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L’opposition républicaine répond à IBK : Nous sommes tous « ce petit monsieur »
Publié le lundi 2 novembre 2015  |  Le Républicain
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 30 juillet 2015. Le chef de file de l’opposition malienne, honorable Soumaila Cissé était face à la presse à la Maison de la presse. Objectif : échanger avec les hommes de media sur le statut de l’opposition, le rôle du chef de file et donner son point de vue sur l’actualité au Mali




En dessous de l’attaque personnelle contre le Président du parti pour la Renaissance nationale (Parena), Tiébilé Soumaïla Cissé, l’opposition démocratique et république voit une remise en cause des libertés publiques chèrement acquises au Mali et une attaque contre l’ensemble des patriotes et des forces démocratiques de notre pays. Elle a exprimé son indignation aux hommes de la presse et à tous les démocrates lors d’une conférence de presse qu’elle a organisée, le samedi 31 octobre 2015, au Centre international de conférence de Bamako (CICB) en rappelant à l’ordre démocratique, le Président IBK et son gouvernement. Car pour l’honorable Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, le Mali « a atteint un point de non retour en matière de démocratie».
Solidaire de l’opposant Tièbilé Dramé, lui-même absent, ils étaient plusieurs centaines de Présidents de partis politiques, de militants de l’opposition, de nombreux responsables d’organisations de la société civile, bref des citoyens maliens, à venir se déclarer comme étant aussi « ce Petit Monsieur», le samedi 31 octobre 2015 au Centre international de conférence de Bamako.
Déjà à l’entrée à travers les militants des partis de l’opposition vêtus de Tee-shorts sur lesquels on pouvait lire : « Je suis ce petit monsieur ». Et dans la salle Balla Moussa Kéïta du CICB où se tenait la conférence de presse de l’opposition, figurait au dessus du présidium, sur une grande banderole: Nous sommes tous : « ce Petit monsieur ».

Pour la circonstance, le chef de file de l’opposition démocratique et républicaine, l’honorable Soumaïla Cissé était entouré de Modibo Sibibé des Phares An Ka Wili, de Me Hamidou Diabaté 1er vice Président du Parena, Nouhoum Sidibé 2ème vice Président du PIDS, Djibril Tangara Président du FCD, Mamadou Oumar Sidibé Président PRVM Fasoko, Alassane Dembélé Président de l’ANCD, Amadou Koïta Président du Ps Yélén koura, Modi Fily Sissoko 5ème vice Président du PSP, Hameye Traoré Président de la FD, Seydou Diawara Président du parti Lumière, Nouhoum Togo secrétaire à la communication du parti PEDS, le vice Président du groupe parlementaire de l’opposition, Seydou Diawara. On notait la présence remarquable de la présidente de l’Adema Association, Madame Sy Kadiatou Sow.

A l’entame de son exposé liminaire, le chef de file de l’opposition a regretté le fait que le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta ait terni sa visite d’Etat en France, censé honoré le Mali en se livrant à « une attaque personnelle, de façon gratuite, malencontreuse et injurieuse à l’encontre de Tiébilé Dramé, président du PARENA ». Dans un communiqué insipide, le Gouvernement de Monsieur Modibo Keita a continué à alimenter les invectives et proférer des menaces sur les libertés démocratiques, conduisant ainsi l’opinion nationale dans une polémique stérile et inopportune, a condamné Soumaïla Cissé.

