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IBK à PARIS : Quand le folklore prend le dessus sur l’essentiel !
Publié le mercredi 28 octobre 2015  |  Delta News
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© AFP par STEPHANE DE SAKUTIN
La Visite du Président Ibrahim Boubacar Keita à Paris




En visite d’Etat en France, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a effectué son retour à Bamako, le dimanche 25 octobre 2015. Pour la circonstance, une foule des grands jours a été mobilisée pour réserver un accueil chaleureux à celui qui venait de rentrer avec la valise pleine d’Euros, on suppose. Outre la population, de nombreux journalistes avaient aussi été mobilisés pour la cause, dont votre fidèle serviteur. Après 2 heures d’attente, l’avion présidentiel s’immobilisa sur le tarmac de l’aéroport Bamako-Sénou, précisément à 16h 37 mn. Avant de prendre la route de son domicile, le président s’est adressé à la presse.
Dans sa déclaration, il a plutôt parlé des honneurs qui lui ont été réservés et de Tièbilé Dramé, que des retombées économiques surtout. Selon IBK, cette visite d’Etat rentrait dans le cadre de la relance économique et du développement du Mali. Il s’est beaucoup réjouit de l’accueil qui lui a été réservé dès son arrivée avec toute sa délégation à Paris. « L’escorte de mon véhicule par les motards, relayés plus tard par la cavalerie, ajouté à cela, le retentissement de l’hymne à l'Élysée (qu’il a baptisé à l’occasion ‘’La Bamakoise’’) ont été des moments d’honneur pour tous les Maliens. Ce n’est pas IBK qui était à l’honneur, mais, plutôt le Mali », a déclaré le chef de l’Etat.
Après ce récit des honneurs, place à Tièbilé Dramé. Pour IBK, Tiéblé Dramé a voulu saboter son voyage en allant distribuer à Paris des tracts contre l’accord d’Alger. « Cet accord n’est certes pas parfait, mais il prend en compte l’essentiel. Je demande au petit Tiébilé d’arrêter. Je tiens la barre du bateau et je la tiens fermement », a martelé IBK, très énervé.
En ne revenant pas à Bamako sur les fonds promis par l’OCDE, le président joue sans doute la carte de la prudence. En effet, de retour de la Chine en 2014, les milliards qui avaient été annoncés en grande pompe ne sont jamais arrivés en territoire malien. A Bamako, les observateurs sont allés jusqu’à qualifier ces promesses de ‘’poudre de perlimpinpin’’ aux yeux des Maliens.
Cette raison expliquerait sans doute pourquoi IBK n’a peut-être pas voulu parler de ces sous une fois au Mali. D’ailleurs, selon nos informations, les partis de la majorité étaient divisés sur la mobilisation populaire autour de l’accueil. Ceux qui étaient contre un accueil populaire ont avancé comme argument le bluff de la Chine. Tout compte fait, bluff ou pas, IBK a eu droit à un accueil grandiose à Paris comme à Bamako. D’ailleurs, c’est le folklore qui aura pris le dessus sur l’essentiel.
A. K.
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