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Éditorial : Le désordre est-il malien ?
Publié le jeudi 5 novembre 2015  |  CARREFOUR
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Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA




Le Mali est un Etat. Au sens juridique du terme, un Etat se définit par son territoire donné, dans lequel vit une population qui est placée sous l’autorité de pouvoirs publics. Ceux-ci exercent leur domination à l’intérieur de cet espace tout en disposant du monopole de la contrainte légitime.
Le code de conduite dans un état est régi par des règles et des comportements qu’on qualifie de citoyenneté. Elle est un statut juridique conférant des droits et des obligations vis-à-vis de la collectivité. On se pose la question à travers nos comportements quotidiens, si la citoyenneté n’est pas morte au Mali. Quel que soit le secteur que l’on considère, personne ne joue son rôle efficacement sans parti-pris, ou sans défendre ses intérêts particuliers.
Dans le domaine de la gouvernance, le mal est très profond si l’on se réfère aux différentes surfacturations par rapport à l’achat de l’avion présidentiel dont le coût réel n’a pas été connu jusque là. La surfacturation par rapport à l’achat d’équipements militaires où on a constaté que des entreprises constituées, moins d’un mois avec un capital de seulement un million FCFA ont eu des marchés d’au moins trois milliards.
Des engrais frelatés ont été servis aux paysans pour la campagne 2014-2015 avec à la clé des milliards de rétro commissions qui dit-on se sont retrouvées même jusqu’à Koulouba.
Dans le domaine du foncier, par excès de zèle, on a cassé les immeubles des citoyens avec comme prétexte que les parcelles ont été illégalement acquises. Cette opération s’est arrêtée en cours de chemin prétextant qu’il y a hivernage. Il y avait-il la saison sèche lorsqu’on prenait la décision de démolir ? Des titres fonciers sont annulés avec un grand tapage médiatique sans se rassurer qu’on est en train d’appliquer le droit. Quelques jours après patatras, la cour suprême vient au secours des victimes et annule les décisions d’annulation des titres en question.
Où est le sérieux dans tout ça ? En vraie démocratie, l’auteur des annulations aurait dû démissionner. Mais comme le chantait le reggae man ivoirien Tiken Jah Fakoly, nous sommes en ‘’mangecratie’’. Il n’y a pas de démissions ! L’opération de recensement des fonctionnaires maliens a vécu. Pour diffuser les résultats, il a fallu que la presse s’en mêle. Là aussi plus de 600 fonctionnaires sont déclarés morts, absents ou fictifs. A la diffusion des résultats, les morts se sont réveillés pour réclamer leurs salaires.
L’Histoire des 1000 tracteurs s’est invitée au débat de la Mangecratie sans que nous soyons édifiés sur la réalité.
L’accord d’Alger de 2006, tant décrié par l’opposition avec comme chef de file un certain honorable IBK, vaut mille fois mieux que l’accord d’Alger de 2015 qui donne l’autonomie sinon le fédéralisme aux régions du nord du Mali. Cet accord qui divise le Mali est vanté sur tous les toits du monde par ce même IBK comme étant le plus parfait au monde. Mon œil, où est le sérieux dans cette démocratie où c’est la famille d’abord, ensuite vient le Mali ? Où c’est le déshonneur du Mali jusque là ? Le Mali ne méritait-il pas mieux que cela ?
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