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Menaces sur la liberté d’expression : Cet homme est un danger pour la démocratie
Publié le mercredi 28 octobre 2015  |  Le Républicain
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Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA




Dans la salle de conférence de l’Hôtel Westin où a eu lieu la rencontre avec les Maliens de France, a fortement grondé, même si cela ne pouvait pas atteindre les décibels du tonnerre. Il a haussé le ton, tapé du point sur … le pupitre, et s’il n’a pas cassé la ‘’baraque’’ qu’il déclare détenir fermement, il a d’un geste incontrôlé, violenté de sa main, le micro de la presse. Le Président ne peut-il pas se maitriser un peu et contrôler ses colères, comme a l’habitude de lui recommander, l’Imam Mahmoud Dicko?
C’est assez symbolique et révélateur de l’état d’esprit de l’homme, qui peut perdre sa finesse, ne pas se contrôler, céder à la passion ou se laisser mener par ses propres pulsions. Un tel homme est un danger au sommet de la pyramide de la puissance publique. Un danger liberticide et hostile à la démocratie. Que dire de l’Etat de droit, que vaut une démocratie sans liberté d’expressions, sans une presse libre et responsable et sans une opposition responsable ?
Est-il besoin pour un président de la République, de le rappeler à tout bout de champ qu’on est le seul détenteur de la puissance publique, si on ne doute pas de ses capacités à convaincre ses administrés. Et même cette puissance est assez relative, quand on sait que la finesse du droit, et non la brutalité de la force, prévoit des moyens de contrepouvoir, de critiques, d’interpellations, et même des moyens légaux d’écourter le mandat d’un Président de la République, démocratiquement élu soit-il. Le Président ne doit qu’être au service de la Nation, au service de tous ses compatriotes, et non, alors là jamais rouler pour lui-même, une famille, un groupe et une portion de la population. C’est cela le don de soi dans l’humilité d’un Nelson Mandela, à l’antipode de la boursoufflure de l’égo, dans la peau d’un tyran. C’est devant nos compatriotes de la diaspora venus écouter leur président qu’Ibk s’est lancé dans un discours fait d’invectives, proférant des menaces contre ses compatriotes de l’opposition auxquels, il dénie d’amour pour la patrie, traite de ne pas aimer le Mali. Un confrère de la place écrira « des apatrides ». Selon Info Matin du 26 Octobre, « depuis Paris où il se trouvait, samedi dernier, le Président de la République, IBK, a haussé le ton contre les pourfendeurs de la République, déguisés en opposants, pour saboter sa visite parisienne ». Ibk en a fait aux menaces contre les opposants à son régime : « Je respecte la loi, je suis tolérant, mais attention… je n’aime pas IBK est compréhensible. Mais, je n’aime pas le Mali donc, je ternis son image, est incompréhensible. (Politiki bè ye, molobaliya bè ye). Je respecte la loi, mais attention. L’égoïsme a totalement dénaturé certains… Il faut que ces petits messieurs prétentieux sachent que le bateau Mali a un capitaine et que ce capitaine est assis dans sa cabine, il tient la baraque, calmement», a écrit le quotidien malien Info Matin, citant le Président Ibk, lors d’une rencontre avec la communauté malienne de France, le samedi 24 octobre, à l’hôtel Westin, rue 3 de Castiglione 75001 Paris, à laquelle ont pris part près d’un millier de Maliens vivant en France. A sa descente d’avion à Bamako, Ibk qui n’a toujours pas décoléré, et ‘’auréolé’’ par sa visite chez « Papa Hollande », il franchit le Rubicon, en citant le nom d’au moins un de ceux qu’il a qualifié de « petits messieurs prétentieux », en disant, « Je dis à ce petit Dramé d’arrêter et d’avoir raison garder. Je suis le commandant de bord du bateau, je tiens la barre fermement et personne ne peut l’ébranler », selon le journal en ligne Mali24Info. Ibk est resté fidèle à la déclaration qu’il a faite à Paris devant la diaspora malienne. Et persistant tel un balafon crevé, le gouvernement tente de s’engouffrer dans les brèches des menaces présidentielles en pondant un communiqué hors contexte : « Le gouvernement prend le peuple à témoin et se réserve le droit de tirer toutes les conséquences des agissements qui corrodent la démocratie, la liberté d’expression à laquelle il demeure profondément attaché et ramènent le débat démocratique à un niveau inacceptable qui ne reflète pas la maturité de la classe politique malienne ». Toujours, persévérant dans l’erreur, et restant collé à l’esprit de faire la voix de l’opposition et de tout contrepouvoir.

IBK à la diaspora malienne
Sur youtube, les images et le discours, ainsi que les réactions de l’assistance au discours en disent long sur la gravité de la gouvernance malienne, qui dérive et pourrait déraper, si l’on s’en tient aux menaces proférées par le capitaine du bateau. « Le bateau Mali a un capitaine. Et ce capitaine est dans la cabine, il tient la baraque, fermement. Donc assez de ces fadaises, assez de ces comportements irresponsables. On a inondé les rédactions parisiennes de manière ignoble, insidieuse et lâche. Pendant qu’à Bamako on n’ose pas dire qu’on est contre l’accord, on vient à Paris, faire le beau. On instruit les choses, on instrumentalise les choses. Cela veut dire quoi ? Est ce que ces gens là aiment le Mali ? NON !!! NON !!! Moi j’aime le Mali, vous aimez le Mali, donc nous disons NON ! Nous disons NON ! Nous disons NON ! Et il s… Et il suffit ! et il suffit ! et il suffit ! Quoi ? Quoi ? Vous pensez que moi je vais laisser une seconde le Mali balloter par des irresponsables au motif de politiques politiciennes ? Non ! je ne serai pas digne de votre confiance. »
Le dépassement en discutait à l’ahurissement, d’ailleurs perceptible sur le visage de bien des personnalités présentes, parmi lesquelles, des membres de l’Assemblée nationale, le président du Sommet Afrique France, Abdoulla Coulibaly, l’ancien ministre Moustapha Ben Barka, le ministre Abdoulaye Diop etc. Wait and see !
La Rédaction
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