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Droit des travailleurs bafoués au Mali : Qui de ces ministres protègent les indiens de Diamond Cement ?
Publié le jeudi 29 octobre 2015  |  Sirène
Monument
© aBamako.com par Momo
Monument de la Paix (Bamako)




Incapables de protéger les intérêt du Mali, nos trois ministres de la République sont soupçonnés d’être de mèche avec les indiens de Diamond cement, au détriment des travailleurs de cette usine qui n’est, à présent pas inaugurée.
Diamond cement relève du département des Mines ou de l’industrie ? A cette question, seul le président de la République pourrait trancher car malgré les multiples décrets qui ont été pris et qui affilient l’usine au département des mines, les responsables indiens continuent de faire la sourde oreille avec la baraka de certains ministères. Il s’agit entre autres du commerce et de l’industrie avec Abdoul Karim Konaté dit Ampé, de la sécurité intérieure et de la protection civile de Salif Traoré, et des Mines de Boubou Cissé.
Et pourtant la convention d’établissement entre le gouvernement de la République du Mali et la société West African Cement (WACEM-S a) pour l’implantation d’une cimenterie intégrée au Mali, signée le 20 octobre 2008 sous le numéro 09-3038/MEF-SG est plus qu’édifiante dans son article 7 sur les modalités d’exploitation « Le gisement sera exploité par Diamond Cement Mali, société de droit malien. Chaque fois que WAGEM sa prendra la décision d’exploiter un gisement, une nouvelle société d’exploitation pourra être créée pour la mise en valeur du dit gisement, une nouvelle société d’exploitation sera régie, en particulier pour les dispositions du code minier, de la présente convention, le Traité OHADA et le code de commerce en vigueur au Mali ». Aussi, les décrets n20 14 0289/PM-RM du 30 avril 2014 sous Moussa Mara et aussi le décret N 2015 0116 PM- RM du 25 FEV 2015 sous l’actuel Premier Ministre Modibo Kéita précis. Parmi les services rattachés au département des mines, figure Diamond Cement Mali SA, cf le faxe simulé. Une chose est évidente, le traitement d’un travailleur des mines est plus conséquent que celui de l’industrie. Ils ne sont d’ailleurs pas à comparer. Aujourd’hui, l’Etat du Mali gagne peu avec la présence de Diamond Cement au Mali, car les indiens ne respectent aucune clause des contrats.
Les travailleurs broient le noir
Avec une production moyenne de 50 000 tonnes par mois, Diamond Cement Mali, qui n’a toujours pas été inaugurée fait subir l’enfer à ses travailleurs. En effet, c’est un travail digne du temps de l’esclavage auquel les travailleurs sont soumis. Pas d’heure fixe d’arrêt de travail, Pas de plan de carrière, pas de catégorisation. Des revendications sont toujours voués à l’échec et les syndicats sont licenciés en longueur de journée.
Face à la situation qui sévit dans cette jungle, pardon à Diamond Cement, les travailleurs entendent pour la unième consécutive partir en grève, toujours pour des même revendications du 05 au 11 novembre 2015. Les trois points de revendications sont entre autres l’application des clauses de la convention collective des sociétés et entreprises minières géologiques et hydrogéologiques aux travailleurs, l’acquisition des rappels liés à l’application des clauses de la convention collective des sociétés et entreprises minières géologiques et hydrogéologiques pour les travailleurs et la suivie des procédures de licenciement indiqués dans le code du Travail avec les travailleurs abusivement licenciés. Rappelons qu’il y’a juste quelques semaines trois travailleurs ont été licenciés sans préavis ni payement des droits.
Qu’est ce qui cache tout le mystère qui plane autours de cette entreprise indienne au Mali et pourquoi les travailleurs restent pauvres, contrairement aux responsables indiens qui se la coulent douce ? La réponse à ces questions fera certainement tomber des masques, car l’ombre de beaucoup de nos cadres planent sur cette affaire.
