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© aBamako.com par Momo
Accusations d’assassinat, de tentative d’assassinat, de meurtre, de séquestration Bamako, le 07 Aout 2014. Accusations d’assassinat, de tentative d’assassinat, de meurtre, de séquestration, les Avocats d’Oumar Mariko. |
Le président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI), le Dr Oumar Mariko, était, la semaine dernière, en Algérie, principal pays négociateur dans la crise du septentrion de notre pays. Au cours de son séjour, le président du parti SADI, qui a rencontré des responsables politiques et d’organisations de la société civile, a animé conjointement avec le secrétaire général du Parti des travailleurs (PT), une conférence de presse au siège de cette formation politique à Alger.
Les 2 responsables ont essentiellement débattu de la situation qui prévaut dans la région notamment au Mali et tenté de coordonner leurs efforts de lutte contre toute forme de menaces qui guettent les 2 pays.
Ce séjour du président du parti SADI, en Algérie, intervient après une autre effectuée au Congo auprès de ses compatriotes de ce pays, en fin septembre. Toute chose qui dénote du dynamisme de cette formation politique de la mouvance présidentielle, dont les responsables entendent imprimer une nouvelle manière de gouverner.
À Alger, avec les responsables du Parti des travailleurs, Oumar Mariko a évoqué plusieurs sujets d’intérêt commun aux deux pays, dont les relations de coopération datant des premières heures des indépendances ; notamment de la sécurité au Sahel ; des menaces impérialistes qui déstabilisent nos États qui ont pour dénominateur commun la pauvreté ; l’accord de paix issu du processus d’Alger, signé le 15 mai et parachevé le 20 juin à Bamako…
Le président du parti SADI, Oumar Mariko, qui ne s’était encore prononcé sur cet accord, à l’intérieur du pays, a noté qu’il comportait un aspect positif : « On ne peut pas parler d’un échec de cet accord, puisqu’un des points importants de l’accord auquel nous souscrivons est relatif à la sécurité et au retour des déplacés au nombre de plus de 120.000 dispatchés dans les pays voisins, dont l’Algérie. Donc, cet accord constitue un point de départ pour la paix et permettra d’amorcer le débat sur la construction d’un destin national commun entre les Maliens », rapportent nos confrères de l’Expression d’Alger.
Pour Oumar Mariko, il faut aller vers l’application, dans la lettre et l’esprit, de cet accord.
« Les négociations doivent être menées avec les parties qui ont été véritablement en guerre. Le contenu de cet accord a octroyé la part du lion à la région nord au détriment du sud du pays, alors que tout le territoire malien est ravagé par la pauvreté », a-t-il regretté.
Le Dr Oumar Mariko a fustigé la gestion de la rébellion au nord de notre pays par les régimes successifs, depuis Alpha Oumar Konaré. Selon les informations rapportées par nos confrères algériens, Oumar Mariko estime que certains groupes signataires de l’accord ne sont pas représentatifs.
« Récemment encore, malgré la signature de l’accord d’Alger, certains groupes proches du pouvoir ont poussé dans cette direction. Le pouvoir a créé de multiples groupes et mouvements pour noyer la plateforme de revendications, car chaque groupe créé de toutes pièces peut présenter ses propres revendications », a-t-il fait savoir.
Le député président du parti de Gauche a salué le rôle de l’Algérie dans la signature de l’accord de paix entre les parties maliennes, avant d’appeler vivement les parties prenantes à aller maintenant à l’application de cet accord.
« Je salue le rôle de l’Algérie dans la signature de l’accord de paix entre les parties maliennes. Il faut aller vers l’application de cet accord », a-t-il déclaré.
M.Mariko a tenu également à saluer le rôle de l’Algérie dans la préservation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Mali, estimant par ailleurs que la question des déplacés maliens était « importante » pour faire avancer le processus de dialogue. Une occasion pour l’hôte algérien de plaider pour un « retour de plus de 120.000 déplacés maliens qui se trouvent actuellement dans les pays voisins ».
L’honorable Oumar Mariko a également félicité la médiation algérienne dans la crise de notre pays.
« Sans le refus opposé par l’Algérie à la création d’un État touareg à ses frontières, le Mali aurait aujourd’hui disparu », a-t-il ajouté. Il a, en outre, dénoncé les visées impérialistes ciblant le continent africain, avertissant sur une nouvelle forme de recolonisation pour siphonner toutes les richesses du pays mises en œuvre, à travers la destruction et la partition des Etats-Nations.
S’agissant particulièrement de notre pays, le chef du parti malien a soutenu que les puissances occidentales ont ciblé le Nord-Mali considéré comme le ‘’ventre mou’’ du pays afin d’affaiblir l’Etat, soulignant l’urgence de reconstruire un État national. Il a affirmé, dans ce sens, que les États-Nations constituent un obstacle pour les puissances capitalistes, qui veulent leur substituer des États voyous.
Il faut noter que le Parti des travailleurs (PT) de l’Algérie, dirigé Louisa Hanoune, et le SADI sont deux partis de Gauche et partagent la même vision souverainiste des questions politiques et géopolitiques du monde ou de la sous-région subsaharienne, dont l’Algérie fait partie.
Par Sidi Dao
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