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Recrutements à la Gendarmerie: Une source d’enrichissement illicite
Publié le lundi 26 octobre 2015  |  Les Echos
Défense
© aBamako.com par A S
Défense et sécurité: sortie de la 4è promotion de l`Etat-major de la gendarmerie nationale.
Bamako, le o4 juillet 2013 à l`école nationale de gendarmerie. La cérémonie de sortie de la 4è promotion de l`Etat-major de la gendarmerie nationale et de la 15è promotion de la cour supérieure de la gendarmerie a été présidée par le président de la république par intérim, le pr Dioncounda Traoré.




Chaque concours de recrutement à la gendarmerie nationale est un projet d’enrichissement illicite pour certains de l’establishment mais aussi de gros bonnets du département de tutelle, qui soutirent de l’argent aux candidats qui veulent être admis.
Chaque année, depuis une décennie, la gendarmerie, à l’instar des autres corps des forces armées et de sécurité maliennes, recrute des centaines d’agents. A chaque fois, compte tenu du taux de chômage très élevé dans notre pays, le nombre de candidats dépasse de très loin le nombre de postes à pourvoir.
Cette année, dès l’annonce faite par la gendarmerie nationale de recruter 1000 agents, les candidats ont fait la queue à la gendarmerie de Faladié et partout au Mali pour le dépôt de dossier.
Sur toute l’étendue du territoire national, plus 35 000 dossiers ont été retenus. Le concours se fait en plusieurs étapes. Il y a d’abord celle de l’acceptation du dossier, l’épreuve physique, l’écrit et la visite médicale.
Toutes ces étapes sont certes nécessaires pour trier les candidats aptes à être gendarmes, mais elles sont aujourd’hui devenues une sorte de barrière pour ceux qui n’ont pas de moyens ou de relations. En effet, lors de l’épreuve physique qui s’est déroulée au stade Ouezzin Coulibaly, qui n’a pour objectif que de détecter les meilleurs physiquement, plusieurs candidats sont tombés malades, d’autres ont manqué à l’appel et certains ont refusé de subir le test.
Selon certains candidats, lors de l’épreuve, le postulant doit faire trois tours de la pelouse du stade soit 1 kilomètre puis 20 pompes et des abdominaux. Mais, expliquera-t-il, il y a certains qui ont refusé de faire le test, car ils estiment qu’ils ont des parents bien placés.
"Ils disent qu’ils ont un bon sous-couvert qui à des relations. Et d’autres affirment qu’ils ont déjà négocié leur admission en soudoyant un haut fonctionnaire qui travaille au département de tutelle", a-t-il ajouté.
Certificats médicaux de complaisance
L’autre fait patent est la consistance du dossier médical des candidats. En effet, dans le dossier, les candidats sont tenus de verser une copie du certificat de visite et de contre-visite. Ce document atteste que le candidat est apte physiquement à subir toutes formations sur le plan sanitaire. Mais après un tour du terrain, certains candidats piquent un malaise et sont souvent conduits à l’hôpital.
"Cette année, il y a eu déjà trois cas de décès survenus des suites de cette épreuve qui, normalement, ne doit pas causer de dégâts chez une personne en bonne santé physique. Mais nous ne comprenons pas pourquoi les visites médicales ne détectent pas cela", s’est insurgé un gendarme.
Cela met en cause la fiabilité des visites et contre-visites médicales données par nos médecins qui le font souvent sans même consulter le patient. Dans plusieurs hôpitaux ce document est aujourd’hui donné par un secrétaire en lieu et place d’un agent de santé et cela sans aucune auscultation.
Sory I. Konaté
wwww.lesechos.ml
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Les Echos N° 3864 du 3/5/2012

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