Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le 22 Septembre N° 285 du

Voir la Titrologie

  Sondage

 Autres articles


Comment

Société

Crise socio-sécuritaire : la COPAM exige la tenue de concertations nationales souveraines
Publié le lundi 7 janvier 2013  |  Le 22 Septembre


Meeting
© aBamako.com par as
Meeting de la COPAM
24/11/2012. Bamako. Stade Modibo Keita.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

COPAM – Forces vives était face à la presse, le samedi 5 janvier, au siège de la CSTM. Objectif: dénoncer la tentative de passage en force d’une feuille de route non consensuelle par le biais de l’Assemblée nationale, à l’initiative du Président par intérim, selon la Coordination. La conférence de presse était animée par Hammadoun Amion Guindo et Dr Adama Traoré.

Hammadoun Amion Guindo, le principal orateur, a tout d’abord fait un bref aperçu de la crise socio sécuritaire que traverse notre pays, avant d’aborder l’objet de la conférence. C’est ainsi qu’il a confié aux journalistes que la COPAM avait appris avec stupéfaction, à la suite du Conseil des ministres du 2 janvier 2013, que le Président par intérim a priorisé d’imposer sa feuille de route par vote à l’Assemblée nationale. Et ceci, sans, au préalable, l’avoir faite adopter lors de concertations nationales souveraines.

Parlant de la feuille de route, il affirmera que celle-ci a été concoctée par le ministre Mamadou Namory Traoré et envoyée par email aux membres du gouvernement en vue de son adoption mercredi prochain. Or, c’est cette même feuille de route, rédigée à l’initiative de l’ex PM, Cheick Modibo Diarra, qu’elle avait, en son temps, rejetée. Les Maliens ne peuvent pas accepter une feuille de route concoctée par deux personnes, une feuille de route dont on ne sait pas de quoi il s’agit, a martelé Guindo. La COPAM demande qu’on respecte le peuple, qu’on demande son avis. Il n’est pas exclu que cette feuille de route soit adoptée et qu’on nous parachute 450 militaires étrangers.

Il a ensuite déploré le fait que tous les actes posés à la date d’aujourd’hui aient été dictés de l’étranger et parachutés sur le peuple malien. «Certains pays exigent qu’on aille aux élections sur une partie du territoire national, comme si le Mali n’existait pas. Nous avons fait notre budget sans l’aide extérieure. Si on nous refuse l’appui, pourquoi nous imposer certaines exigences?» s’est-il offusqué.

Concernant la feuille de route, Dr Adama Traoré a apporté certaines précisions. Selon lui, la première feuille de route préparée par Mamadou Namory était sous-tendue par un acte administratif. C’est une commission de cinquante personnes qui a amendé et enrichi cette première mouture, validée par le PM Cheick Modibo Diarra et par le Président intérimaire, Dioncouda Traoré. D’après Dr Adama Traoré, c’est tout le Mali qui avait travaillé en concertation avec le PM et le Président de la République.

Concernant la présente feuille de route, Mamadou Namory Traoré, selon lui, n’a pas légitimité à élaborer un acte administratif qui engagera le peuple malien. Pour le Dr Traoré, les concertations nationales souveraines deviennent dès lors incontournables. C’est une exigence du peuple, a-t-il conclu.

Pour sa contribution, Boubacar Cissoko du Front patriotique a déclaré qu’il était inacceptable que des institutions qui n’ont plus de légitimité votent des lois qui engagent tout le Mali. Avant de se demander comment aller aux élections alors que les deux tiers du pays sont occupés.

Réagissant aux questions des journalistes, Hammadoun Amion Guindo a déclaré que la COPAM – Forces vives regroupait 40 organisations. «Nous avons des partenaires, nous avons pris des contacts avec d’autres groupements politiques, nous avons échangé sur la sortie de crise. Nous entendons imposer le droit malien pour exiger la tenue immédiate des concertations nationales souveraines. Nous n’allons pas donner de temps à ceux-là qui veulent amener des troupes pour envahir notre pays».

Il ajoutera que l’Accord cadre a parlé de concertations nationales, de Président intérimaire, voire de la prolongation des mandats des élus du peuple. Même les Nations unies se sont référées à l’Accord cadre pour demander des concertations. «Nous voyons que c’est le Président intérimaire et le PM qui ne voulaient pas de la tenue des concertations et du respect de l’accord cadre».

Dans une déclaration, la COPAM – Forces vives exige l’organisation immédiate et sans condition des concertations nationales souveraines maintes fois annulées, la libération immédiate des zones occupées du Nord du Mali, le retour et la sécurisation des populations déplacées et des réfugiés et, enfin, la préparation et l’organisation d’élections crédibles et transparentes.

Pierre Fo’o Medjo

 Commentaires