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Assemblée Nationale : Les caprices d’Isaak vont-ils peser sur le nouveau bureau ?
Publié le mardi 20 octobre 2015  |  le temoin
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Issaka SIDIBE




On attendant une session d’Octobre apaisée et sans enjeu. L’évolution des événements sur fond d’une malsaine atmosphère pourrait avoir faussé tous les pronostics. Le ton a été donné, en tout cas, jeudi dernier, lorsque les députés se sont résolus de porter à l’arbitrage de la plénière les modifications de leur règlement intérieur dans la procédure parlementaire depuis l’ouverture officielle de la session budgétaire. En dépit de sa très confortable majorité, le vote du texte –lequel a valeur de loi organique- aura révélé au grand jour des malaises qui couvent depuis belle lurette à l’hémicycle. Conséquence : le règlement modifié a certes décroché l’assentiment des représentants de la nation mais avec une adoption à l’arrachée ayant mis en exergue les proportions du manque de cohésion de la majorité présidentielle et laissé perplexe tous les observateurs conscients du rapport des forces parlementaires.

Le texte en question n’a été adopté qu’avec 2 voix de différence entre les ‘’pour’’ les ‘’contre‘’, tandis que certaines des modifications proposées par la commission spécialisée en la matière ont été unanimement rejetées par les députés.

Pour certains observateurs de la scène politique nationale, cette incongruité découle d’une simple incompréhension, tandis que d’autres sont convaincus qu’elle risque de s’étendre à d’autres épisodes de la session budgétaire en cours. A peine ouverte, elle a été empoisonnée avant l’heure par une mèche allumée par le président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé, qui est visiblement en train de rein faire dans le sens d’un apaisement.

Selon nos sources, le N° 1 des députés ne voudrait point sentir à ses côtés un certain nombre de personnalités gênantes dans le casting du bureau parlementaire sortant. Y figurent, selon nos confidences, le deuxième vice-président et jeune député Amp, l‘honorable Thiam, puis l’Honorable Hamada Sokona, quatrième vice-président pour le compte du groupe parlementaire charrié par l’Adema-Pasj. Difficile de dire ce qui est reproché au premier, mais le second se trouve dans le collimateur du président Issaka Sidibé depuis qu’il a osé adresser une certaine correspondance confidentielle au chef de l’Etat pour dénoncer les mauvaises pratiques qui caractérisent la gestion de l’institution parlementaire avec le président de la 5e législature : voyages dispendieux, train de vie onéreux, attributions de marchés de fournitures

Les moutons noirs de l’honorable Sidibé ne se comptent pas seulement en dehors du Rpm, sa famille politique. Aux dernières nouvelles, parmi les collègues dans son collimateur figure également son camarade de même parti, le premier vice-président Makan Doh Camara sans qu’on sache les raisons du désamour.

Après les avoir longtemps chuchotés, procédé par des manœuvres discrètes, le détenteur du perchoir dissimule désormais à peine ses intentions de se débarrasser de la compagnie qui lui paraît gênante quant à l’emprise qu’il voudrait exercer sur l’instance dirigeante de l’institution parlementaire.

Mais, les prétentions du président sont perçues à la fois comme un défi et un non-sens par les différents groupes parlementaires. D’abord, parce qu’il n’appartient pas au président d’une institution politique de choisir ses collaborateurs. Ensuite, parce qu’il a peu de prise sur le mécanisme interne de leur désignation comme représentants de leurs tendances respectives au sein des instances parlementaires.

Il n’est pas exclu, toutefois, que le puissant président de l’Assemblée nationale pousse la tentation au point de vouloir influencer au forceps la procédure d’installation du bureau parlementaire. Il pourrait vouloir profiter du désordre ambiant au sein de la majorité parlementaire qui a fini d’étaler au grand jour son manque de cohésion ainsi que des brèches béantes pour d’éventuelles tentatives d’infiltration.

A KEITA
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