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Fonctionnement de l’appareil judiciaire : Des actions concrètes bien visibles avec l’actuel ministre de la Justice Sanogo Aminata Mallé!
Publié le vendredi 6 novembre 2015  |  Le Tjikan




La qualité d’un bon chef se mesure par ses actions concrètes, notamment celles ayant trait au bon fonctionnement des structures relevant de son département en les dotant d’hommes et des femmes de qualité. Depuis sa nomination comme ministre de la Justice et des Droits de l’Homme fin septembre en remplacement de Mahamadou Diarra, Mme Sanogo Aminata Mallé n’a pas tardé à prendre le taureau par les cornes quant à la prompte diligence des affaires et le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire et ce, pour la grande satisfaction des justiciables. Après seulement un mois passé à la tête du département, la ministre s’attaque vraiment à l’essentiel.

Mme Sanogo Aminata Mallé, ministre de la Justice, Garde des Sceaux
Mme Sanogo Aminata Mallé, ministre de la Justice, Garde des Sceaux
Après l’adoption en Conseil des ministres du 14 octobre 2015 du projet de décret fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement du pole judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée instituée au sein du Tribunal de la Commune VI du District de Bamako, la ministre vient encore de franchir une autre étape très importante dans la diligence des projets et programmes de la justice et le fonctionnement de l’appareil judicaire malien en mettant fin aux criardes vacances de postes au niveau de la Cour Suprême du Mali. Une situation qui perdurait depuis plus de trois ans, causant d’énormes préjudices aux justiciables. Pourtant, le manque de personnel magistrat au niveau de l’institution était une préoccupation majeure du président de la Cour Suprême, NouhoumTapily qui ne cessait de rappeler à l’occasion de chaque prise de contact d’un ministre de la Justice avec les membres de la Cour Suprême que la Cour manquait énormément de conseillers dont les nominations relèvent du conseil des ministres sur le rapport du ministre de la Justice. Comment admettre que la Cour Suprême du Mali fonctionne avec le manque d’une trentaine de son effectif, que la Cour Suprême du Mali soit dépourvue d’un Procureur Général pendant plus de deux ans ? Un dysfonctionnement qui ne dit pas son nom. L’on a le droit de se poser la question sur ce que faisaient les deux précédant ministres de la Justice sous IBK. Quand on sait également que le projet du pole judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée instituée au sein du Tribunal de la Commune VI du District de Bamako est un important projet qui dormait dans les tiroirs de la justice.

En tout cas, avec l’actuel Garde des Sceaux, la priorité n’est pas de caporaliser la justice mais de se rassurer d’abord du bon fonctionnement de tout l’appareil judiciaire en dotant des ressources humaines de qualité mais aussi à ne pas faillir à la diligence des dossiers. En effet, lors du conseil des ministres ce mercredi 4 novembre, la ministre de la justice et des Droits de l’Homme a pourvu aux postes vacants de la Cour Suprême en nommant des magistrats mais aussi au niveau de l’Inspection des Services judiciaires.Ainsi, le Parquet Général de la Cour Suprême a été doté de cinq magistrats de classe exceptionnelle dirigé par le Procureur Général, Mamadou Tidiane Dembélé. A la Section judiciaire de la Cour suprême, ce sont 11 conseillers qui ont fait leur entrée.Quant à la Section administrative de la Cour suprême, elle été également pourvue de 9 magistrats, présidée par David Sagara, un Magistrat de l’ordre administratif.

Ces promptes actions de la ministre de la Justice permettront de décanter beaucoup de dysfonctionnements au niveau de la justice. Longtemps au stade de projet, l’adoption du décret fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement du pole judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée instituée au sein du Tribunal de Grande Instance de la Commune VI du District de Bamako permettra à notre pays de se doter enfin d’une structure spécialisée dans la lutte contre le terrorisme. Une avancée notoire. Le pole judiciaire spécialisé sera composé d’un parquet, de cabinets d’instruction spécialisés, d’assistants ou experts et d’une brigade d’investigation spécialisée. Il permettra de renforcer l’efficacité de la lutte contre les groupes criminels armés et organisés à travers la concentration des moyens et efforts en matière d’enquête pour la répression.

Daniel KOURIBA
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