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Vérité, justice et réconciliation au Mali : Et si la CVJR s’intéressait aux victimes de 1960 à 1968 ?
Publié le jeudi 5 novembre 2015  |  La Mutation
Première
© aBamako.com par FS
Première rencontre des membres de la CVJR
Les membres de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation se sont réunis pour la première fois le Jeudi 15 Octobre 2015 au siège de la CVJR. Photo: Ousmane Oumarou Sidibé, Président de CVJR




Les évènements du 17 janvier 2012 ont engendré une crise politico-sécuritaire avec son lot de victimes surtout innocentes pendant une année. Trois ans après cette grave crise, les nouvelles autorités ont mis en place une commission vérité, justice et réconciliation dirigée par Ousmane Oumarou Sidibé. Ce qui est tout à fait salutaire et appréciable. Reste à savoir maintenant si la commission s’intéressera aux condamnés du 26 juillet 1962 disparus pour que leurs parents puissent faire enfin leur deuil (voir liste).

Mais c’est que la CVJR doit comprendre c’est que l’origine de cette crise du Nord du Mali est la suite logique de la mauvaise gouvernance des premières autorités du Mali indépendant. Si on reconnait que le président Modibo Keita a été injustement assassiné en 1977 par le régime du Général Moussa Traoré, force, il est impérieux de reconnaitre aussi que Fily Dabo Sissoko, Hamadoun Dicko, El Hadj Kassoum Touré et leurs compagnons d’infortune ont été aussi lachement assassinés à cause de leurs opinions. Aujourd’hui si la tombe de Modibo Keita a été localisée, les tombes de Fily Dabo Sssiko, Hammadoun Dicko, El Hadj Kassoum Touré demeurent introuvable à présent et cela 51 ans après leur assassinat dans le désert malien. Du coup la CVJR doit s’intéresser à toutes ses victimes afin de rétablir la vérité de l’histoire récente du Mali pour être en phase avec sa mission. Certes Modibo Keita était le président de la république mais cela ne lui donnait pas le droit d’ôter la vie de ses adversaires politiques tout simplement ils avaient dénoncé le système politique de l’époque à savoir le communisme. Aujourd’hui le temps et l’histoire leur ont donné raison car ce système n’existe même plus dans les pays où il est né à savoir en Russie. En tout état de cause les parents, amis et proches de ces victimes espèrent que la CVJR s’intéressera à ces cas pour rétablir la vérité et la justice seules gages d’une réconciliation véritable.

Voici la liste des condamnés du tribunal populaire de l’US RDA du 26 juillet 1962 ; la liste de quelques victimes de Ouélessebougou et celles de Yanfolila.

Liste des condamnés du Tribunal populaire de l’US RDA du 26 juillet 1962

Diarra Gaoussou né vers 1906 à Bamako

Diakité Mamadou né vers 1832 à Bamako

Konaté Diara né vers 1926 à Siguiri (République de Guinée)

Coulibaly Alkayirou dit Bassidikin, né vers 1929 à Nèma(Mauritanie)

Koné Boubacar dit Bassidiki, né vers 1925 à Bamako

Sidibé Mamadou, né vers 1922 à Koulikoro

Diawara Siratigui, né vers 1933 à Bamako

Touré Moussa, né vers 1925 à Gao

Camara Soumana, né vers 1932 à Touba

Traoré Daouda, né vers 1912 à Niamina(Koulikoro)

Sylla Salbou, né vers 1912 à Touba(Koulikoro)

Kanté Lassana, né vers 1906 à Bamako

Diop Samba, né en 1910 à Saint Louis(Sénégal)

Touré Amadou, né vers 1902 à Djenné

Coulibaly Bakary, né vers 1908 à Bamako

Coulibaly Sékou, né vers 1937 à San

Bagayako Lassana, né vers 1914 à Dioila

Sangaré Yacouba, né vers 1924 à Benèna(Haute-Volta actuel Burkina Faso)

