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Les proches de Ghislaine Dupont et Claude Verlon réclament la levée du secret défense
Publié le lundi 2 novembre 2015  |  AFP
Ghislaine
© Autre presse par DR
Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les deux envoyés spéciaux de RFI tués près de Kidal




Paris, 2 nov 2015 (AFP) - Les proches de Ghislaine Dupont et Claude Verlon,
la journaliste et le technicien de RFI assassinés au Mali, le 2 novembre 2013,
ont réclamé lundi la levée du secret défense sur ce dossier, pour faire toute
la lumière sur le drame.

"Malgré la promesse que nous a faite François Hollande en juillet, nous
attendons toujours la levée du secret défense. Nous menons un combat pour la
vérité", a lancé la mère de Ghislaine Dupont, Marie-Solange Poinsot, lors d'un
point de presse deux ans après la disparition de sa fille.

Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, en reportage à Kidal,
ont été enlevés le 2 novembre 2013 par des hommes armés. Leurs corps ont été
retrouvés deux heures après le rapt à 12 km de Kidal par des militaires
français qui avaient été alertés de l'enlèvement.

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait revendiqué leur assassinat.
Depuis deux ans, l'Association des amis de Ghislaine Dupont et Claude
Verlon se bat pour connaître les circonstances exactes du meurtre.
Elle est soutenue notamment par France Médias Monde (maison mère de RFI),
Reporters sans frontières, le SNJ-CGT, le SNJ, la CFDT, la Fédération
Internationale des Journalistes et l'Association française des victimes du
terrorisme.

Pour leur rendre hommage, l'Unesco a décrété le 2 novembre "Journée
internationale de la fin de l'impunité des crimes commis contre des
journalistes".

Selon les familles, François Hollande, qui les a reçues le 24 juillet, leur
a promis de lever le secret défense rapidement et assuré qu'elles "sauraient
tout ce qui s'est passé, minute par minute".

Mais à ce jour rien n'est encore débloqué. "On nous a dit que la procédure
suit son cours ordinaire. Je demande qu'elle soit extra-ordinaire", a déclaré
la PDG de France Médias Monde, Marie-Christine Saragosse.

"Nous ferons tout pour que les documents soient réunis et déclassifiés
d'ici la fin de l'année", a affirmé de son coté le ministère de la Défense.
"Les éléments d'information viennent de plusieurs sources, notamment du
renseignement. Il faut vérifier que les informations divulguées ne mettent pas
en danger des informateurs (...) et ne proviennent pas de services de pays
étrangers. Les remontées d'informations prennent du temps".
"Il y a manifestement un délai excessif. Est-ce de la négligence, est-ce un
autre sujet?", s'est interrogé sur RFI l'ex-ministre de la Défense Gérard
Longuet.
"Depuis le début de l'année, 85 journalistes ont été tués", a précisé
Olivier Da Lage, de la Fédération internationale des journalistes."En France
dix journalistes sont sérieusement menacés de mort", a ajouté le SNJ.
leb/ial/phc
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