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Libération du nord, Elections : Le dilemme des autorités de la Transition
Publié le mardi 8 janvier 2013  |  Le challenger


Le
© aBamako.com par A S
Le Président malien par intérim, Dioncounda Traoré reçoit en audience le nouveau Premier ministre Diango Sissoko
Mercredi 12 décembre 2012.Bamako


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Peut-on libérer les régions sous occupation et tenir les élections libres et transparentes en avril ou mai conformément aux vœux de la communauté internationale ? Que se passera-t-il à l’expiration du délai d’un an de transition fixé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ?

La nouvelle année commence pour le peuple malien comme 2012 s’est achevée, c’est-à-dire dans la plus grande incertitude. Une incertitude accentuée par un véritable dilemme pour les autorités de transition, notamment le Président de la République et son gouvernement. Des erreurs d’appréciation sur le choix des hommes et femmes capables d’aider la patrie à se relever. On glisse de plus en plus vers une gestion plutôt partisane, clanique de la chose publique à un moment où le pays a besoin d’autre chose. Ce qui laisse planer de sérieux doutes sur la volonté réelle du Président de la République et du Premier ministre de nous sortir de cette crise.

Même si le Président de la République a rappelé dans son discours à la nation que la fin du calvaire des populations du Nord est proche, aucune action vigoureuse ne semble engagée depuis plus de huit mois pour libérer la patrie du joug des petits gamins du Mlna, d’Ançardine et leurs alliés d’Aqmi et du Mujao. « L’Etat du Mali est lui-même en faillite sur tous les plans. Il est miné par la corruption, le mensonge, la cleptomanie de ses élites, la lubricité de ses mœurs, etc. Aussi, l’Azawad souhaite-t-il se mettre en marge de cette chienlit pour tenter de sauver sa société de la dérive et ce, par la mise en place sans plus tarder d’une gouvernance vertueuse, respectueuse de son histoire et de ses valeurs. »

Ces extraits de la plateforme politique d’Ançardine (un document à l’allure d’un réquisitoire contre l’Etat malien, rédigé par des mains expertes) remise au médiateur Blaise Compaoré apportent de l’eau au moulin des partisans de la négociation avec ceux qu’ils appellent des Maliens. La radicalisation de la position des néo-islamistes d’Ansardine qui faisaient naguère le tour des bars, prouve à suffisance qu’il faut se préparer à leur livrer cette guerre implacable promise par le Président Dioncounda Traoré dans son discours d’investiture du 12 avril.

Car, le peuple ne peut accepter que son destin soit pris en otage dans un tourbillon de règlements de comptes tribaux. Inconcevable et inacceptable que des rats de bars, des violeurs de femmes, de trafiquants de drogues se cachent sous le manteau de la religion pour en imposer à toute une nation. Hier, comme aujourd’hui, nous avons à choisir entre la guerre et la partition.

Les négociations menées sous l’égide du Burkina Faso et de l’Algérie ne mèneront nulle part. C’est de la poudre aux yeux. Le temps nous édifiera si le président de la République aura eu raison d’envoyer à Ouaga ce 10 janvier Tiéman Coulibaly.

Aux amis du Mali et à la communauté internationale, le gouvernement doit avoir le courage de dire que ceux qui ont pris des armes, amputent, lapident, flagellent les populations du nord ne sont que des vulgaires criminels dont le sort doit être tranché par la justice. Qu’elle soit nationale ou internationale. Et que leur Azawad imaginaire comme entité est inconnu dans le répertoire historique du Mali.

Chiaka Doumbia

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