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Le Mali dans l’attente du déploiement de la force internationale
Publié le samedi 5 janvier 2013  |  FRAT-MAT


Réunion
© aBamako.com par as
Réunion Extraordinaire du Comite des Chefs d’Etat-major de la CEDEAO
13/08/2012. Bamako. EMP


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Après plusieurs mois de réunions et de lobbying, la communauté internationale a décidé d’user du chapitre 7 de la Charte de l’Onu.

Résolution 2085 (2012).
C’est par ce texte, adopté le 20 décembre, à l’unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité, que l’Organisation des Nations unies a autorisé le déploiement d’une force internationale pour juguler la plus grave crise militaro-politique de l’histoire du Mali, depuis son accession à l’indépendance le 22 septembre 1960.
Dans le projet de résolution présenté par la France, le Conseil de sécurité rappelle les
raisons qui ont milité en faveur de cette décision. Notamment, « la lettre que les autorités de
transition du Mali ont adressée au Secrétaire général, le 18 septembre 2012, demandant
que soit autorisée, selon les dispositions du Chapitre VII de la Charte des Nations unies, une force militaire internationale chargée d’aider les Forces armées maliennes à reprendre les régions occupées du nord du pays, et rappelant également la lettre que lesdites
autorités ont adressée au Secrétaire général, le 12 octobre 2012, insistant sur la nécessité
d’offrir un appui, y compris sous la forme d’une telle force militaire internationale, à l’action menée aux niveaux national et international pour traduire en justice les auteurs de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité commis dans le nord du Mali (…)».
Au-delà du Mali, l’Onu fait également référence à la Communauté économique des Etats
d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui a été saisie par courrier, le 4 septembre, par le gouvernement de transition du Mali, et qui a relayé son cri de détresse auprès de l’Union africaine et de l’Union européenne et enfin auprès de l’Onu, lors de l’Assemblée
générale en septembre.une force militaire internationale chargée d’aider les
Forces armées maliennes à reprendre les régions occupées du nord du pays, et rappelant
également la lettre que lesdites autorités ont adressée au Secrétaire général, le 12 octobre
2012, insistant sur la nécessité d’offrir un appui, y compris sous la forme d’une telle force
militaire internationale, à l’action menée aux niveaux national et international pour
traduire en justice les auteurs de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité commis
dans le nord du Mali (…)».
Au-delà du Mali, l’Onu fait également référence à la Communauté économique des Etats
d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui a été saisie par courrier, le
4 septembre, par le gouvernement de transition du Mali, et qui a relayé son cri de détresse auprès de l’Union africaine et de l’Union européenne et enfin auprès de l’Onu, lors de l’Assemblée générale en septembre.