« Le collectif des partis de l’opposition démocratique et républicaine : condamne fermement le comportement du Président de la république et de son Gouvernement, considère que les injures de personnalités politiques sont indignes de la fonction présidentielle, considère que les termes du Communiqué du Gouvernement sont inacceptables en tant qu'ils constituent une remise en cause des libertés publiques et une attaque contre l’ensemble des patriotes et des forces démocratiques de notre pays », a dit le chef de file de l’opposition qui tient le président de la République et le Gouvernement pour responsables de la détérioration du climat politique du pays.
Selon Soumaïla Cissé, l'attaque injurieuse dirigée contre Monsieur Tieblé Dramé a été précédée par d'autres dérives verbales du Président de la république durant son séjour parisien à travers lesquelles il traita l'opposition d'irresponsable pour avoir critiqué l'accord d'Alger pour la paix et la réconciliation. « A Paris, nous l'avons vu agiter le doigt, se fâcher et dire, parlant de l'Opposition : " ces petits prétentieux" pour finir en bambara " a bora politiki la, a keramalobaliyayé", littéralement " ce n'est plus de la politique, c'est de l'impertinence, de l'impolitesse" », a rappelé l’honorable Cissé qui regrette que le Président puisse choisir la France, pays des Droits universels de l’Homme pour porter atteintes aux libertés fondamentales.
S'agissant du Mali, il convient de rappeler que dans le préambule de la constitution du 25 février 1992, " Le peuple Souverain du Mali, fort de ses traditions de lutte héroïque, engagé à rester fidèle aux idéaux des victimes de la répression et des martyrs tombés sur le champ d'honneur pour l'avènement d'un Etat de droit et de démocratie pluraliste: affirme sa volonté de préserver et de renforcer les acquis de la révolution démocratique du 26 Mars 1991....», a rappelé au Président IBK, le chef de file de l’opposition.

Selon lui, c’est pourquoi l'opposition républicaine et démocratique refuse de se laisser distraire et continue d'exiger du gouvernement que la lumière soit faite sur tous les scandales qui caractérisent le régime en place. L’opposition reste convaincue que la vie publique, dans son ensemble, doit être marquée du sceau de la morale et de la transparence.
Nous ne lâchons rien, comme on le dit si bien au bord de La Seine : le Président de la république et son Gouvernement se sont énervés parce que l'opposition dénonce les détournements à la pelle, les surfacturations, les scandales et le pillage des ressources publiques.
« L’opposition réaffirme sa détermination, toute sa détermination, à combattre les prédateurs et à défendre les libertés, toutes les libertés des Maliens au nombre desquelles la liberté d’expression et d'opinion acquise de haute lutte dans notre pays au prix de centaines de morts », a-t-il averti avant de lancer un appel à l’ensemble des forces patriotiques et démocratiques du Mali à se mobiliser pour la défense de la constitution.

« Ce que je ne comprends pas c’est que nous qui jouons le jeu des élections, qui jouons le jeu de respecter les lois qui jouons le jeu de nous exprimer par les médias et à visage découvert. Nous sommes apatrides. Et ceux qui tuent, qui violent, qui brûlent, qui continuent encore aujourd’hui à brûler, à voler et à tricher sont ceux qui sont honorés dans notre pays.
Il faut que le Président et le gouvernement sachent raison gardée. Alors c’est la violence qui est le mode de gouvernance préférée. Plus on est violent plus on est écouté plus on est invité à la table, plus on est considéré et plus bien sûr on a droit à l’avion présidentiel », a conclu Soumaïla Cissé.

Répondant aux questions des journalistes sur l’absence de Tièbilé Dramé à la conférence de presse, le chef de file de l’opposition a fait savoir qu’il n’a pas terminé sa visite privée en France.
Quant au motif de sa visite en France, Soumaïla Cissé a rassuré les journalistes qu’il s’agissait d’une simple coïncidence. « Je constate que dans les discussions et questions, on a le sentiment que Tièbilé a lancé le tract et que le Président a protesté. Mais, je vous rassure que Tièbilé n’a pas fait de tract. Tièbilé a démenti qu’il ne l’a pas fait. La preuve est quand Tièbilé arrivait le lundi 19 octobre à Paris j’ai quitté le même jour.
Mais je ne savais pas. Il a dû venir le matin à 6 heures et moi j’ai quitté à 14 heures pour partir à Lomé. S’il y avait un petit complot quelque part, je crois qu’il m’aurait passé un petit coup de file. C’est à travers les déclarations du Président IBK que j’ai su que Tièbilé était là-bas. Mais chacun de nous a une vie et des choses personnelles à régler. Est-ce que aujourd’hui avec les médias, avec la communication, on a besoin de se déplacer jusqu’à Paris pour rédiger un tract ? L’histoire du tract n’est qu’un faux débat», souligne Soumaïla Cissé.
Par rapport à la question de savoir si l’opposition se sent vexée par les injures du Président IBK, Nouhoum Togo du PEDS a fait savoir que « Seul Dieu est Grand et que tous les êtres humains sont petits ».
Youssouf Z KEITA
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