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A.G des populations de Kalabambougou : «Nous exigeons l’arrêt immédiat de tous les chantiers sur le terrain»
Publié le vendredi 4 janvier 2013  |  Le Progres




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Une Assemblée générale de la population de Kalabambougou s’est tenue à l’Ecole Fondamentale le 2 septembre 2012. Le motif du rassemblement portait sur le développement du quartier qui passe impérativement par le lotissement. Hommes, femmes, jeunes et vieux se sont massivement retrouvés à 10heures 26 minutes, heure d’ouverture de la séance.



A- Les motivations du rassemblement de la population

Le lotissement de Kalabambougou est à l’initiative de ses habitants. Les travaux étaient déjà avancés quand on demandait aux représentants du village de céder à la mairie, structure habilitée à faire le lotissement ne serait ce que pour l’octroie des notifications aux bénéficiaires. De ce jour d’accord village- mairie à aujourd’hui, les ayants droits de Kalabambougou sont sur les braises. Au lieu que la mairie s’attaque en 1ere intension aux besoins des résidents et finir par les arrivants, nous avons observé une vente programmé des terres de Kalabambougou à partir du goudron «Sébénicoro Samaya» jusqu’au site du village comme suit :

1) Demande d’octroie à la mairie de 20ha pour les déguerpis de Djicoroni-Para et Sébénicoro

2) Demande d’octroi à la mairie de 18 ha pour les propriétaires de champs,

3) Demande d’octroie à la mairie de 8 ha comme complément des 20 et 18 hectares

4) Demande d’octroie à la mairie de 6ha que le village a refusé

5) Vente illicite de terrains sans considérer ni consulter les représentants du village

6) Aujourd’hui, arrivé sur le site habité du village, on assiste au même système de vente anarchique par la mairie et ses géomètres:

-délogement de résidents pour satisfaire les arrivants pourvoyeurs de millions

-morcellement d’espaces verts pour en faire des lots à vendre

-réaménagement rétrécissant de voies pour en tirer des lots supplémentaires

-ré- morcellement fictifs détruisant les investissements existants pour extraire des lots supplémentaires à vendre aux clients qui les suivent souvent sur le terrain et entre autres…

Est-il facile à croire à cette mairie ?

Les jeunes ne cessent de décrier les cauchemars de la population à cause de la mauvaise gestion du lotissement par la mairie. A entendre le maire Moussa Mar lors du lancement de la réparation de la route Kalabambougou- Sébénikoro, la mairie de la Commune IV ne vent pas la terre de quelqu’un. Or, nos habitants sont à tout moment en litige avec des arrivants plus forts, parce que munis de pièces administratives (convocations, permis, même titre…) justifiant leurs achats de terrains de Kalabambougou.

B-Déroulement de l’Assemblée

L’Assemblée a débuté par le mot d’introduction du président du conseil du village monsieur Sidi dit Ladji Traoré pour situer l’Assemblée dans son contexte. La jeunesse du quartier fit le pont de ses actions menées dans le cadre du lotissement. Lors d’une assemblée tenue le 05 Aout 2012, les jeunes avaient déjà interpellé las autorités locales de Kalabambougou sur le lotissement et ses problèmes multiformes qui, selon eux, coupent aujourd’hui le sommeil de bon nombre d’habitants :

-Le problème des cas sociaux,

-Le problème du périmètre de riziculture et de maraichage du village restriction d’une voie pour aménager 43 lots à usage d’habitation

-La zone de recasement du village

-Litige entre la zone intermédiaire et a zone C.N.A.M

-Problème des occupants de la zone C.N.AM

-Spécificité de quelques cas de victimes du lotissement

-Avancée de Kabalabougou sur le territoire de Kalabambougou

-Impasse des représentants du village

-Insuffisance de diffusion des informations du village à la population

-Réparation de la route et sortie des voies dans le quartier

B-1.Lecture de quelques interventions à l’assemblée des jeunes le 05-08-2012

Interventions des membres du conseil du village

La parole a été donnée à Madou Niamé Camara qui a tout d’abord remercié le maire de la CIV en la personne de Moussa Mara pour son engagement et sa volonté manifeste de satisfaire les ayants droits de Kalabambougou. Monsieur Camara trouve qu’il serait très difficile de parler de la situation des cas sociaux puisque les cas sociaux dépendent de la zone de recasement du village et que cette zone a été longtemps aliénée. Il porte également à la connaissance du publique que la seule et unique bénéficiaire de Kalabambougou dans la zone de recasement est Samba Sall.

