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Soumaïla Cissé, Chef de l’Opposition politique au Mali : ‘’Nous voulons protester contre une dictature naissante !’’
Publié le mardi 3 novembre 2015  |  Le challenger
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 30 juillet 2015. Le chef de file de l’opposition malienne, honorable Soumaila Cissé était face à la presse à la Maison de la presse. Objectif : échanger avec les hommes de media sur le statut de l’opposition, le rôle du chef de file et donner son point de vue sur l’actualité au Mali




La liberté d’expression et l’accès aux médias d’Etat, sont, selon le chef de l’opposition Soumaïla Cissé, des principes fondamentaux dans l’exercice d’un pouvoir démocratique. C’est pour consolider ces acquis et réitérer leur engagement à veiller au contrôle de l’action gouvernementale que les partis de l’opposition ont animé une conférence de presse le 31 octobre 2015 au Centre International de Conférences de Bamako.

Cette Rencontre avec les hommes de média a été une occasion pour les responsables des partis de l’opposition d’exprimer leurs inquiétudes concernant la vie de la nation.

« Dans le statut de l’opposition garanti par la Constitution, les missions de l’opposition ne consistent pas à insulter les autorités au pouvoir, mais à critiquer l’action gouvernementale. Il est de même pour les autorités au pouvoir de ne pas insulter un membre de l’opposition qui ne fait que jouer son rôle d’opposant. Mais malheureusement, c’est ce que le Président de la République a fait en traitant le Président Tièbilé Dramé d’un petit monsieur. Le Président l’a insulté et cela est contraire à la liberté d’expression, ou tout simplement aux principes de la démocratie », a souligné Hamidou Diabaté, du Parti pour la Renaissance Nationale (Parena).

En rappelant que la liberté d’expression est sacrée dans l’exercice d’un pouvoir démocratique, Modibo Sidibé du Parti Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare An Ka Wuli) a lancé un appel aux autres forces qui le désirent, à venir s’inscrire dans l’opposition en vue d’œuvrer à préserver la liberté d’expression et à sauvegarder la démocratie chèrement acquise.



Le respect des principes fondamentaux de la démocratie réclamé !

Selon Soumaïla Cissé, Président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) et Chef de file de l’opposition politique, il est très facile de devenir membre de la majorité présidentielle que d’être un opposant.

« Nous avons choisi de rester dans l’opposition, parce que nous pensons que cela est nécessaire pour notre pays. C’est pourquoi nous avons choisi de faire une opposition civilisée tout en souhaitant toujours le dialogue. Et voilà que cette même personne (qui était Premier ministre d’alors) tente de nous donner aujourd’hui des leçons de démocratie. Si nous sommes là aujourd’hui, c’est pour protester contre une dictature naissante et un délit de liberté d’expression », a-t-il précisé.

Pour le Chef de file de l’opposition, les accusations formulées contre Tièbilé Dramé ne sont pas fondées. Il a invité les autorités à respecter les principes fondamentaux de la démocratie. « La première chose, c’est de diffuser notre communiqué sur les accusations contre notre camarade, Tièbilé Dramé, que nous avons déposé à l’ORTM depuis le 29 octobre 2015. La deuxième chose, c’est que tous les partis de l’opposition sont unis aujourd’hui juste pour critiquer l’action gouvernementale, car si l’on laisse le pays gâté, il le sera pour nous tous », a-t-il déclaré.

En ce qui concerne la mise en place de la Commission Justice, Vérité et Réconciliation, le Chef de file de l’opposition a précisé que les partis de l’opposition n’ont pas été associés. « Nous n’avons pas été associés dans la mise en place de ce bureau et nous ne sommes pas sûrs que le Président de cette Commission ait toutes les personnes qu’il faut pour la suite de cette mission. Mais nous lui souhaitons quand même bonne chance », a-t-il souligné.

Et Soumaïla Cissé d’ajouter « sachons être respectueux envers le Président, Ibrahim Boubacar Kéïta et son gouvernement. Mais faisons en sorte que les choses reviennent sur la droite ligne. Cela, pour le bien-être de tout le peuple malien ».



PPR fâché‘’IBK est arrivé à Bamako ivre de haine !’’



Djiguiba Kéïta dit PPR du Parena, lors de la rencontre, a laissé éclater sa colère évoquant la question liée aux tracts. Acclamé par les siens, PPR n’est pas allé avec le dos de la cuillère. « Le Président IBK est arrivé à Bamako ivre de haine. Je trouve aussi que les tracts ont une histoire au Mali, surtout sous le régime de celui qui a été qualifié d’un «grand républicain». Comme nous le savons tous, la suite de ces tracts a été des emprisonnements jusqu’à Taoudéni. Par contre en France, le tract a été considéré comme une action politique », a-t-il souligné.

O.BALLO
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