’inscriront dans la République, laïque, une et indivisible. Ce qui a été amorcé à Ouaga, sous l’égide du Médiateur de la CEDEAO, le président Blaise Compaoré, n’était qu’un déblayage de terrain sur les préalables du gouvernement malien.

Bruno D SEGBEDJI

 Commentaires