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Le Républicain N° 4537 du 9/1/2013

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Crise malienne : Les interrogations de la CODEM
Publié le jeudi 10 janvier 2013  |  Le Républicain


Le
© aBamako.com par as
Le parti de la Convergence pour le Developpement du Mali (CODEM)face à la presse
Samedi 14 juillet 2012. Bamako. Hotel Olympus ACI. Youssouf Singare, Secretaire Politique du CODEM


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Après une tournée d’une délégation de la CODEM, conduite par son secrétaire général, dans différents cercles des régions de Ségou, Mopti, Sikasso, Kayes et Koulikoro, le parti de la quenouille a animé un point de presse le 9 janvier 2013, à la Maison de la presse. La déclaration lue par Youssouf Singaré, loin d’afficher les positions claires de son parti, a posé un certain nombre de questions.

La Convergence pour le développement du Mali (CODEM) vient de boucler une tournée à l’intérieur du pays. Pour partager avec la presse malienne, les résultats de cette tournée qui a conduit la délégation de la CODEM dans les cercles des régions de Ségou, Mopti, Sikasso, Kayes et Koulikoro, un point de presse a été animé le 9 janvier 2013 à la Maison de la Presse. Pour la circonstance, Souleymane Makamba Doumbia, Vice-président de la CODEM, était assisté par Allaye Guindo, secrétaire à la communication et par Youssouf Singaré, secrétaire politique.

D’entrée de jeu, Youssouf Singaré, secrétaire politique, a indiqué que la tournée visait à rencontrer les responsables et militants du parti dans le but d’échanger avec eux et recueillir leurs préoccupations, eu égard à la grave crise que traverse notre pays. Il a ajouté que lors de ces rencontres, les préoccupations majeures exprimées tant par la classe politique que par la société civile, se résument en deux points : La position exacte du gouvernement sur la crise du nord, plus particulièrement sur l’opportunité de la tenue ou non des élections avant ou après la libération et la tenue ou non des concertations nationale.

Mais qu’à cela ne tienne, il a estimé que « le sentiment qui s’est dégagé est que le Mali profond dans toutes ses composantes est dans l’incompréhension la plus totale ». Et au regard de cette situation, il a indiqué : « La CODEM se fait le devoir de porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale cet état de fait qui, au demeurant doit interpeller le Président de la République par Intérim et le Gouvernement ». Pour le compte de son parti, il s’est ensuite demandé : « Comment comprendre le double discours tenu au plus haut sommet de l’Etat et qui se traduit d’une part, par la déclaration du Président de la République par intérim relayé par le Ministre des Affaires étrangères qui disent qu’il n’y aura pas d’élection avant la libération totale des régions occupées, et d’autre part par celle du Ministre de l’Administration territoriale qui affirme que les élections se tiendront en Avril 2013 ».

Face à cette certitude du ministre de l’administration territoriale, le secrétaire politique de la CODEM, veut savoir : « Est-ce à dire que les conditions – libération, pacification, redéploiement de l’administration – seront réunies avant cette date ? ». Ensuite, il a voulu savoir si « cette position ne conforte-elle pas la vision de la communauté internationale qui prône la mise en place d’un pouvoir légitime issu des élections, ou des concertations nationales ? ».

La CODEM estime que toutes ces interrogations imposent un devoir d’éclairer les maliens. « Aujourd’hui, plus que jamais, le peuple doit être informé et tranquillisé par la voie la plus autorisée, notamment celle du Président de la République par Intérim qui doit à cet effet faire une adresse à la nation ». Quand aux concertations nationales, la CODEM dira que ses partisans estiment que la légitimité de nos autorités doit être issue de la seule concertation nationale. Face à une telle certitude, la CODEM se demande : « Quel contenu – feuille de route, organes de la transition…- et caractère souverain ou non souverain, auront ces concertations ? ».

Tout compte faire, la CODEM voudrait savoir si « l’heure n’est-elle pas aujourd’hui à l’union sacrée, au regard de la rupture unilatérale du cessez le feu par les occupants, et créant la panique et le desemparement des populations qui sont sur la ligne de front ? ».

Assane Koné

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