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Commission vérité justice et réconciliation : au contact des forces vives
Publié le lundi 2 novembre 2015  |  L’Essor
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de la CVJR
Bamako, le 29 octobre 2015 le CVJR était face a la presse pour expliquer les mandats de la commission




Elle était très attendue et elle a eu le souci de bien se faire connaître. La Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR) a organisé jeudi dernier une conférence de presse à la Maison de la presse. La rencontre était animée par son président, l’ancien ministre, Ousmane Oumarou Sidibé qui avait à ses côtés la première vice-présidente, Mme Nina Oualett Intallou et le deuxième vice-président, El Hadji Sidi Konaké. L’événement avait pour objectif de présenter les commissaires aux médias, de partager les grandes lignes de la feuille de route dévolue à la CVJR et de recueillir les remarques éventuelles des journalistes.
D’entrée de jeu, le président a présenté à la presse les membres présents : Mme Dembélé Oulématou Sow, Oumar Hassèye Touré, Mamoutou Diabaté, Sikaye Ag Ekawell, Aliou Ag Elmahri, Mahamadou Moussa Diallo, Mme Coulibaly Madeleine Maïga, Daniel Coulibaly, Oumar Ag Telfi, Mohamed Ould Sidi Mohamed dit Moïdidi et Mme Coulibaly Aïssata Touré. Ousmane Oumarou Sidibé a ensuite remercié la presse pour l’accueil favorable que celle-ci a réservé à sa nomination, accueil qui constitue pour lui un motif d’encouragement dans l’exécution de son difficile mandat. A cet égard, l’intervenant a invité les journalistes à accompagner la Commission dans son travail.
Le président a ensuite expliqué que la conférence de presse intervenait après trois jours d’atelier de renforcement des capacités des commissaires. L’atelier d’imprégnation avait recommandé à la Commission l’organisation d’une série de rencontres avec les forces vives de la nation. Ousmane Oumarou Sidibé a expliqué que le choix porté sur la presse comme premier interlocuteur n’était pas fortuit, car cette dernière a joué un rôle important dans l’avènement de la démocratie et continue de le faire pour son approfondissement. Son accompagnement est donc plus que nécessaire à la Commission.
FAIRE DES RECOMMANDATIONS. Dévoilant l’agenda de la structure, le président a indiqué qu’en plus des médias, la Commission rencontrera dans les jours à venir les organisations de la société civile, la classe politique et les partenaires techniques et financiers. La CVJR entend également organiser des missions à l’intérieur du pays, notamment à l’épicentre de la crise que constituent les régions du Nord du Mali. Elle rencontrera les populations victimes afin de recueillir auprès de celles-ci les premières impressions et les suggestions qui aideront la Commission à finaliser sa stratégie d’intervention. D’ici la fin de l’année, les commissaires prévoient des visites dans les pays étrangers qui ont déjà expérimenté les Commissions vérité pour s’instruire de leurs expériences et en tirer les leçons utiles.
L’occasion était bonne pour Ousmane Oumarou Sidibé de rappeler les missions de la Commission. Il a indiqué que celle-ci n’est pas un tribunal. Son travail sera de reconstruire le vivre ensemble, de recoudre le tissu social. La Commission va concentrer le meilleur de ses efforts sur toutes les victimes de la crise. De ce fait, elle mènera des enquêtes sur les cas de violations graves des droits de l’homme individuelles et/ou collectives, spécifiquement celles commises à l’égard des femmes et des enfants. Des enquêtes seront également menées sur les atteintes à la mémoire individuelles et/ou collectives et au patrimoine culturel.
Le travail de la Commission consiste aussi à établir la vérité sur les violations graves des droits de l’homme et sur les atteintes aux biens culturels, à en situer les responsabilités et à proposer des mesures de réparation ou de restauration. Elle créera les conditions de retour et de réinsertion sociale des personnes réfugiées et déplacées et favorisera le dialogue intra et intercommunautaire, la coexistence pacifique entre les populations et le dialogue entre l’État et les populations. Son pouvoir est celui de faire des recommandations et de promouvoir auprès des communautés le respect de l’État de droit des valeurs républicaines, démocratiques, socioculturelles et du droit à la différence. Prenant la parole, Nina Oualett Intallou a insisté sur l’importance de l’Accord pour la paix et la réconciliation qui devrait ramener de manière définitive l’apaisement et le développement à toute notre nation. Elle a expliqué qu’on ne peut obtenir la paix qu’en se donnant la main, en s’acceptant les uns et les autres et en se pardonnant. Elle a joint sa voix à celle de son président pour solliciter à nouveau le soutien de la presse dans la mission que la CVJR a l’ambition de mener à bien.
A. D. SISSOKO
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