Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Les non-dits de la visite d’Etat : Les 4 vérités de François Hollande a IBK
Publié le samedi 7 novembre 2015  |  Le soft
La
© AFP par STEPHANE DE SAKUTIN
La Visite du Président Ibrahim Boubacar Keita à Paris




Lors de sa visite à polémiques la fin du mois dernier à Paris, le Président Ibrahim Boubacar Keïta s’est voulu si fraternel avec Français Hollande qu’il a dû oublier le principe de l’ancienne métropole qui n’a pas d’amis, mais des intérêts. Chose qui, avec sa fierté tant vantée par lui-même, laissa son hôte français lui exprimer ce qu’il pense réellement de lui et de sa méthode, en une phrase. Hollande connait IBK. Il sait aussi que ce qui se dit à Bamako n’est pas ce qui se dit à Paris, et surtout à sa présence.
C’était le jeudi 22 octobre dernier au matin, sous l’égide de l’OCDE à Paris où les deux hommes ont longuement parlé de l’argent (des 360 millions d’euros promis par Paris dont 80 pour le développement du nord du Mali).
Comme à ses habitudes, facile à séduire, IBK, l’heur autoritaire avec le doigt levé, a tout de suite évoqué son projet de lois sur le blanchiment de l’argent sale. En outre, il met en garde«quiconque viendrait remettre en cause les accords de paix». Manière pour IBK de rassurer Paris de la méthode qu’il projetted’employer pour que l’argent promis puisse être utilisé à bon escient. L’occasion également pour lui de se montrer décidé à mettre son accord en œuvre même s’il n’est pas accepté par tous au Mali. Et fierté et fierté !
François Hollande de le recadrer intelligemment :«Si demain, il y a un Mali démocratique et qui relève les défis, alors vous pourrez être fier de vous»,dixit Hollande dans une atmosphère qui ne risquait pas d’être tendue parce que « qui paie commande».
En clair, le Président Hollande qui sait bien qu’IBK a refusé tout débat ou concertation avec la classe politique malienne sur l’accord d’Alger II, n’est pas pour accepter cette démarche de ce dernier, pour des principes démocratiques. Ces principes voudraient que celui qui est au pouvoir, ait un peu d’égard pour ceux qui sont sur l’autre rive (le discours paternaliste de la Baule est passé par là).
Car, que cet accord connaisse un début de mise en œuvre n’est pas synonyme de sa prospérité au cas où la succession intervenait au Mali où IBK n’est qu’un passant comme d’autres. Et la succession interviendra partout où, comme le Mali, c’est la démocratie pluraliste. En démocratie on ne menace pas et ne fuit pas les débats.A IBK de retenir parce qu’il comprend bien la langue de Molière : on ne peut pas bruler toutes ces étapes essentielles pour ainsi, parler de fierté en démocratie.
A bon entendeur !
Habi Sankoré
Commentaires