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Maouloud Ben Kattra au sujet de la rentrée scolaire à Kidal ! «Ce semblant de réouverture des classes se fera sans nous les enseignants»
Publié le mardi 20 octobre 2015  |  Le Prétoire
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© aBamako.com par Momo
Un meeting de soutien à la population de Gao
Bamako le 30 10 2015, plusieurs associations de la société civile et représentants de partis politiques étaient réunis à la bourse de travail pour soutenir la population de Gao.




Selon le Secrétaire général du Syndicat national de l’éducation et de la culture, Maouloud Ben Kattra, cette réouverture des classes à Kidal se fera sans les enseignants militants de son syndicat. Car toutes les conditions ne sont pas réunies.
La rentrée des classes à Kidal, après plus de trois ans de fermeture, était tant attendue. L’espoir né de l’annonce de cette nouvelle, considérée comme un signe avant-coureur de la normalisation de la situation au nord, s’estompe.

Car le projet semble ne pas bénéficier de l’adhésion des principaux acteurs. Il s’agit des enseignants qui estiment que cette rentrée est mal ficelée et n’offre aucune garantie sécuritaire au corps professoral, censé être la locomotive de cette affaire.

En ce qui concerne les enseignants du Syndicat national de l’éducation et de la culture, leur Secrétaire général, Ben Kattra est formel. «Les enseignants sont Maliens, Kidal l’est aussi. Donc, il faut que l’administration soit préalablement déployée à Kidal avant d’envoyer les enseignants.

Et tant que l’armée, la gendarmerie, la police, l’administration publique, bref, les structures de souveraineté nationale ne seront pas à Kidal, les enseignants n’iront pas. Dans ces conditions, cette rentrée se fera sans nous les enseignants», a-t-il déclaré.

Pour lui, cette réouverture des classes par anticipation trouve une explication politique. A travers cet acte, précise Ben Kattra, les autorités maliennes veulent faire croire à la communauté internationale que la paix est de retour au Nord, singulièrement à Kidal alors qu’il n’en est rien. Dans ces conditions, précise-t-il, nous ne pouvons pas envoyer nos militants à Kidal.

A noter qu’avant notre entretien téléphonique avec Ben Kattra, d’autres syndicats d’enseignants nous ont exprimé leur désaccord par rapport à la réouverture des classes à Kidal.

Dans ce registre, la Coses (Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire) estime que sans l’Exécutif, on ne pourra imposer à personne d’aller enseigner à Kidal. Pour son Secrétaire administratif, c’est une rentrée politique que le gouvernement a voulu faire avant la visite d’Etat du Président IBK en France. Toutefois, il dira qu’il n’y a pas lieu de polémiquer pour le moment.

Car le Département a rassuré, le vendredi 16 octobre, que la rentrée s’effectuera avec l’effectif des enseignants sur place, surtout dans la mesure où la réouverture des classes ne concerne pas toute la région. Mais, précise-t-il, si d’aventure on venait à les solliciter sans le retour de l’administration, ils poseraient leur véto.

Du côté de la Coordination des mouvements armés de l’Azawad (CMA), maître des lieux, on veut du miel sans vouloir affronter les abeilles. Les responsables de ladite coordination ont accepté que se fasse la rentrée des classes chez eux à Kidal mais protestent contre l’installation de l’administration scolaire. A savoir, les Académies d’enseignant et Centres d’animation pédagogique.

Pire, la CMA complique davantage la situation. Ses cadres affirment ne pas être prêts à accueillir une délégation officielle du gouvernement malien pour lancer cet évènement si important pour l’ensemble de la chère patrie. Encore le vendredi 16 octobre, les tractations étaient en cours pour les convaincre de la nécessité de donner un caractère solennel à cette activité.

Oumar KONATE
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