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Retro 2012 : Les leaders religieux doivent s’éclipser de la scène politique
Publié le samedi 5 janvier 2013  |  Le Reporter


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© aBamako.com par as
Presentation des voeux du gouvernement, des familles fondatrices et des leaders religieux
24/12/2012. Bamako. Hall du Secretariat General de la Présidence.


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Les leaders religieux du Mali ont profité des évènements du 22 mars 2012 afin de se faire une place sur la scène politique du pays. Depuis lors, la gestion des affaires délicates de notre pays ne se fait plus sans leur avis.

Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali.

Dès les premières heures de la chute du régime ATT, des leaders religieux se sont invités à Kati pour prendre contact avec le Cnrdre. Le Haut conseil islamique du Mali a alors pris place sur la scène politique du Mali. L’Imam Dicko, avec certains chefs religieux du pays, ont pris part à la première rencontre de Ouagadougou, tout en soutenant les idéaux de Kati et les pro-putschistes.

C’est ainsi que l’Imam Dicko a nourri des intentions inavouées pour des postes dans le cadre du nouveau gouvernement, mais en vain. Contre toute attente, pour la première fois, le respecté Chérif de Nioro s’est rendu à Kati sur invitation du capitaine Amadou Haya Sanogo afin de guider les putschistes. L’homme a eu des récompenses et des promesses de la part de Kati. Depuis lors, le Chérif pèse lourd sur la scène politique du Mali. Et il est consulté dans toutes les prises de décisions concernant le déroulement des affaires du pays.

Pour sa part, le Haut conseil islamique du Mali, dans un premier temps, s’est rallié au gouvernement mis en place à la suite de l’accord-cadre élaboré entre le Cnrdre et la Cédéao. Aussi, le clan de Dicko a pris goût à la politique, en se barrant contre le retour du Fdr aux affaires. Dans cette ferveur, une marche populaire des pro-putschistes est allée agresser le président Dioncounda dans son bureau au Palais de Koulouba. Ce dernier a été par la suite admis à Paris pour des soins. Entre-temps, ces religieux continuaient à multiplier leur présence sur la scène politique en organisant des meetings. Ainsi, Cheick Modibo Diarra s’est positionné à leurs côtés pour échapper à son éviction par le président Dioncounda Traoré.

Suite à leur présence remarquée dans la vie politique, les religieux ont eu un poste ministériel lors de la mise en place du gouvernement d’union nationale, après le retour du président Dioncounda Traoré de Paris. Le tout nouveau département chargé des affaires religieuses a été obligatoirement créé à cet effet. Après, on a constaté un malentendu entre ces leaders religieux. Le clan de Chérif Ousmane Haïdara a tenu un forum. Le lendemain, le Chérif de Nioro a aussi rencontré ses fidèles à Bamako, afin de faire une déclaration au Stade omnisport Modibo Kéïta. Laquelle déclaration visait à soutenir Kati contre les tentations de Cheick Modibo Diarra.

C’est ainsi qu’on a assisté à la démission forcée de Cheick Modibo dans les deux semaines qui ont suivi cette déclaration du Chérif de Nioro. Ce dernier voulait quitter le pays le jour même des concertations nationales. Lesquelles concertations étaient tant réclamées par le Chérif de Nioro. Notons qu’actuellement le Chérif de Nioro est le seul consulté dans le cadre de toute prise de décision délicate concernant la gestion des affaires de la transition. Même le président par intérim se rend chez lui avant de prendre n’importe quelle décision.

Dans tous les cas, à cause du respect du peuple malien et de la sous-région, ces leaders religieux doivent s’éclipser de la scène politique afin de ne pas perdre leur notoriété.

Oumou DIAKITE

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