Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Interview (presque) imaginaire : IBK : « je n’aurai pas du accuser Tiebilé Dramé avant d’avoir toutes les preuves, mais le coup était déjà parti »
Publié le mercredi 4 novembre 2015  |  Le Canard Déchaîné
Discours
© aBamako.com par A.S
Discours de condoléance de IBK
Bamako, le 30 septembre 2015 le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita a tenu un discours de condoléance pour les victimes du pèlerinage




A la porte de la résidence présidentielle, une dizaine de gardes du corps, lourdement, armés. Costumes et lunettes noires et l’arme aux poings, ils filtrent les entrées. Après m’avoir refoulé à deux reprises, je passe par le mur. En atterrissant, pieds joints, dans l’immense cour verdoyante, je me retrouve, nez à nez, avec le maître des lieux : Ladji Bourama

Du coup, il fixe de son regard de feu, en ces termes : « Le Mollah, toi ici, malgré toutes les instructions que j’ai données au service de sécurité ! Garde ! Garde ! ». Craignant de me voir jeter dehors par ma cravate, comme l’autre fois par le mastodonte de Sa Majesté, je prie le président de la République de ne pas alerter le service de sécurité.

« Je vous en prie Mr le président, ne faites pas ça ! Et je jure, par tous les saints des Maninka, que je ne vous poserai plus jamais de questions indiscrètes pendant nos interviews ».

A ces mots, IBK m’invite à le suivre sur la terrasse, qui sent le « woussoulan », entendez l’encens. Interview, sans détour.

Mr le président, les partis politiques ont fait bloc derrière Tiébilé Dramé ; mais en face, la majorité présidentielle ne semble pas faire le poids

Je dois reconnaître que la majorité présidentielle est devenue, une fois de plus, la majorité silencieuse. Comme dans les dossiers des équipements militaires, de l’avion présidentiel, de l’engrais frelaté….. la majorité présidentielle a été inaudible face aux assauts de l’opposition. Mais que veux-tu, Le Mollah, ceux qui la composent ne sont là pour me soutenir ; mais pour avoir des postes. C’est tout ! C’est d’ailleurs pour cela que j’ai pris mes distances avec elle.



Pourquoi, n’aviez- vous pas vérifié vos informations avant de lancer des pics à Tiébilé Dramé ?



Tu me connais, Le Mollah ! Souvent, je réagis au quart de tour. C’est mon côté maninka et je n’y peux rien. Mais je ne savais pas que cette déclaration allait prendre une telle ampleur.



Vous ne vous vous- êtes référé à votre directeur de la communication, avant de faire cette déclaration ?



Non ! Je reconnais, mais ne l’écrivez pas dans votre journal, que j’ai commis une bourde monumentale. Je n’aurai pas du accuser Tiébilé Dramé avant d’avoir toutes les preuves en main, mais le coup était déjà parti.



Certains Maliens, installés à Paris disent avoir publié ces tracts pour saboter votre visite d’Etat, blanchissant du coup, Tiébilé Dramé. Quel commentaire cela vous inspire ?



N’oublie pas ta promesse : pas de questions indiscrètes, sinon j’appelle la sécurité !



Allez-vous vous excuser auprès du peuple malien, comme le réclame Souleymane Koné, dans sa tribune intitulée : « La France nous a honoré, IBK nous a rabaissé »



Je ne sais pas encore. Tout s’embrouille dans ma tête, j’ai l’impression de vivre dans deux mondes, diamétralement, opposés : celui de la France qui vient de faire de moi le président le plus important du continent africain et celui du Mali, que l’opposition a transformé en enfer.

Propos recueillis

par Le Mollah Omar
Commentaires

Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment