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Visite d’IBK en France : Que cherche Hollande ?
Publié le samedi 24 octobre 2015  |  CARREFOUR
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© AFP par STEPHANE DE SAKUTIN
La Visite du Président Ibrahim Boubacar Keita à Paris




Entretien avec François Hollande, dîner d’Etat à l’Elysée, rendez-vous à Matignon pour y rencontrer Manuel Valls, le premier ministre français. Rencontre avec Jean Yves le Drian, le ministre de la Défense, entrevue avec Claude Bartolone, président de l’Assemblée Nationale et/ou avec Gérard Larcher, président du Sénat. Audience avec Anne Hidalgo, la maire de Paris, conférence à la Sorbonne, puis visite au siège du Medef, le patronat français…. Agenda, donc, très chargé du président IBK à Paris. Mais en fait, que cache cette visite que certains qualifient d’historique?
La France ne fait rien pour rien. Au sein de l’opinion publique malienne beaucoup pensent que cet honneur de Paris de dérouler le tapis rouge à IBK sur les champs Elysées et sur l’Avenue de l’arc de Triomphe cache quelque chose. Depuis, la chute de la ville de Kidal plusieurs témoignages ont fait état de l’arrivée nuitamment de conteneurs et de matériels pour explorer le sous-sol et éventuellement mettre en exploitation l’uranium dont la France a tant besoin. De sources concordantes cette exploitation de l’uranium de Kidal sera une aubaine pour les gaulois qui s’apprêtent à construire une centrale nucléaire en Grande Bretagne. Pour cela, il faut du combustible.
Après le revers militaire de Kidal ce fut le divorce entre la France de Hollande et le Mali d’IBK. Au point que sur instruction des services de renseignements français, un enregistrement compromettant sur une conversation entre le chef de la mafia corse Michel Tomy et le président IBK a été diffusé sur les ondes des médias français.
La révélation n’a pas fait grand bruit car en son temps le peuple malien a été déçu par le comportement de l’hexagone qui, au lieu de prêter main forte aux forces gouvernementales, a fait une déclaration pour dire que les forces françaises ne sont pas venues au Mali pour jouer le rôle de police. La France veut généralement le beurre, l’argent du beurre et l’argent du cuir.
Une fois encore, Hollande veut s’attirer la bienveillance du peuple malien. C’est pourquoi, une délégation de Bamako a été autorisée à se rendre à Kidal pour dit-on évaluer les besoins prioritaires. Quelques jours après, ce sont des émissaires de haut rang de Paris qui sont accueillis à Koulouba. Et, pour couronner le tout le président IBK effectue sur invitation de Hollande une visite de trois jours en France.
L’ancien président sénégalais Leopold Sedar Senghor n’avait-il pas dit en son temps que la raison est hellène et l’émotion nègre. En accordant tout cet honneur au premier malien, la France pourrait en toute quiétude entamer l’exploitation de l’uranium à Kidal. Sur cette question d’uranium des rumeurs ont circulé depuis longtemps.
Des travailleurs du port autonome de Dakar avaient, jadis, attiré l’attention du Premier ministre Mara sur l’arrivée de conteneurs au contenu suspect appartenant à la force BARKHANE. Plus de doute sur les contenus de ces conteneurs. Ils ne contiennent que des équipements pour la mise en exploitation du gisement d’uranium à Kidal qui apparait comme l’un des plus importants au monde.
En faisant main basse sur ce gisement d’uranium associé à celui d’Imourarem au Niger, AREVA pourrait donner à la France un moyen de pression sur certaines puissances régionales comme l’Iran et la Syrie et user de la dissuasion nucléaire pour peser dans les relations internationales alors que son économie en décadence ne lui permet plus d’avoir les moyens de sa politique.
La nouvelle de cette visite ne va pas plaire à la CMA qui n’aura d’autres choix que d’aller à la paix. Comme pour dire que dans les relations entre Etats ce sont les intérêts économiques qui priment.
Badou S. Koba
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