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Exclusivité : Tout sur les Hommes de Iyad Ag Ghaly et leurs alliés
Publié le mercredi 9 janvier 2013  |  La Dépêche


Mali:
© AP par DR
Mali: Le groupe islamiste Ansar Dine libère l`otage suisse Béatrice Stockly
24 avril 2012.Tombouctou.Mali. A un point de rendez-vous dans le désert de Tombouctou,les combattants de Ansar Dine montent la garde au moment de la libération de Béatrice Stockly enlevée le 15 avril dernier dans le nord du Mali


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En reportage à Sevaré où sont basés l’essentiel des moyens humains de l’armée malienne, dans le cadre de l’opération dénommée «Baden ko», nous avons tenté par tous les moyens de rencontrer les responsables de l’opération pour nous informer sur la capacité opérationnelle de nos hommes afin de rassurer les Maliens. En face de nous, nous avions des éléments sourds. Par nos propres moyens nous avons pu faire notre travail de journaliste d’investigation. La moisson n’est pas décevante. Découvrez tout sur les terroristes qui sèment la terreur au nord du Mali. Hommes et logistique, terrain et mouvement. Voyage au cœur d’un champ miné.

Des islamistes du groupe terroriste d’Ansar eddine au Mali.
MNLA(Mouvement National pour la Libération de l’Azawad)

Depuis sa défaite à Gao face au MUJAO le 27 juin 2012, le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad à totalement perdu le terrain. Effondré sur le plan militaire, la plupart de ses combattants(militaires intégrés) ont basculé du côté d’Ansar Dine d’Iyad Ag Gally.

Néanmoins à Ménaka, Tinzaouaten, et un peu plus au sud-ouest plusprécisément àLéré,il tente de survivre.

LES GROUPES ISLAMISTES : Environ 1500 combattants

AQMI(Al-Qaïda au Maghreb Islamique)
AQMI est solidement implanté au Nord du Mali, particulièrement dans les régions de Kidal et Tombouctou.

AnsarDine d’Iyad Ag Gally : Le mouvement islamique Ansar Dine est présent dans les trois régions du Nord à savoir Gao, Tombouctou et Kidal
Le MUJAO : Le mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest est implanté dans la région de Gao, et compte parmi ses rangs environ 500 combattants. A Ansongo, ils sont au nombre de 45 combattants sous les ordres de Moussa MAYDIAKI. Actuellement le MUJAO occupe Talataye et Tin-Hamma, Ménaka, Tidarmne, Kidal: Aguel hoc et Téssalit

Dans la région de Tombouctou,c’est Mohamed Ibrahim qui commande Goundam. ADiré, c’est FoukallaAg Oumar qui tient la ville. Niafunké est sous le contrôle du lieutenant-colonel Kamo Ag Minani. Gourma Rharousquant à elle est dirigée par Abdel Hamid. Cette ville fait office d’état-major melting-pot composéd’Abdel Hamid lui-même, d’Abou Zeid (Algérien),Mohamed YéhiaOuld Hamid et Sidi Mohamed OuldBomama alias SANDA (Maliens)

A Kidal, Tinzaouatène est sous l’emprise du MNLA.Quant à Abéibara, Aguel Hoc, ces villes demeurent sous la dominance des islamistes d’AQMI et de Ansar Dineet leurs nombreux combattants.

Des endroits minés sont localisés à :

Zakak

Tigharghar

Tadjnout

Points de fabrication d’explosifs situés dans le Tigharghar (entre Aguel hoc et Tessalit)

- Caches d’armes et munitions

- Ouest de Timétrine

Des caches de munitions

- situé à environ 130 kms au Nord-Ouest de Tomboutou

- situé à environ 48 kms au Nord-Est d’Inakounder où à 67 kms au Nord de Gourma Rharous.

- Un camp terroriste 1 au point de coordonnées 21°19’ N – 0°38’ W, situé à environ 188 kms à l’Ouest de In Halid.

- Un cache d’explosifs aux coordonnées 21°35’ N – 0°34’ W, située à 28 kms au Nord du camp terroriste1.

- Un camp terroriste dans le secteur de Taoudénit.

- Un camp terroriste dans le secteur de Tegnotcheggueret.



Le potentiel roulant et l’armement ennemi

- Le potentiel roulant : les moyensroulants ennemis tout comme les effectifs se caractérisent par leur grande variabilité.AQMI qui est le groupe le plus représentatif disposerait d’une centaine de PickUp. Il serait le principal pourvoyeur des autres groupes islamistes.



