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Baisse au Kilogramme du prix de la viande: Satisfécit général pour le ministre « Empé »
Publié le mardi 3 novembre 2015  |  Le Matinal
Les
© aBamako.com par A S
Les prix de la viande ont baissé sur le marché
Bamako, le 17 Août 2015 le constat montre que les prix de la viande ont baissé sur les marché de Bamako




La baisse du prix au kilogramme de la viande a été unanimement saluée par tous les Maliens. A l’origine, la décision du ministre Abdel Kader Konaté de rencontrer les bouchers de Bamako suite à la flambée exponentielle du prix au kilogramme de la viande de bœuf qui frôlait les 3000 FCFA, toute chose qui n’est pas à la portée du citoyen lambda malien en raison de la situation économique difficile que traverse notre pays. Cette démarche du ministre de rencontrer les bouchers fut salutaire dans un milieu qui vivait presque dans l’autarcie. Du coup, ce sont les rapports gouvernants - gouvernés qui s’améliorent et l’intérêt général sauvegardé.
Pour parvenir à ce résultat capital, il faut savoir, selon nos informations, que c’est le ministre lui-même, soucieux de la pauvreté que traversent les ménages maliens, qui a pris la décision, à titre personnel, de rencontrer les bouchers lesquels montrent un doigt accusateur sur les éleveurs accusés de faire une surenchère sur les prix des bétails pratiqués sur différents marchés. Approchés par les soins du même ministre, lesdits éleveurs ont évoqué le prix exorbitant pratiqué sur les tourteaux, la base de l’alimentation des animaux. Mais Abdel Kader Konaté, qu’on a pris l’habitude de présenter amicalement comme « Empé », surnom à lui attribué par sa grand-mère chérie (paix à son âmé) a eu la présence d‘esprit, à partir des investigations qu’il a diligentées, que les éleveurs font recours aux tourteaux à partir de février au mieux sinon le mois le plus indiqué est celui d’avril. Et aujourd’hui, au Mali, en raison d’un hivernage exceptionnel, les herbes ont poussé et envahi le territoire. Inutile donc de se barricader derrière ce précepte pour augmenter le prix des bœufs. Ce n’est pas tout puisque Abdel Karim a rencontré des cadres de la CMDT car c’est à partir du coton graine qu’on fabrique le tourteau, un produit national, « made in Mali ».
Après toutes ces démarches, et convaincu qu’il peut aller de l’avant, le ministre a pris un Arrêté visant à limiter l’exportation des bœufs vers d’autres destinations, toute chose qui fut acceptée par les éleveurs. Il a également demandé et obtenu la baisse du prix d’achat de l’aliment bétail. C’est sur la base de cet accord que les bouchers, à leur tour, ont fait concession en fixant, de concert avec leur département de tutelle, le prix au kilogramme de la viande à 2000 FCFA au lieu de 2500 FCFA précédemment.
Au niveau de la population, le soulagement est total. Et la cote de popularité du ministre a pris l’ascenseur. « Empé » va plus loin car son département, selon des informations, a alloué un petit budget pour les revendeurs de viande. Ceux-ci pourront dorénavant emprunter de l’argent au sein de leur association pour acheter la viande, selon une modalité unanimement acceptée avec comme finalité d’allouer des crédits aux bouchers et permettre au fonds de tourner. Le remboursement se fait au fur et à mesure, ce qui favorise le boucher enclin autrefois à prendre la viande à crédit pour la céder plus chère avec tout le risque que cela comporte surtout en cas de mévente.
Donc, l’une des mesures salutaires du gouvernement est la baisse au kilogramme du prix de la viande, une baisse favorablement accueillie par les ménages sur toute l’étendue de la Res Publica.
Au niveau des bouchers, ils se disent satisfaits de la démarche du ministre qui constitue une première, selon eux. « C’est la première fois au Mali que le prix d’un produit est revu à la baisse après une première, puis deuxième augmentation», constate un Malien. Les éleveurs ont fait savoir au ministre qu’ils sont à sa disposition puisque c’est également la première fois, constat d’éleveur, qu’un ministre du gouvernement accepte de s’asseoir sur la même table de négociation qu’eux sur un problème qui est le leur.
Pour désormais pallier toute situation de crise et faire l’état des lieux, Abdel Kader a mis en place un comité de suivi hebdomadaire comprenant les différentes sensibilités. Les défaillances sont corrigées instantanément progressivement.
« Le ministre du commerce est à féliciter » déclarait un chef de famille à Faladiè avant qu’un autre n’affirme : « Voilà le genre de patriote dont le Mali a besoin ». A travers la ville et les salons de Bamako, les Maliens ne parlent que de cette baisse.
Le ministre a pris une décision de haute portée politique, une décision mature et responsable au nom du peuple malien. L’aspect le plus important de l’Arrêté est qu’il a un impact sur la vie du citoyen malien et soutient bien la démarche du président de la République son son slogan : « Le Mali d’Abord ». Il s‘agit là d’un rapprochement gouvernants – gouvernés pour un service d’intérêt général.
Abdel Karim n’est pas à sa première tentative. Il a évité de justesse avec le ministre de l’Emploi la grève de l’UNTM qui était projetée. Il a aussi mis sur les rails la Chambre de commerce et d’industrie du Mali en organisant de brillante manière son élection. II vient de réussir là où tout le monde avait toujours échoué en diminuant le prix de la viande au kilogramme. Voilà bien un exemple d’administration de développement qui est de faciliter la vie des citoyens. Comme quoi « il faut rendre à César ce qui appartient à César ». En tout cas, un bel exemple de lutte contre la pauvreté.

Issiaka Sidibé
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