Coulibaly Fily, né vers 1895 à Kayes

Coulibaly Bouyaygui, né vers 1936 à Banamba

Koita Boubacar, né vers 1925 à Djenné

Diallo Seydou, né vers 1931 à Sikasso

Traoré Lassana, Cultivateur à Madina-Coura

Touré Lahaou, né vers 1914 à Bamako

Traoré Moriba, né vers 1909 à Bamako

Kanté Moussa, né vers 1933 à Bamako

Fofana Seydou, né à Dougou(Ségou)

Kanté Mamadou, né vers 1921 à Siguiri(Guinée)

Kanté Bouroulaye, né vers 1921 à Banamba

Kallé Mamadou, né vers 1939 à Bamako

Touré Cheickna, né vers 1941 à Bamako

Guindo El Hadj Moussa, né vers 1897 à Bandiagara

Traoré Youssouf, né vers 1938 à Ségou

Kamissoko Namory, né vers 1911 à Kéniéba

Doucouré Ladji, né vers 1925 à Touba(Koulikoro)

Diawara Daman, né vers 1905 à Bougouni

Touré Gaoussou, né vers 1910 à Bamako

Kanté Mamadou, né vers 1924 à Bamako

Seck Boubou, né vers 1940 à Conakry(Guinée)

Touré Dramane, né vers 1928 à Bamako

Traoré Baba, né vers 1923 à Bamako

Sangaré Sory, né vers 1929 à Bamako

Tounkara Baba, né vers 1936 à Touba

Koita Moriba, né vers 1917 à Nioro

Fofana Abdramane, né vers 1928 à Kayes

Traoré Tidiane, né vers 1932 à Bamako

Kouyaté Massaman, né vers 1904 à Bamako

Sanogo Négué, né vers 1932 à Kérouané

Touré Abdoulaye, né vers 1920 à Bamako

Térra Sékou, né vers 1920 à Touba(Koulikoro)

Diakité Baba, né vers 1920 à Nafadji

Touré Idrissa, né vers 1906 à Bamako

Soumaoro Noumouké, né vers 1908 à Madina(Bougouni)

Traoré Famoudou, né vers 1907 à Toroko(Guinée)

Simpara Bakoroba, né vers 1895 à Banamba

Soumaré Seydou, né vers 1924 à Bamako

Sangaré Gaoussou, né vers 1918 à Koulikoro

Kanta Issiaka, né vers 1922 à Bamako

Diallo Bakary, né vers 1910 à Bamako

Cissé Mamadou, né vers 1930 à Bamako

Doumbia Siné, né vers 1927 à Bouna(Yanfolila)

Traoré Sinaly, né vers 1902 à Bamako

Konaté Mamadou, né vers 1910 à Kolé(Siby)

Niaré Souleymane, né vers 1936 à Nyamina

Koita Bakoroba, né vers 1895 à Séguéla (Côte-d’Ivoire)

Diawara Amadou, né vers 1908 à Bamako

Touré El Hadj Kassoum, né vers 1902 à Banamba

Sissoko Fily Dabo, né le 15/5/1900 à Horokoto(Bafoulabé)

Dicko Hammadoun, né vers 1924 à Diona

Tall Madani, né vers 1898 à Dinguiraye(Guinée)

Traoré Mamadouré, né vers 1920 à Bamako

Coulibaly Gaoussou, né vers 1918 à Karangasso

Haidara Sidiki, né vers 1930 à Bamako

Magadji Sigaba, né vers 1935 à Bamako

A noter que ces personnes ont arrêtés les 18 et 19 juillet 1962 et le procès a débuté le 26 juillet 1962. Mais avant le procès, beaucoup de détenus de ces évènements du 20 juillet, comme on les appelait, étaient décédées des suites de mauvais traitements, de malnutritions. Quant aux trois célèbres prisonniers à savoir Fily Dabo Sissoko, El Hadj Kassoum Touré, Hammadoun Dicko décèdent deux ans après soit le 30 juin 1964. Après ces événements douloureux, nous vous livrons la liste de quelques victimes de l’affaire de Ouéléssebougou et de Yanfolila. Leur tort c’est de dénoncer les dérives autoritaires du régime communiste dirigé de main de fer par celui qu’on qualifie de démocrate et un exemple à imiter à savoir Modibo Keita. A lire dans nos prochaines parutions la liste des victimes de Sakoiba et d’autres victimes de la milice populaire.

Sadou Bocoum
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