Monsieur Salim Sissoko, ex- président de la commission locale de lotissement prit la parole et évoqua le nombre de lots dans le quartier de Kalabambougou. Enfin, il mit l’accent sur la mésentente des représentants du village et par conséquent, monsieur Sissoko trouve que Kalabambougou a été trahi par ses propres autorités.

Monsieur Broulaye Diarra a fait une mise au point sur la différence entre réhabilitation et lotissement de terrains vide. Que pour Kalabambougou, le contrat signé visait plutôt la réhabilitation du site du quartier et le lotissement des terrains vides du territoire. Monsieur Diarra insista aussi sur la trahison du village par la mairie. Comme preuve, comment comprendre que les représentants du village dans la commission de lotissement ont été chassés de la salle par les agents de la mairie au moment de l’habillage sous prétexte qu’il n’y a pas d’entente à Kalabambouou.

Depuis lors, on voit les agents de la mairie, par ci, par là, sans impliquer la population, ni rendre compte à qui que soit.

Monsieur Founémory Camara, ex représentant de la mairie à Kalabambougou et notable du village prit la parole et remercie la jeunesse de son initiative à vouloir rassembler la population. Selon lui le consentement du village n’a jamais été pris en compte par les techniciens de la mairie. En ce donnant un peu de temps de t’écouter c’est t’accorder de l’importance mais, sans changer ce qu’ils décident de faire sur le terrain. Mr Camara donna des éclaircissements sur plusieurs points d’interpellations évoqués par les jeunes.



b) Interventions d’autres participants

La plupart des intervenants ont salué l’initiative des jeunes qui leur va droit au cœur.

Force est de reconnaitre que nombreux propriétaires de champs n’ont toujours pas reçu leur purge et pourtant, leurs champs ont été totalement morcelés et vendus ou réservés à des infrastructures publiques. Parmi ces propriétaires ont peut citer entre autres la famille Niaré, Broulaye Koné, Lamine Camara… Des ayants droit dont les parcelles ont été confisquées par l’équipe de lotissement ont tenu à exposer leurs cas.

Concernant le grand marché pour les habitants du quartier, les interventions sont favorables à un nouveau recensement des occupants du marché actuel surtout en milieu femme car, le 1er recensement a été fait à «oui clos» .

Les intervenants rejettent purement et simplement la commission de suivi mise en place pour le morcellement du nouveau marché du quartier.



B-2.Les niveaux de problèmes recensés par la population

La jeunesse du quartier avait organisé des séances de réflexion entre jeunes par secteur, et entre jeunes et personnes ressources du village pour f aire l’état des lieux et des propositions concrètes au cas par cas des problèmes posés.



1)Les problèmes globaux qui touchent le village

-La zone de recasement du village

Rappelons que la zone a été attribuée sur décret ministériel à la population de Kalabambougou pour recaser ses ayants droits. Paradoxalement, aucun représentant du village n’a été associé à la gestion de la zone qui est totalement balisée aujourd’hui par des supers Maliens que des ayants droit de Kalabambougou.

-Le périmètre de riziculture et maraichage du village

Ce périmètre est une partie de nous. Il est sous la gestion communautaire du village avec un président chef d’exploitation. Le maire Moussa Mara avait instruit à la jeunesse de détruire toute construction qui y poussera et de conduire les intéressés à la police. Mais tout se passe comme si cette donne a changé car le périmètre est en train d’être occupé par des inconnus. Kalabambougou ne compte pas céder cette zone très capitale pour le village. Nous souhaitons que cette initiative d’organisation communautaire à la base ne soit pas détruite. Pourvu qu’à la longue, la zone finisse par être un parc national (espace de recréation pour tous les maliens), ou poumon vert qui manque de plus en plus dans le District avec la nouvelle politique de réaménagement d’espaces verts pour en faire des lots à usage d’habitations

-Centre des métiers.

