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Mali: tirs d`avertissement de l`armée contre les islamistes près du Nord
Publié le mercredi 9 janvier 2013  |  AFP


Mali:
© Getty Images
Mali: au moins 14 morts dans des combats à Bamako lors d`un "contre-coup d`Etat"
Les combats lundi à Bamako ont fait au moins 14 morts et 40 blessés lors d`une offensive des forces loyales au président malien Amadou Toumani Touré (ATT), renversé le 22 mars, contre les ex-putschistes qui ont affirmé mardi avoir fait échec à un "contre-coup d`Etat".


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BAMAKO - L`armée malienne a procédé à des tirs de sommation à l`arme lourde lundi et mardi près de Mopti (centre) contre des islamistes armés qui contrôlent le nord du Mali, alors que des discussions prévues entre Bamako et deux groupes armés ont été reportées à la demande des différentes parties.

Pour contrer les islamistes qui se sont rapprochés de la limite des zones du vaste Nord et d`une partie de la région de Mopti sous leur contrôle, "l`armée malienne a effectué lundi et dans la nuit de lundi à mardi vers Kona des tirs de sommation face à l`ennemi, qui a reculé", a indiqué à l`AFP une source militaire malienne.

Kona est proche de Mopti-ville, dernière grande cité avant les zones sous contrôle des islamistes qui se sont emparés il y a neuf mois, avec des rebelles touareg, du vaste Nord malien. Depuis lors, c`est la première fois que l`armée malienne et ces mouvements armés sont aussi proches d`un affrontement.

"Ordre a été donné à nos troupes qui patrouillent actuellement dans la
région de Mopti" sous contrôle gouvernemental "de détruire toutes les cibles ennemies" qui s`y manifesteraient, a-t-on affirmé à l`AFP à l`état-major de l`armée à Bamako. De même source, ceux qui s`aventureraient au-delà de cette ligne seront poursuivis jusque "dans leurs bases de repli".

Les groupes islamistes Ansar Dine, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao) contrôlent entièrement depuis fin juin les trois régions administratives formant le nord du Mali ainsi que des localités de la région de Mopti.

Selon des sources sécuritaires et des témoins, ils se sont regroupés début janvier dans une localité proche de Tombouctou (nord-ouest), où ils ont installé une base militaire, en ayant avec eux des hommes de la secte islamiste nigériane Boko Haram.

"La tension a clairement augmenté et nous observons cela de très près tout en travaillant avec nos partenaires internationaux (...) pour appliquer rapidement" la résolution de l`ONU autorisant le déploiement d`une force internationale au Mali, a déclaré la porte-parole du département d`Etat Victoria Nuland.

La France a appelé les islamistes à "cesser" leurs mouvements vers le Sud malien et à "reprendre les négociations" alors qu`à Dakar où elle était en visite mardi, la secrétaire générale adjointe de l`ONU et directrice exécutive d`ONU Femmes, Michelle Bachelet, s`est déclarée "très préoccupée par la situation des femmes" dans le nord du Mali, où elles "sont victimes de violences sexuelles, de même que les enfants".

C`est que dans leurs zones d`influence, les islamistes multiplient les
exactions en prétendant imposer la charia (loi islamique) dont ils ont une interprétation rigoriste.

"Plus de temps pour se préparer"

Ces développements sur le terrain se sont produits alors que Bamako, Ansar Dine et la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA) étaient appelés à discuter jeudi à Ouagadougou, des discussions finalement "reportées à une date ultérieure à la demande des parties", a indiqué mardi soir à l`AFP le ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibrill Bassolé qui conduit les négociations au nom du président Compaoré,
médiateur de l`Afrique de l`Ouest dans la crise malienne.

Ce report doit leur accorder "plus de temps pour se préparer", a-t-il dit.

Sous la pression du Burkina Faso et de l`Algérie, autre médiateur dans la crise malienne, Ansar Dine s`était notamment engagé à prendre ses distances avec Aqmi et le Mujao en se disant disposé au dialogue avec Bamako. Mais le 3 janvier, Ansar Dine a accusé Bamako de ne pas être prêt au dialogue et a retiré son offre de cessation des hostilités, sans toutefois fermer la porte à de nouvelles discussions.

Des préparatifs sont en cours pour le déploiement d`une force
internationale au Mali, approuvé par l`ONU le 20 décembre et prévu par étapes, sans calendrier précisé.

En visite à Ottawa, le président en exercice de l`Union africaine (UA), le Béninois Thomas Boni Yayi a appelé l`Otan à déployer des forces aux côtés des troupes africaines devant aller au Mali.

Le 31 décembre, le président malien par intérim Dioncounda Traoré avait affirmé que le Mali se préparait à faire "la guerre contre les terroristes" sans attendre des mois, et que cette guerre se ferait "plus tôt qu`on ne le pense" avec l`armée malienne aux premiers rôles. En novembre, l`émissaire de l`ONU pour le Sahel, l`Italien Romano Prodi, avait estimé une intervention impossible avant septembre 2013.

bur-cs/lbx/sd

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