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Réouverture des classes à Kidal : La CMA veut du miel sans affronter les abeilles
Publié le vendredi 23 octobre 2015  |  Le Prétoire
Assassinat
© aOuaga.com par Séni Dabo
Assassinat de deux journalistes de RFI à kidal : les mouvements armés de l`Azawad se prononce
Lundi 4 novembre 2013. Le Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA), le Mouvement arabe de l`Azawad (MAA) et le Haut conseil de l`unité de l`Azawad (HCUA) ont animé une conférence de presse pour réagir à l`assassinat de deux journalistes de RFI et évoquer leur projet d`union.




Annoncée avec faste et enthousiasme, la réouverture des classes à Kidal n’a pas eu lieu ce lundi 19 octobre comme le souhaitait le gouvernement. La Coordination des mouvements armés de l’Azawad (CMA) a posé son veto contre la présence du ministre de l’Education nationale.

Dans notre parution du lundi 19 octobre, nous annoncions que la rentrée des classes à Kidal après plus de trois ans de fermeture était tant attendue. Mais l’espoir né de l’annonce de cette nouvelle, considérée comme un signe avant coureur de la normalisation de la situation au nord, s’estompe. Car ce projet ne bénéficiait pas l’adhésion des principaux acteurs. Notamment les enseignants et la CMA qui dirige la zone. Sans triomphalisme, l’histoire nous a donné raison. Minutieusement préparé pour donner un éclat solennel à la rentrée des classes après plus de 3 ans de fermeture dans cette localité, le département en charge de l’éducation s’est vu interdire par la(CMA), de se rendre à Kidal. Et ce, malgré son accord d’effectuer la rentrée à la date susmentionnée. Comme pour dire que cette Coordination veut du miel sans vouloir affronter les abeilles.

Le gouvernement malien, pour ne pas dire humilié par les groupes armés du nord a convoqué ses communicateurs de la télévision nationale pour donner la parole aux représentants de la CMA et de la Plateforme à une rencontre qu’il a eu avec ses derniers. Histoire de prouver à l’opinion nationale qu’elle a fait de son mieux. Mais les «maîtres» des lieux n’ont pas donné leur quitus. Visiblement frustrés, aucun des deux ministres présents à cette rencontre n’a daigné parler. Ce sont les représentants des groupes armés qui ont saisi cette occasion pour semer la confusion dans la tête des gens.

Si pour le représentant de la Plate forme, la rentrée des classes s’est effectuée ce lundi 19 octobre, pour celui de la CMA, les cours ont repris bien avant cette date. Seulement, pour lui, le lundi devrait être consacré à la cérémonie officielle de la rentrée.

Il faut le dire sans ambages, au sujet de cette interdiction du sol Kidalois aux autorités maliennes, Mamadou Djéri Maïga a fait preuve d’une malhonnêteté intellectuelle dans son argumentaire à caractère mensonger. A ses dires, la population n’a pas posé de veto à l’arrivée des autorités maliennes. Mais qu’elle exige d’être préalablement informée de cette situation. Or, il y a plus de deux semaines, outre des techniciens de l’Etat pour évaluer tous les besoins de Kidal en termes de services sociaux de base, une équipe du ministère de l’Education a séjourné dans la région pour évaluer les besoins au plan éducatif en vue de procéder au lancement de la rentrée scolaire. Dans ce contexte, dire que la population n’était pas informée, c’est une malhonnêteté intellectuelle.

Pour faire avaler cette couleuvre à l’opinion publique, Maïga ajoutera qu’après cette rentrée qui a eu lieu le lundi 19 octobre, le gouvernement pourra aller vérifier l’effectivité de la reprise des cours. Mais pour le moment, les ministres du gouvernement sont des persona non gratta. Or, un adage Sénoufo dit que «Celui qui veut du miel doit avoir le courage d’affronter les abeilles». Mais la CMA semble ne pas partager cette assertion. Elle veut du miel sans affronter les abeilles en comptant sur l’aide du gouvernement sans vouloir les autorités dans les zones qu’elle contrôle. Le gouvernement aurait pu éviter cette humiliation, car depuis la semaine dernière, les responsables et militants de la CMA lui ont fait savoir leur désaccord par rapport à l’arrivée d’un membre du gouvernement à Kidal. Mais vouloir coûte et coûte effectuer cette rentrée avant l’arrivée du Président IBK en France qui nous a conduits à ce scénario. Vivement une visite du ministre de l’Education nationale à Kidal dans les tous prochains jours !

Oumar KONATE
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