Un site de garage était prévu pour le quartier mais cet espace est aujourd’hui menacé. Vu la position géographique du quartier par rapport au reste de la commune IV et vu la possibilité en termes d’espace disponible à Kalabambougou, la population souhaite vor ériger un centre des métiers sur son sol, une structure inéluctable comme source d’emplois et de revenus de la population.

-Le site des 24 hectares totalement morcelé en lots de 10/20 pour la vente

Cédée par le village à des fins d’utilité publique (extension d’hôpital) (Arrêtés N°008/GDB-CAB du 23/0/09, la zone des 24 ha est entièrement lotis aujourd’hui en 10/20 pour servir d’après eux le personnel du CNAM et les malades de la lèpre. Au lieu de servir des individus venant de Bamako alors que la population résidente est dans la nécessité ; le village tient à l’espace pour servir les siens.

-Avancée de Kabalabougou sur le territoire de Kalabambougou

Parlant des limites entre Kalabambougou et Kabalabougou, nous trouvons que le problème est crée de toute pièce par les autorités notamment l’Institut Géographique du Mali (IGM). Il n’y avait que Djicoroni, Kalabambougou et Samaya dans notre secteur et Kabalabougou a été installé sur une partie des terres de Kalabambougou.

Si les autorités nous laissaient gérer certains de nos problèmes à la coutumière il ne devra pas avoir ce problème de limite ; Un géomètre de l’IGM a délimité Kalabambougou et Kabalabougou lors d’un premier levé topographique. Le même géomètre de l’IGM est revenu faire une 2ème délimitation en attribuant une partie de Kalabambougou à Kabalabougou. Au moment où Kabalabougou s’active à occuper rapidement la partie, l’IGM fait entendre que la 1ère délimitation est bonne et que la partie appartient à Kalabambougou ; Quels tripatouillages inédits créant la discorde entre populations.

2)Problèmes des secteurs géographiques du village

Des litiges de limites entre la zone intermédiaires (ZI) et la zone CNAM

La zone intermédiaire a toujours fait partie du tissu ancien de Kalabambougou, bien vrai que séparée du reste du village par des manguerais. Comme preuve, les travaux de redressement ont commencé par ses limites(les orangers) avec la zone CNAM et beaucoup de gens ont construit selon ce plan de 2003. Vers 2007 le géomètre « z » a voulu en faire un rajout aux 24 ha du CNAM pour compenser 5ha de terre perdus à Djicoroni para et nous n’avons jamais accepté. Le sujet fait l’objet de tribunal depuis des années alors que le village connait les limites réelles du TF. Il est grand temps que des autochtones du village s’organisent pour résoudre rapidement le problème.

3)Litige individuel que connaissent les ayants droit

Se référer aux fiches individuelles de renseignements pour ressortir les multiples cas d’injustice

C-Position actuelle de la population sur la réhabilitation

Il est clair que Kalabambougou a été trahi sur toute la ligne. Les arrivants bénéficient mieux que les résidents ayant longtemps vécus au village loin du confort de la ville, dans l’obscurité entre les scorpions et les serpents. Comment comprendre que la mairie chasse de la salle les représentants de Kalabambougou au moment de l’habillage de terrain pour le lotissement ? Jeunes et vieux du quartier s’en trouvent de plus en plus indignés par les opérations incontrôlés d’agents dits de la mairie sans information, ni implication du village. A l’issue des réflexions menées par nos siens, nous envisageons désormais les solutions suivantes :

Considérant que la réhabilitation du village est l’initiative de ses habitants et vu que les arrivants bénéficient plus que ces ayants droit, Kalabambougou ne peut plus faire confiance à la mairie de la commune IV. Désormais, le village souhaite prendre son sort en main pour d’autres conditions d’exécution de réhabilitation/ lotissement.

