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Tractations pour la formation du nouveau bureau de l’Assemblée nationale : L’honorable Karim Kéita pressenti 1er vice-président !
Publié le dimanche 1 novembre 2015  |  Le Tjikan
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Karim KEITA




A l’hémicycle de Bagadadji, le poste de 1er vice-président du bureau est au centre de toutes les convoitises et pour cause, l’opposition parlementaire, au nom de l’application d’une disposition de son statut, revendique ce poste. Au sein de la majorité, deux courants seraient en lutte pour le même poste. L’un, proche de Karim Keita et l’autre du 1er vice-président sortant, élu à Kita. Le premier courant, au nom du principe de la rotation veut détrôner l’honorable Tounkara, élu à Kita, au profit de Karim Keita, fils du président de la République et beau-fils du président de l’Assemblée Nationale, l’honorable Issaka Sidibé. Quelle sera l’issue de cette bataille de poste ?

Annoncée pour hier jeudi 29 Octobre 2015 à partir de 10 heures, dans la salle de plénière, portant le nom de Modibo Keita, la mise en place du nouveau bureau de l’Assemblée Nationale a été reportée à la dernière minute. Les invités et le public qui avaient massivement fait le déplacement ont été priés de rentrer. La raison évoquée pour justifier ce report est la poursuite des tractations ou négociations engagées au préalable. Ce n’est qu’après la fin de ces pourparlers que le bureau sera mis en place. « Nous n’avons pas encore fini, c’est ce qui justifie le report » a-ton appris d’un cadre de cette institution. Dans les coulisses, majorité et opposition s’accusent mutuellement. Pour la majorité, la faute incombe à l’opposition qui revendique des postes jugés stratégiques qu’aucune majorité responsable ne saurait confier à ses adversaires politiques. C’est comme si le pouvoir donnait à l’opposition le bâton pour l’abattre. Faut rétorque l’un des élus de l’opposition pour qui, ses collègues et lui ne demandent ni plus ni moins que l’application de la loi, particulièrement le statut de l’opposition, adopté par cette même majorité en séance plénière il ya quelques mois, puis promulguée par le président de la République. Au groupe parlementaire Rpm (majorité), on nous affirme que le blocage se situe autour du poste de 1er vice-président, discuté entre les partisans du statuquo qui veulent le maintien de Tounkara et ceux du changement au nom du principe de la rotation, qui clament l’arrivée du fils du président de la République, l’honorable Karim Keita au poste de 1er vice-président de l’Assemblée Nationale.

Que dit le statut de l’opposition ?

Le statut de l’opposition, adopté en début 2015 par les députés stipule que l’opposition politique sera assurée par tout parti politique ou regroupement de partis politiques représentés ou non à l’Assemblée Nationale, qui ne participe pas à la formation du gouvernement ou ne soutient pas l’action gouvernementale. Cette loi voulue par le président IBK, reconnait politiquement l’opposition et son chef de file et les protège juridiquement avec des droits et devoirs.

Le même texte poursuit que le chef de file de l’opposition est désigné en son sein par le parti politique déclaré dans l’opposition, ayant le plus grand nombre de député à l’Assemblée Nationale à l’occasion des dernières élections législatives. I faut rappeler qu’au sortir des dernières élections législatives de 2013, l’URD de Soumaîla Cissé est arrivée en seconde position avec 17 députés, loin derrière le RPM qui a frôlé la majorité absolue. Partant de ce principe, tout indiquait que Soumaïla Cissé, élu député et ex-challenger du président Ibrahim Boubacar Keita à l’élection présidentielle de 2013, soit le chef de file de l’opposition. Et c’est ce qui a été fait. Si l’on appliquait le statut de l’opposition dans sa totalité, Soumaïla Cissé deviendrait le 1er vice-président de l’Assemblée Nationale ou tout au moins, aura les mêmes avantages que lui. Car la loi confère au chef de file de l’opposition des avantages d’être assimilé au premier vice-président de l’Assemblée nationale, disposant, ainsi d’un cabinet dont la composition, les avantages, les modalités d’organisation et de fonctionnement sont fixées par décret pris en conseil des ministres. Il peut se voir confier également des missions d’envergure nationale et internationale, tel que : faire partie des missions du président de la République lors de ses déplacements à l’étranger, être associé à l‘accueil des hôtes de marque du Mali. Il a même le privilège d’être investi dans ces missions au cours d’une séance solennelle à l’Assemblée Nationale.

Ce sont des droits. Comme devoirs, le chef de file de l’opposition a obligation d’adresser au président de la République, un rapport annuel sur l’application effective du statut de l’opposition politique.

Daba Balla KEITA
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