200 millions de dollars
Pour l’intervention militaire de la Mission internationale soutien
au Mali (Misma) estimée à 200 millions de dollars, la Cedeao a pré-positionné 3.300 soldats pour appuyer les militaires
maliens, et l’Union européenne, 400 formateurs et encadreurs pour remettre à niveau l’armée malienne.
Alors que la Cedeao plaide pour le début de l’opération au premier trimestre 2013, les choses pourraient se concrétiser au premier semestre, selon le ministre français de la Défense. Cette résolution est donc l’aboutissement d’un long cheminement depuis fin mars, au
lendemain du coup d’Etat intervenu le 22 de ce mois, marqué
par de nombreux sommets des Chefs d’Etat et de gouvernement, des réunions des ministres des Affaires étrangères et de la Défense, avec la participation des pays du Champ (Algérie, Mauritanie) et des partenaires internationaux.
Ainsi que du Comité des chefs d’état-major des forces de la
Cedeao. La junte militaire, dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo, a pris pour prétexte l’incapacité du pouvoir d’alors de juguler la énième rébellion touareg déclenchée au nord du pays, le 17 janvier, et qui a été suivie de massacres de soldats dans les principales régions occupées (Tombouctou, Gao, Kidal) pour renverser le pouvoir.
Amadou Toumani Touré parti du pouvoir et exilé peu après à Dakar, au Sénégal, c’est une transition politique qui a été mise en place sous la pression de la Cedeao présidée par le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara. Ainsi, la junte a été contrainte de retourner en caserne, à Kati, après la signature de l’accord-cadre du 6 avril, à
Ouagadougou, au Mali. C’est alors que le président de l’Assemblée
nationale, Dioncounda Traoré, a succédé, conformément à la Constitution, à Toumani Touré. Dioncounda fait chemin avec le Premier ministre, Dr Cheick Modibo Diarra, qu’il a nommé le 17 avril et qui a formé un gouvernement. Il sera reconduit le 20 août, peu après le retour du Président de Paris, en France, où il s’était rendu pour des soins à la suite de blessures le 21 mai, à Bamako, par des manifestants qui lui étaient hostiles. En dépit des mises en garde de la Cedeao, de l’Ua et de l’Onu, la junte militaire ne s’est jamais retirée du processus de sortie de crise. A la fois toléré et haï au plan national pour ses interférences dans les affaires politiques, le capitaine Amadou Haya Sanogo a démontré qu’il n’était pas seulement le troisième homme d’un pouvoir à trois têtes, mais le véritable
dirigeant. A preuve, il a contraint Dr Cheick Modibo Diarra à la démission, le matin du 11 décembre; lequel a été remplacé dans la soirée par Diango Cissoko, anciennement médiateur de la République

Les islamistes terrorisent au nord
Pendant que les militaires font la pluie et le beau temps au sud,
sans jamais initier une véritable politique de libération du
nord, doublée d’une réticence face à une force internationale
basée dans la capitale, le nord est sous domination exclusive
de groupes islamistes armés Ansar Dine, Mujao et de leurs
alliés, les terroristes d’Aqmi. En six mois, les jihadistes et leurs
alliés se livrent à toutes formes de violations des droits de
l’homme, notamment les mutilations des mains et des pieds de plusieurs personnes, au nom de la charia (loi islamique) ; la destruction de mausolées vieux de plusieurs siècles, inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité.
Des actes qui s’ajoutent à d’autres et qui sont passibles de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité et pour lesquels le gouvernement de transition a déjà saisi la Cour pénale internationale. Parallèlement, les prises d’otages par banditisme, terrorisme et pour une demande de rançon se multiplient. Une quinzaine
d’otages dont huit Français et trois Algériens sont aux mains
des islamistes dans le Sahel depuis deux ans, pour les plus anciens.
Et les négociations en vue de leur libération piétinent.

Le Mouvement national de libération
de l’Azawad (Mnla), indépendantiste et laïc, qui avait déclenché les hostilités en janvier, a été chassé en avril par Ansar Dine. Il a fallu attendre le 20 décembre pour qu’il signe un accord avec son bourreau, à Alger, sous la médiation des autorités de ce pays. Accord
selon lequel les parties s’engagent à assurer la sécurité de la zone occupée et à dialoguer avec le gouvernement de Bamako qu’ils ont rencontré le 4 décembre, à Ouagadougou, pour une prise de contact. Cela, à l’initiative du médiateur de la Cedeao, le Président du Faso, Blaise Compaoré. Diango Cissoko : deux priorités inchangées Comme son prédécesseur, le nouveau chef du gouvernement malien, Diango Cissoko, qui a formé un « gouvernement d’union nationale », comme réclamé par la communauté nationale et internationale avec l’entrée de plusieurs cadres du nord, s’assigne deux objectifs principaux. « La priorité, c’est la récupération du nord et l’organisation des élections». Le processus de transition étant fixé à un an, l’Onu exige que les élections présidentielle et législatives puissent se tenir d’ici avril 2013. Ce qui permettra au pays de revenir à l’ordre constitutionnel et renouer avec le monde entier dont bon nombre de pays et d’institutions ont décidé de lui couper les vivres.

PAULIN N. ZOBO

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