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Mali: offense au chef de l’Etat
Publié le mercredi 4 novembre 2015  |  Info Matin
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 30 juillet 2015. Le chef de file de l’opposition malienne, honorable Soumaila Cissé était face à la presse à la Maison de la presse. Objectif : échanger avec les hommes de media sur le statut de l’opposition, le rôle du chef de file et donner son point de vue sur l’actualité au Mali




Les attaques personnelles contre le chef de l’Etat par voie d’injure ou de diffamation, la tentative de sabotage de la visite présidentielle en France, l’exploitation médiatique biaisée qui est en train d’en être faite mettent à nu l’état de décrépitude morale de certains acteurs de notre jeune démocratie. Dès lors, il est opportun de revenir sur des faits aussi gravissimes pour montrer leur caractère délictuel et anti-républicain.

La liberté sans la responsabilité mene a l’anarchie
Les principaux protagonistes de la crise malienne avaient fait le déplacement de Paris afin de donner des gages de bonne foi aux partenaires techniques et financiers. C’était l’occasion idéale pour les politiciens et autres leaders d’opinion de présenter au reste du monde l’image d’un pays enfin uni autour de l’essentiel et tout le monde y aurait gagné. Pourtant, c’est bien ce moment annonciateur d’espoir pour tout un peuple qu’a choisi le « diable des égouts » pour lancer des apprentis sorciers à l’assaut du président de la République et ce, en terre étrangère. Nombrilisme primaire, cécité politique ou pure méchanceté ? C’est vraiment triste de constater que mars 1991 a apporté la liberté démocratique au peuple malien sans le mode d’emploi. A moins que, pour des raisons purement politiciennes liées à la faiblesse du leadership, l’on ait décidé à un moment donné de dévoyer volontairement le processus.
Les actes des agitateurs, préparés depuis le Mali et exécutés sur le sol français de façon coordonnée sont très graves et hautement répréhensibles. La liberté telle que conçue par notre Constitution qui fait référence à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme reste une quête permanente et une citadelle à prendre et à protéger. La politique est avant tout un métier avec ses règles ; elle a besoin de vrais professionnels dans l’arène pour améliorer l’état de la gouvernance. Malheureusement, la scène est envahie par de nombreux autostoppeurs politiques qui ne pensent qu’à court terme, empruntant toujours des raccourcis qui confirment leur mépris du suffrage universel et du mandat politique. Et puisque certains d’entre eux se révèlent être de véritables marginaux qui n’aiment personne, il serait superflu de leur demander de faire une exception pour IBK. Cependant, ils doivent reconnaître en lui le choix de la majorité des Maliens et le respecter pour cela. C’est de cette façon que fonctionne la démocratie. A défaut, les autorités compétentes devraient leur faire comprendre qu’ils ne peuvent évoluer en marge des lois de la République.

La fonction Présidentielle doit etre respectée
Les Maliens ont été choqués par l’outrecuidance des activistes de Paris qui, plutôt que de craindre les rigueurs de la loi, espèrent maintenant tirer de leur forfait un bénéfice médiatique parce qu’on leur a fait trop d’honneur en leur offrant une tribune inespérée. Oui, c’est devant le Procureur de la République qu’ils devraient répondre de leurs actes et expliquer à leurs compatriotes pourquoi ils tiennent tant à faire trébucher l’homme entre les mains duquel ceux-ci ont décidé de placer le destin du pays. Le délit d’offense au Chef de l’Etat existe et, comme tel il est passible de poursuites judiciaires. N’oublions pas qu’à lui seul, le président de la République est une institution. Alors, comment peut-il se retrouver en première ligne alors que la loi est censée le protéger contre injures et diffamations ?
Le comble, c’est qu’au lieu de faire amende honorable, les auteurs et complices des dérives de Paris jouent à présent la carte de la victimisation pour se donner bonne conscience. La technique est bien connue qui consiste à déplacer habilement une contradiction majeure pour lui substituer une autre plus facile à gérer. Ce sont des louvoiements de bas étage que s’interdisent les hommes responsables et soucieux de l’intérêt général. La démocratie malienne ne grandira pas tant que les hommes politiques ne s’inscriront pas dans une démarche de gestion du long terme et que ne seront pas créés et appliqués les mécanismes d’une gouvernance vertueuse au sein de laquelle les différents acteurs connaissent leur rôle et s’y tiennent.
Celui qui prend l’option d’ignorer le choix de la majorité et les institutions issues de ce choix ne peut représenter aux yeux de son peuple une alternative crédible.

MAHAMADOU CAMARA
EMAIL : CAMARA_MC2006@YAHOO.FR / MCC1MCC@YAHOO.FR
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