C-1.Recommandations à l’endroit de la notabilité de Kalabambougou

a)Du litige de limite entre la zone intermédiaire et la zone CNAM

Quelque soit le tripatouillage des bornes par les géomètres et les techniciens de la mairie, la limite de la zone intermédiaire et de la zone CNAM ne font aucun doute pour la notabilité de Kalabambougou. Les notables de Kalabambougou sont fin prêts à rencontrer les représentants de la mairie pour faire rapidement le point de cette situation qui n’a pas trop duré.

b)Du problème des Niaré de Bamako

Qu’1/2 hectare soit remis à la famille Niaré de Bamako à titre de purge

C-2.Recommandations à l’endroit de la mairie de la commune IV

a)Kalabambougou exige l’arrêt immédiat de tous les chantiers sur terrain (y compris la partie litigieuse Kalaban- Kabala) et faire l’état des lieux car, chaque fois qu’un arrivant construit cela diminue la chance des ayants droit.

b)La population exige le plan de redressement /lotissement de Kalabambougou en application pour la traçabilité des faits avant toutes autres activités futurs. Ce qui permettra de répertorier et d’inventorier convenablement les équipements collectifs (Espaces p publics, Ecoles, Marchés, centres de santé, mosquée, églises, espaces verts…) réservés au quartier et les irrégularités à l’échelle du village et des secteurs ;

c)Que la medersa sise à la zone de recasement soit mise à la disposition du village

d) Que le terrain de football sis à la zone de recasement, occupée par des tierces personnes soit mis à la disposition des jeunes du quartier car, le terrain laissé au compte de la jeunesse par les techniciens de la mairie n’est pas réglementaire.

e)Que chaque secteur ait son terrain de sport pour les jeunes

f) La population rejette l’extraction des 10 lots dans l’espace qui a été réservé comme foyer des jeunes.

g) Demande que la situation de l’espace réservé pour la garage soit éclaircie

h) Que le site de la mairie d Kalabambougou (p39) soit déshabilité en place publique (pp)

i) Permettre la poursuite du travail sur les litiges individuels Moussa Sangaré, Salimata Camara, Saran Camara, Moussa Coulibaly…) que le maire Moussa Mara avait confié à la jeunesse dans l’ancien tissu

j)

La population rejette la construction du musée privé de monsieur Léopoltier sur le site des ayants droit de Kalabambougou

k) La population exige que les notifications retirées par Youssouf Bengaly et le maire domanial pour résoudre selon eux des cas de litiges soient restituées. Le constat est que ces victimes n’ont pas eu gain de cause et elles n’ont plus reçu leurs notifications

Pour minimiser le désordre qui perdure sur le terrain, nous exigeons désormais que le village soient informé d’avance par écrit pour toutes autres activités à venir



C-3. Recommandation à l’endroit des autorités supérieures du pays, le Mali

La population de Kalabambougou exige qu’une instance supérieure prenne en charge le problème sinon, la population est prête à toute sorte de sacrifice pour la récupération immédiate et la mise à la disposition du village

-du périmètre rizicole du village ,

-de la zone de recasement du village,

- de la zone CNAM qui avait été cédée par le village pour servir d’utilité publique, visiblement morcelée en 10/20 pour être vendue

-du titre « Gagnila» qui coupe carrément la route Kalabambougou- Sébénicoro

b) De l’avancée de K abalabougou sur Kalabambougou

Kalabambougou exige que la situation soit tirée rapidement au clair avant que le lien entre Kalabambougou et Kabalabougou ne se détériore davantage par le problème, mettant les deux villages en conflit.

Enfin, la population exige la récupération des lots vendus illicitement par les géomètres et techniciens de la mairie pour restitution aux ayant droits. Une enquête minutieuse est en cours pour ressortir au cas par cas les exactions multiformes au niveau des familles qui feront l’objet d’un rapport à publier

Le président de séance Le secrétaire de séance

Mr Sidi dit Ladji Traoré Seydou Traoré


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