- L’armement

- Les combattants ennemis disposent tous d’armes individuelles

- Fusils d’assaut : Kalachnikov(PM) modèle chinois ou russe,

L’essentiel de l’armement lourd est détenu parAqmi et comprend entre autres :

- AK-103

- Fusils semi-automatiques : SKS (et copies chinoises Type 56)

- Fusils de précisions SVD Dragunov

- Fusils-mitrailleurs(FM)

- Fusil-mitrailleur RPK avec support double bipied

- Mitrailleuses : SGM (sur roulette)

-PKM,

- M40A1

- FN MAG(fabrication belge)

- Lance-roquettes-antichars : RPG-7

- Mortiers : de 60 et de 82 mm

- DSHK pouvant être porté sur un support roulant

- ZPU-1 et 2 ou ZU-23/2

- LRM Type 63,

- BRDM-2 à Gao

- Chars légers : 6 PT-76 à Gao

- Véhicules blindés : BRDM-2 et BTR-60 BTR-152 à Gao (capacité opérationnelle douteuse)

- Lance-roquettes-multiples : quelques BM-21 (capacité opérationnelle douteuse)

- Des canons de BM21 porté sur des pick up

Enfin Aqmi dispose missiles sol-air SA-7b

- SA-14

- SA-24. Mais l’approvisionnement en munitions constitue aussi un des points faibles de tous les groupes qui occupent le Nord.



III L’état des lieux après les combats

Au-delà des pertes subies de part et d’autre, la configuration du terrain reste presque inchangée.AQMI et ses groupes satellites restent maitres des zones occupées :

- MUJAO à Gao

- AQMI-AnsarDineà Tombouctou

- Ansar Dine à Kidal

Leur capacité opérationnelle reste aussi intacte car rien de nouveau ne nous autorise à croire le contraire.

Quant au MNLA,même s’il a été chassé de la ville de Ménaka, nous pouvons affirmersur la foi des données de la géo localisation (pièces jointes) observées pendant et après les combats, que le groupe indépendantiste reste lui aussi sur ses positions initiales.

A Tinzaouatène, dans les environs de Ménaka et dans toute la région de Kidal, si la troupe ace niveau a dû céder du terrain, la présence de quelques figures emblématiques du mouvement est révélateur des capacités et, de la volonté du MNLA de garder son influence dans la région.

Dans le secteur de Léré, le même constat s’impose. Chassé de la ville ils restent bien présents dans certaines localités proches.

A l’heure actuelle nous ne saurons évaluer objectivement l’impact de ces affrontements sur la capacité opérationnelle des uns et des autres. Certes les combats ont été intenses notamment àInanakamà75km d’Ansongo maisnous nous garderons de tomber dans des spéculations vaines et contre productives.

La situation particulière de Ménaka

Même si la foire hebdomadaire du samedi 24 novembre dernier de Ménaka a pu se dérouler sereinement, la ville et ses habitants subissent une occupation très atroce. Les voyageurs sont soumis eux à un contrôle de police en retard sur son époque. Ils sont tout le temps obligés de décliner l’objet de leur présence, l’identité de leur éventuel diatigui, etc…Un état de siège qui ne dit pas son nom.

«Monsieur le directeur vous convenez avec moi que la situation est encore à ce jour très confuse», nous dit un habitant de la ville.

Au-delà de cette confusion et des cris de victoires à travers, une honteuse guerre des ondes des interrogations majeures demeurent. Elles se rapportent essentiellement à la posture actuelle deIyad Ag Ghalyet la solidarité manifestée par certains de ces hommes à l’égard des troupes du MNLA.

Iyad, qui, semble-t-il, est dans une dynamique de reconversion de son mouvement, a choisi de faire l’impasse sur ces événements, préférant se rendre à Tombouctou où rien n’a filtré de ces nombreuses consultations. Ayant soigneusement évité Gao, on se demande qu’est-ce qu’il avait de plus important à Tombouctou ? Serait-il en froid avec le MUJAO ? Que dire de la présence massive des cadres du MNLA dans la région de Kidal ?Au moment ou un de ses principaux lieutenants soutientqu’Ansar Dinene se battra pas contre leurs frères musulmans.Iyad n’est-il pas dans la distraction ? En tout état de causeIyaddevra faire l’objet d’une surveillance particulière de notre part.

A Ménaka certains Touaregs ont choisi de faire abstraction des clivages qui minent en leur sein, et ont pris l’option de venir se battre aux cotés de leur frères du MNLA. Cela contre un mouvement allié.

Gageons que les Touaregs qui n’ont plus la faveur de l’opinion internationale ne fassent l’union sacrée pour sortir de leur sac la question de la minorité ethnique.

Une option qui pourra embarrasser l’opinion internationale et contrarier fortement les efforts en cours.

Vous êtes bien servis.

Abdoulaye Niangaly

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