L’attitude incomprise du ministre Ampé:
Dans cette atmosphère de tohu- bohu, l’attitude du ministre Ampé est plus que floue. Celui-ci même qui est en charge du département du commerce et de l’industrie, et dont IBk nourrit une véritable confiance n’arrive pas à trouver une solution à cette situation qui n’a que trop durée. La confiance qu’avait les travailleurs de Diamond cement à l’endroit du ministre Ampé n’est plus au beau fixe. Les travailleurs reprochent au ministre de n’avoir pas fait de leur combat son affaire, « lors d’une de nos rencontres avec le ministre Ampé, nous avons fait cas de l’absence d’un département des ressources humaines au sein de Diamond Cement. Croyant qu’il allait trouvé la solution, à notre grande surprise, nous avons constaté qu’un vieux retraité du nom de Mohamed Simpara a débarqué chez nous, pour s’occuper du dit département. Mais par la suite, nous avons su que c’est un ancien travailleur de son ministère, et qui est également actionnaire à Diamond Cement. Egalement, c’est lui qui conduisait le dossier de la société, et en même temps actionnaire aujourd’hui. C’est pourquoi nous sommes biaisés dans tout ce que nous entreprendrons comme démarche pour revendiquer nos droits. » Pis, aujourd’hui les travailleurs n’arrivent pas toujours pas à comprendre que malgré qu’on dise que ce ministère relève de son département, il n’est pas arrivé à faire une visite digne de ce nom sur le terrain et s’enquérir des nouvelles des travailleurs. Il s’est juste contenté d’ une visite à huis-clos. C’était un vendredi 30 novembre 2012, sans rencontrer les travailleurs des dites zones, d’ailleurs c’est après leur départ que nous avons appris qu’une délégation ministérielle était présente, nous confia un travailleur. Ce qui insinue que son département se soucie peu des travailleurs de Diamond Cement, nous signale un autre travailleur très remonté contre le ministre.
Boubou Cissé, le ministre caméléon
DCM relève du ministère des Mines conformément à la convention signée entre l’Etat du Mali et la structure indienne. Boubou le sait bien, et sait également les conditions précaires et incertaines des travailleurs, du temps de travail réglementaire qui n’est pas appliqué conformément à la législation en vigueur. Sa lettre du 19 Aout 2014 adressée au Directeur de Diamond Cement était explicite. Il est reproché au ministre Cissé son inertie. Hormis cette lettre, le ministre n’a posé aucune action pour faire savoir aux responsables que Diamond Cement relève de son département, sachant toutes les tentatives de grève que les travailleurs ont mené. Les travailleurs ne comprennent donc pas ce qui a été mijoté entre lui et les responsables de Diamond cement et le département de Ampé, et celui de la sécurité.
Salif Traoré,l’indélicat:
Le Ministre Salif Traoré a bonne presse. Mérite – t- il toute cette faveur quant on sait son implication dans l’affaire de Diamond Cement dans le site de Astro, cercle de Bafoulabé ? non certainement, car un 05 aout 2013, sur ce site qui est au village de Gangonteri, selon une source villageoise, les gardes sont venus gazer des travailleurs. L’ordre a été donné par Salif Traoré, gouverneur en son temps de la région de Kayes d’étouffer la manifestation à travers cet acte barbare et inhumain, car le bilan fut lourd. Cette grève était faite par les travailleurs du site en bonne et due forme pour l’amélioration de leur condition de vie. C’est ainsi que les responsables de l’usine, au lieu de chercher à résoudre le problème, ils se sont mis à chercher d’autres personnes pour venir travailler à la place des travailleurs. Chose qui n’a pas plu aux travailleurs d’où la volonté des travailleurs à vouloir empêcher les journaliers à travailler. Le rapport qui existe entre le patron de Diamond Cement, M Prassad Motaparti et l’actuel ministre de la sécurité et de la Protection Civile a-t-il déjoué en son temps le gouverneur de sa mission première qui est de protéger les populations de sa région ? assurément non, car les faits et geste du gouverneur montrent à suffisance que le ministre protège la société Diamond plutôt que les travailleurs. Qu’est ce qui bloque à présent l’inauguration officielle de l’usine au Mali, le comportement de certains ministres face au sujet. Voici entre autres questions que votre hebdo donnera des réponses dans les prochaines éditions.

A.D
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