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La marche du Collectif des producteurs de coton étouffée dans l’œuf
Publié le mercredi 4 novembre 2015  |  Le Canard Déchaîné
Culture
© Autre presse par DR
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Initialement prévue pour le 30 octobre dernier, la marche du collectif des producteurs de coton n’a finalement pas eu lieu. Problème: le Maire de la Commune III du District de Bamako, Abdel Kader Sidibé fait usage de son “veto” et interdit la marche. La suspension des activités et le renouvellement du bureau de l’Union Nationale des Sociétés Coopératives de producteurs de Coton (UN-SCPC), la dissolution de la commission des appels d’offres de l’Union, le paiement des ristournes de la campagne agricole 2014- 2015, sont entre autres, les motifs de la marche avortée du Collectif des producteurs de coton.

« Suite à votre déclaration de marche pacifique en date du 20 septembre 2015, je suis au regret de vous notifier mon interdiction pour des risques de troubles à l’ordre public », dit le maire Abdel Kader Sidibé dans une correspondance adressée au représentant du collectif des producteurs de coton, Gaoussou Sanogo. A titre de justification, le maire ajoute : « le pays traverse une période délicate qui n’est pas propice à de telles manifestations… la libre circulation des personnes sera perturbée». Pour le collectif, cette décision du maire, aussi claire soit-elle, est bien plus difficile à comprendre. Car, la correspondance du maire de la commune III date du 28 octobre soit deux jours seulement avant la marche. Alors que la déclaration de marche indiquant l’itinéraire et les autorités à rencontrer pour leur remettre leurs doléances avait été envoyée depuis le 20 septembre, ce que le maire confirme lui-même dans sa réponse. Pourquoi avoir entendu, 40 jours plus tard pour interdire la marche seulement, l’avant-veille de celle-ci ? En tout cas, pour le Collectif, la situation actuelle du pays ne saurait justifier une telle décision. Des marches, il y en a tous les jours, affirme-t-il et les forces de l’ordre encadrent la marche, il y va de leur devoir. Le trouble à l’ordre public est léger comme argument. Les vraies raisons sont ailleurs.

Mamadou TOGOLA
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