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Afrique : Des conférences nationales à la démocratie apaisée
Publié le mercredi 28 octobre 2015  |  L’express de Bamako




Un des exemples de cette évolution est le lancement des conférences nationales, dont la première se tient à Cotonou en février 1990 et que reprendront par la suite nombre de pays africains, du Congo à la Côte d’Ivoire. Ces conférences rassemblent toutes les forces vives de la nation pour passer du système du parti unique à la démocratie par une transition démocratique, en donnant la parole à tous les acteurs sociaux du pays dans une grande séance de défouloir collectif (125 jours au Congo, 98 au Niger).
La France les finance très largement, souhaitant accompagner les Africains vers la démocratie. Malheureusement, les résultats au Gabon, au Niger, au Tchad, au Togo n’ont pas été conformes aux promesses publiques faites. Forme politique sophistiquée de la palabre, la conférence nationale symbolise ce que pourraient être les règles de la démocratie en Afrique. Mais les règles sont moins nombreuses que les exceptions.
Le second exemple est ce que le journaliste camerounais Pius Njawé, directeur du «Le Messager» de Douala, appelle la démocratie apaisée. Dans cette pièce en trois actes, le président organise des élections et les gagne par tous les moyens ; il laisse la contestation se développer et propose ensuite un dialogue à l’opposition pour lui offrir quelques miettes du pouvoir. Le clientélisme, ce que Jean François Bayard a appelé la «politique du ventre», n’est pas mort, il s’est sophistiqué. Il y a un rapport de clientèle ; entre chefs d’Etat et partis au pouvoir, entre les partis et leurs obligés.
Dans ces relations, c’est le client qui est privilégié, les intérêts du fournisseur ou de l’Etat patron n’étant que secondaires. Ce clientélisme coupe les élites d’une société civile travaillée par la satisfaction de besoins immédiats, mais qui rêve aussi d’un avenir français ou occidental. L’alternative, c’est la presse libre, qui existe par exemple au Sénégal, ou la critique du pouvoir est une figure imposée de la politique, c’est la radio avec RFI et les chaînes africaines, la télévision avec les chaînes étrangères reçues de plus en plus aisément grâce à la diffusion des bouquets.
Jean-Paul GOUREVITCH
(Extrait de «La France en Afrique»)

ERRATUM
Dans notre parution n°527 du lundi 19 octobre 2015, nous écrivons à propos de l’évasion des soldats détenus au camp I : «Selon les mêmes sources, les soldats qui se sont échappés du camp I sont d’ex-putschistes de mars 2012. En l’occurrence, Mamadou A. Maïga serait un inconditionnel du général Amadou Haya Sanogo lui-même en détention à Manantali». C’est un pur lapsus de notre part. Veuillez nous en excuser. Le général Amadou Haya Sanogo n’a rien à voir avec ces soldats évadés du camp I.
Au Mali, tous les démocrates patriotes savent que la Françafrique a mis en prison Amadou Haya Sanogo et permis la libération des terroristes et assassins du MNLA de la prison centrale de Bamako.
La Rédaction
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